Wall Street reste dans le rouge après la forte chute de la veille

Les places américaines ont légèrement baissé ce mardi, au lendemain d'une chute de 4% ayant entraîné le Dow Jones sous les 7.000 points pour la première fois depuis 1997. L'indice phare de la Bourse de New York perd ainsi 0,55% à 6.726 points, le Nasdaq recule de 0,14% à 1.321 points et le S&P 500 cède 0,64% à 696 points.

Après un léger rebond à l'ouverture, Wall Street est reparti à la baisse ce mardi au terme d'une séance très volatile et au lendemain d'une nouvelle journée noire. Lundi, le Dow Jones avait ainsi clôturé sous la barre des 7.000 points pour la première fois depuis le 1er mai 1997. Il était même repassé sous les 6.800 points. Quant à l'indice élargi S&P 500, il était temporairement passé sous les 700 points, les sauvant de justesse en fin de séance. Les marchés ont donc connu une nouvelle fièvre de pessimisme alors que l'ancien premier assureur mondial AIG a publié une perte de 62 milliards de dollars au quatrième trimestre et que la banque britannique HSBC, considérée comme l'une des mieux capitalisées au monde, s'est décidée à lever 12,5 milliards de livres pour renforcer son capital.

Le Dow Jones prend perd ainsi 0,55% à 6.726 points, le Nasdaq recule de 0,14% à 1.321 points et le S&P 500 est repassé sous la barre des 700 points, cédant 0,64% à 696 points.

La Réserve fédérale a annoncé ce mardi le lancement de son plan pour relancer le crédit à la consommation. Celui-ci prévoit de prêter jusqu'à 200 milliards de dollars aux investisseurs achetant des titres adossés à des crédits nouvellement ou récemment émis pour l'automobile, les cartes de crédits, les étudiants et les petites entreprises. Selon la Fed, cette facilité a le potentiel de générer jusqu'à 1.000 milliards de dollars de prêts pour les entreprises et les ménages.

Sur le front des statistiques, les promesses de ventes de logements ont chuté de 7,7% en janvier par rapport à décembre, pour tocher leur plus bas niveau depuis 2001, selon les chiffres publiés par la NAR, l'Association nationale des agents immobiliers. Cette chute est supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur un recul de seulement 3,5%. En glissement annuel, les promesses de ventes de logements se sont effondrées de 6,4%.

Laminée lors des deux dernières séances de cotation, au cours desquelles elle a perdu plus de 50% de sa valeur, l'action Citigroup s'adjuge 1,67% à 1,22 dollar. Selon le New York Post, la banque new-yorkaise envisagerait des rapprochements avec d'autres entreprises pour céder certaines de ses filiales, notamment pour CitiFinancial, CitiMortgage, sa filiale de courtage japonaise Nikko Cordial ou encore ses activités de cartes de crédit. Ces rapprochements seraient similaires à celui officialisé le mois dernier entre la société de courtage de Citigroup, Smith Barney, et les activités de gestion de fortune de Morgan Stanley.

Les autres valeurs bancaires évoluent en ordre dispersé, demeurant très en deçà de leur niveau de clôture de jeudi dernier. Bank of America gagne ainsi 0,55% à 3,65 dollars mais JPMorgan abandonne 0,71% à 21,01 dollars et Wells Fargo recule de de 1,57% à 10,67 dollars. Du côté des banques d'investissement Goldman Sachs perd 4,52% à 82,37 dollars et Morgan Stanley prend 1,28% à 18,18 dollars.

American International Group (AIG) est en hausse de 2,38% à 43 cents. L'assureur chinois China Life a annoncé ce mardi qu'il n'était plus candidat au rachat de 49% de la filiale asiatique de l'assureur américain, American International Assurance (AIA). La date limite de dépôts des offres étaient fixée à vendredi dernier. Cette cession s'inscrit dans le cadre du plan de renflouement d'AIG afin de rembourser les aides publiques reçues pour éviter la faillite. Le groupe a enregistré une perte de 62 milliards de dollars lors des trois derniers mois de 2008. Du coup, un troisième plan de sauvetage a été décidé pour lui éviter la faillite, par lequel le gouvernement américain s'engage à injecter quelque 30 milliards de dollars supplémentaires.

Toujours sur le secteur financier, MBIA recule de 0,40% à 2,49 dollars. Le rehausseur de crédit américain a publié ce mardi une perte de 1,2 milliard de dollars au quatrième trimestre 2008, en raison de nouvelles pertes sur les produits dérivés. Par action, le déficit s'élève à 5,30 dollars, alors que les analystes n'attendaient que 76 cents. Le titre évolue à son plus bas niveau depuis son introduction en Bourse en 1987. Son homologue Ambac chute de 15,79% à 48 cents. Le groupe a accusé de son côté une perte de 2,34 milliards de dollars sur la même période.

Les constructeurs automobiles ont chuté en fin de séance apr_s la publication de leurs chiffres de ventes en février sur le marché américain. General Motors laisse 1% à 1,99 dollar après avoir vu ses ventes fondre de 53% en février, contre un repli de 45% attendu par les marchés. Ford recule de 3,72% à 1,81 dollar. Ses ventes ont chuté de 48%, contre une baisse de 42% anticipée par les analystes.Lundi, ils avaient fait les frais du regain d'inquiétudes sur l'état de santé de l'économie mondiale alors que l'activité a reculé de 6,2% au quatrième trimestre aux Etats-Unis.

Enfin, Autozone grimpe de 7,79% à 150,94 dollars. Le leader américain des pièces détachées pour automobile a vu ses profits progresser de 8,6% au titre de son deuxième trimestre, à 116 millions de dollars. Par action, ils ressortent à 2,03 dollars, contre 1,85 dollar escompté par les marchés. Le chiffre d'affaires a progressé de 6% à nombre de magasins comparables, battant également le consensus. Il s'établit ainsi à 1,45 milliard de dollars, là où les analystes tablaient sur 1,38 milliard.

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