Wall Street en forte hausse malgré les chiffres de l'emploi

Les places américaines ont nettement progressé ce vendredi malgré les nouveaux chiffres catastrophiques de l'emploi. Les marchés espèrent toujours une adoption rapide du plan de relance. Le Dow Jones gagne ainsi 2,70% à 8.281 points, le Nasdaq progresse de 2,94% à 1.592 points et le S&P 500 prend 2,69% à 869 points.

Entre pessimisme et espoir, Wall Street a choisi l'espoir ce vendredi. Les marchés tablent en effet sur une adoption au Sénat américain du plan de relance de l'économie voulu par Barack Obama, au plus tard ce week-end. Les très mauvais chiffres de l'emploi, du jamais vu depuis 1974, ont ainsi été accueillis de manière positive, comme un élément de pression supplémentaire sur les sénateurs pour trouver un compromis afin de parer à l'urgence économique.

Du coup, le Dow Jones gagne 2,70% à 8.281 points, le Nasdaq progresse de 2,94% à 1.592 points et le S&P 500 prend 2,69% à 869 points.

L'emploi s'est donc une nouvelle fois fortement dégradé au mois de janvier, avec 598.000 postes supprimés. Un chiffre sans précédent depuis décembre 1994 et largement supérieur aux prévisions des économistes, qui n'attendaient en moyenne que 525.000 suppressions. Et un chiffre d'autant plus mauvais que ceux de décembre et novembre ont été revus à la hausse, respectivement à 577.000 et à 597.000. Sur les trois derniers mois, l'économie américaine a donc détruit près de 1,8 million d'emplois, faisant passer le taux de chômage à 7,6% de la population active, au plus haut depuis 1992.

Dans ce contexte, les marchés espèrent que le Sénat américain va enfin s'entendre pour voter le plan de relance de l'économie proposé par Barack Obama. Jeudi, Harry Reid, chef de la majorité démocrate à la chambre haute du Congrès américain, avait assuré qu'il disposait des voix nécessaires pour adopter le texte. Mais les débats n'ont pas abouti, ils reprendront ce vendredi sans assurance qu'un accord soit trouvé entre les démocrates et les républicains. Ces derniers cherchent toujours à diminuer le coût de ce plan, qui pourrait dépassé les 900 milliards de dollars, tout en renforçant les baisses d'impôts accordées pour relancer la consommation.

Du côté des valeurs, les banques grimpent alors que Timothy Geithner, secrétaire au Trésor américain, va présenter son plan de sauvetage du système financier lundi prochain. En attendant, Bank of America grimpe de 26,65% à 6,13 dollars. L'établissement de Caroline du Nord a exclu ce vendredi une nationalisation et a indiqué ne pas avoir besoin d'une nouvelle aide de l'Etat. Citigroup s'adjuge 10,76% à 3,91 dollars, JPMorgan prend 15,59% à 27,63 dollars et Wells Fargo progresse de 17,64% à 19,14 dollars.

News Corp prend 3,09% à 7,68 dollars. Le groupe de médias de Rupert Mudorch a vu ses résultats plonger dans le rouge au titre de son deuxième trimestre, perdant 6,4 milliards de dollars, après avoir décidé d'amortir de manière accélérée certains actifs rachetés ces dernières années pour 8,4 milliards de dollars d'écarts d'acquisitions. Hors exceptionnels, le bénéfice par action s'établit à 12 cents, largement inférieur aux attentes du marché qui attendait 19 cents. Le groupe a par ailleurs annoncé un programme de réduction de coûts qui entraînera des suppressions de postes, dont le nombre n'a pas été précisé.

General Electric (GE) progresse de 2,30% à 11,10 dollars. Pourtant, selon JPMorgan, le conglomérat géant américain va devoir réduire son dividende alors que ses bénéfices par action vont être sous pression en raison des difficultés rencontrées par sa filiale financière GE Capital. La banque ajoute que le groupe pourrait perdre sa note triple A dans les prochains mois auprès des agences de notation. GE est l'un des derniers grandes groupes industriels qui bénéficie encore de la note maximale.

Aon grimpe de 11,44% à 40,62 dollars. Le courtier en assurance a enregistré un plongeon de 95% de son bénéfice net au quatrième trimestre 2008, à 10 millions de dollars. Hors exceptionnels, les profits ressortent à 81 cents par action, contre 79 cents attendus par les marchés.

Hartford Financial Services plonge de 15,97% à 12,68 dollars. La société financière américaine a perdu 806 millions de dollars au quatrième trimestre et a surtout annoncé une très forte réduction de son dividende trimestriel, qui passe de 32 à 5 cents. Dans son sillage, MetLife cède 1;11% à 30,40 dollars mais Prudential Financial prend 0,90% à 28,18 dollars.

Enfin, les valeurs pétrolières n'ont pas souffert du fort repli des cours du pétrole, repassés sous les 40 dollars sur le New York Stock Exchange. Exxon Mobil progresse de 1,21% à 80,34 dollars, Chevron prend 2,25% à 74,90 dollars et ConocoPhillips gagne 2,20% à 47,94 dollars.

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