Nouvelles pratiques, nouvelles fabriques : (re) faire, mais (re) faire quoi ?

Et si, demain (à la faveur, notamment, de l'association croissante entre produits et services), les modèles d'innovation ouverte et "horizontale" caractéristiques de l'internet s'appliquaient à la production industrielle ? Et si certaines pratiques dites "amateures" se rapprochaient, là aussi, des pratiques professionnelles, comme cela a été le cas ces dernières années dans les domaines de la production de contenus multimédia, de logiciels ou de services en ligne ? Et si le "nouveau monde industriel" que décrivent les économistes obéissait à des règles très différentes de l'ancien, en particulier dans sa relation aux consommateurs, aux écosystèmes d'innovation, aux acteurs des services ?

Fabien Eychenne, Véronique Routin, responsables du programme Refaire pour la Fondation Internet Nouvelle Génération.

08 Juin 2012, 16:11

Aujourd'hui, alors que le modèle industriel traditionnel semble en panne, les signaux qui annoncent des transformations dans l'industrie et les services se multiplient : émergence de projets open source et/ou distribués de produits dont la fabrication semblait devoir rester toujours industrielle (automobile, machines à laver, drones ; développement de nouvelles formes artisanales de microproduction permettant à des micro-entrepreneurs d'atteindre via l'internet un marché d'ampleur mondial (c'est ce qu'on appelle le mouvement DIY pour Do-it-Yourself, faites le vous-mêmes) ; accélération des formes d'innovation via le recours au prototypage rapide interconnecté (via notamment les FabLab, ces laboratoires de fabrication) ; transformation des pratiques de consommation propriétaires à des formes plus collaboratives... (comme le montre le mouvement de la consommation collaborative dont les formes les plus connues sont le covoiturage et l'autopartage).

Décryptage

Ce blog, "Produire autrement", ouvert par la Fondation internet nouvelle génération en collaboration avec la Tribune, a pour but de décrypter ce nouveau paysage industriel qui s'annonce. Dans le cadre d'un groupe de travail qui s'ouvre pour une durée de 8 mois, il aura pour vocation de nous aider à explorer cette révolution en cours, comprendre qui en sont les acteurs, les enjeux, recenser et analyser les projets, les débats et en comprendre le potentiel transformateur.

Mouvement de production

Quels domaines et secteurs de l'industrie pourraient être le plus bouleversé par ces nouvelles pratiques ? Qu'est-ce que ça pourrait changer dans la conception et production d'objets et de services, dans les cycles de vie, les modèles économiques, les écosytèmes d'innovation ? Quelles sont les visions, qui les portent, qui y contribuent, et qui pourraient en bénéficier ? L'industrie va-t-elle être bouleversée par ce mouvement de production par les utilisateurs comme l'a été avant elle le secteur des industries culturelles ? C'est ce que nous allons explorer avec vous.

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Commentaires 2

Richard à écrit le 11/08/2012 à 10:44

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Oui c'est une voie qui semble intéressante. Un point commun à toutes ces voies m?apparaît aussi être la passion de créer, d'entreprendre, d'innover voire de "jouer". Or Une grande partie des Français reste peu entreprenante et parfois peu éduquée. L... Oui c'est une voie qui semble intéressante. Un point commun à toutes ces voies m?apparaît aussi être la passion de créer, d'entreprendre, d'innover voire de "jouer". Or Une grande partie des Français reste peu entreprenante et parfois peu éduquée. La France a développé l'idée que moins on travaille plus on est heureux et cette idée marche bien. Je sais ce que je risque de m'attirer les foudre de beaucoup de gens avec ces propos et que je risque d'être associé à une certaine branche politique qui se nourrit de nos difficulés actuelles, c'est aussi ça la France ! Les entraves au travail sont immenses en France. A tous les niveaux. Les barons de l'industrie, les corporatismes hermétiques, les penseurs normalisés par notre environnement politico-médiatique qui reste dominé par ses dogmes du XIX siècle (ENA et science PO) ne vont pas nous aider à innover et à créer de la capacité de travail pour tout le monde. Je pense qu'il faut remettre à plat beaucoup de choses sans peur de bousculer des références dépassées et qui ont prouvées leur innéficacité. Par exemple on parle beaucup du droit au travail !!! Mais à qui réclame t-on ce droit ??? C'est complètement absurde, le travail est un devoir pas un droit. Il me semble qu'un retournement de valeur est indispensable. Par ailleurs, on survalorise les élites intellectuelles et que deviennent les autres ? L'intelligence d'une personne ne se réduit pas à ses capacités à résoudre des équations différentielles complexes ou à disserter sur des auteurs mystiques du moyen age ou de l'antiquité. Je trouve qu'il n'y a rien de plus discriminatoire que cela. Le fait de favoriser les gens aux performances intellectuelles au dessus de la moyenne me semble être du même ordre que le racisme. Une intelligence est globale, tout l'être y participe avec tous ses sens. Notre système éducatif basé sur la prééminences des valeurs intellectuelles au détriment des autres capacités de l'individu est discriminatoire et contre-productif. Il préserve le pouvoir de nos élites napoléonniennes et les maintient dans leur palais mais ne fait pas avancer la populations vers le mieux être et les possibilité de développement que les progrès de toutes sorte (technologiques, humanistes, culturels, ...) sont susceptibles de nous offrir. Richard

pemmore à écrit le 08/06/2012 à 17:03

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C'est vrai que notre époque a généré un tas de produits open source ,ex les différentes fondations linux ,il est tout à fait possible de créer ou d'inventer des produits ou un internaute va créer un élément mécanique ,ou créer le programme ,d'un ense...

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