Wall Street repart à la baisse

Les places américaines reculent légèrement jeudi, au lendemain de la décision historique de la Fed de racheter jusqu'à 300 milliards de dollars de bons du Trésor. Le Dow Jones perd ainsi 1,15% à 7.401 points, le Nasdaq recule de 0,52% à 1.483 points et le S&P 500 cède 1,30% à 784 points.

L'optimisme insufflé mercredi par l'annonce de mesures non conventionnelles et sans précédent de la part de la Réserve fédérale n'est pas suffisamment fort pour éviter une rechute mécanique des Bourses américaines, malgré de meilleures statistiques que prévu. Les indices new-yorkais ont en effet reculé ce jeudi alors que le Fonds monétaire international a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2009 et 2010. Le FMI table ainsi sur une contraction de l'activité économique comprise entre 0,5 et 1% l'an prochain, avant un rebond timide allant de 1,5 à 2,5% l'année suivante. Elle devrait reculer de 2,8% aux Etats-Unis en 2009 et ne devrait progresser que de 0,2% en 2010.

Le Dow Jones perd ainsi 1,15% à 7.401 points, le Nasdaq recule de 0,52% à 1.483 points et le S&P 500 cède 1,30% à 784 points.

Mercredi, le Comité de politique monétaire de Réserve fédérale a annoncé une série de mesures non conventionnelles. La plus importante étant la mise en place d'une programme de rachat du bons du Trésor, pouvant aller jusqu'à 300 milliards de dollars au cours des six prochains mois, à l'image des mesures prises en début de mois par la Banque d'Angleterre. Cette annonce a surpris les analystes, qui s'étaient préparés à une simple déclaration d'intentions.

La Fed va par ailleurs augmenter son programme de rachats de titres adossés à des actifs immobiliers de 750 milliards de dollars, pour le porter au maximum à 1.250 milliards de dollars. Ces deux mesures dites non conventionnelles devraient permettre respectivement de faire baisser les taux d'intérêt à long terme du marché et le coût des emprunts immobiliers. Le maintien du taux directeur dans sa fourchette allant de 0% à 0,25%, lui ne faisait aucun doute.

Du côté des valeurs, les banques sont en très nette baisse. Citigroup 15,58% à 2,60 dollars. La banque new-yorkaise a annoncé ce jeudi son intention de procéder à un regroupement d'actions, qui réduirait le nombre de titres en circulation tout en augmentant leur valeur. Le groupe pourrait également lancer une offre publique d'échange sur des titres préférentiels ce qui aurait pour conséquence d'augmenter nettement la participation de l'Etat américain dans son capital.

Bank of America cède 9,65% à 6,93 dollars. Son PDG, Kenneth Lewis, a ainsi indiqué mercredi que la première banque américaine rembourserait "probablement" les 45 milliards de dollars prêtés par l'Etat au plus tard cette année ou en début d'année prochaine. Wells Fargo recule de 10,45% à 15,42 dollars et JPMorgan est en hausse de 7,97% à 24,95 dollars.

Oracle grimpe de 9,73% à 17,37 dollars. L'éditeur américain de logiciels professionnels va verser le premier dividende de son histoire (5 cents par trimestre). Le groupe a une nouvelle fois dépassé les attentes des marchés au titre de son troisième trimestre, avec un bénéfice net de 1,3 milliard de dollars, en baisse seulement de 1%. Hors exceptionnels et par action, les profits atteignent 35 cents, trois cents de mieux que le consensus.

FedEx s'adjuge 4,76% à 45,10 dollars. Le groupe américain de messagerie a annoncé ce jeudi avoir accusé une chute de 75% de son bénéfice net au titre de son troisième trimestre, à 97 millions de dollars. Cela représente 31 cents de profits par titre, là où les analystes tablaient sur 46 cents. Son chiffre d'affaires a reculé de 14%, à 8,14 milliards de dollars. Pour le trimestre en cours, FedEx anticipe un bénéfice par action compris entre 45 et 70 cents, contre 70 cents escomptés par les marchés.

Les équipementiers automobiles s'envolent après l'annonce de la mise en place d'un programme de soutien de 5 milliards de dollars pour leur permettre de faire face au ralentissement de leur activité, alors que les ventes de voitures neuves ont fortement reculé ces derniers mois. Les associations professionnelles d'équipementiers automobiles américains réclamaient cependant pas moins de 25,5 milliards de dollars. Lear Corporation prend ainsi 84,72% à 1,33 dollar, TRW Automotive grimpe de 36,02% à 4,38 dollars et Delphi s'adjuge 65,48% à 7 cents.

Enfin, Nike gagne 1,26% à 46,50 dollars. Le bénéfice net du numéro un mondial des articles de sport a chuté de 47% au troisième trimestre, à 244 millions de dollars, en raison notamment d'une dépréciation de 401 millions de dollars de la valeur de sa filiale britannique Umbro. Hors éléments exceptionnel, le bénéfice par action s'élève à 99 cents, contre 79 escomptés par les analystes. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre a reculé de 2%, pour revenir à 4,4 milliards de dollars. Une performance légèrement inférieure aux attentes.

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