L'événement économique de la semaine concerne la rémunération des dirigeants. Le monde politique et l'opinion publique se sont élevés contre la distribution de bonus et de stock-options aux dirigeants d'entreprises, en particulier ceux dont ayant reçu des aides publiques.

Société Générale a débuté le bal dimanche, ses patrons ont renoncé à leurs stocks options. Cette nouvelle a largement profité au titre, qui a enregistré une hausse de 8,74%. Le cours de l'action a également été dopé par la présentation du deuxième plan américain de relance du système financier. L'ensemble des valeurs financières ainsi progressé, même Axa (+5,75%), qui a résisté à la dégradation de ses notes par Fitch.

Le reste de la semaine, les banques se sont faites plus discrètes, avant de rechuter vendredi, à l'exception de Dexia qui a réalisé un rally impressionnant, prenant plus de 20%. Pour leur part, Société Générale et BNP Paribas terminent la semaine sur une hausse de respectivement 3% et 1,9% et Crédit Agricole de 5,9%. Hors CAC 40, Natixis s'est fait discret jusqu'à vendredi, lorsqu'on a appris que l'établissement, qui a subi 2,8 milliards de pertes en 2008 et a bénéficié de l'aide de l'Etat, a annoncé avoir distribué 70 millions d'euros hors taxes à ses traders. Une annonce qui n'a pas plu aux investisseurs. Natixis signe une baisse de 4,6% ce vendredi mais une progression de 10% sur la semaine.

L'action Alcatel-Lucent a réalisé de belles progressions mardi (+13,15%) et mercredi (+3,2%), grâce à la signature de trois contrat, dont un en Chine. Sur la semaine, le titre affiche un gain de 12,7%, il a été victime de prises de bénéfice vendredi.

Du changement à la tête de Wendel

L'actualité a été plutôt calme pour les entreprises françaises ces cinq derniers jours, si bien que les investisseurs ont attaché beaucoup d'importance aux propos tenus par leur rivaux étrangers. Ainsi, Alstom a perdu 4,6% mercredi, lorsque l'allemand Siemens a tenu des propos plutôt pessimistes sur ses perspectives. Le scénario s'est répété vendredi avec Capgemini. L'action a chuté de 7,67% dans la journée, les investisseurs ont été inquiétés par les mauvaises perspectives de son concurrent américain Accenture.

Enfin, Wendel affiche une hausse de 5,32% sur la semaine. Lundi, le titre a pris plus de 4%, alors que "La Tribune" évoquait un regain de tension entre la direction de la holding et ses actionnaires. Ces informations ont été confirmées jeudi par l'annonce du départ du numéro un de la société d'investissement, Jean-Bernard Lafonta. Il va être remplacé par le désormais ex-président du conseil de surveillance d'Areva, Frédéric Lemoine. Dans le même temps, Wendel a publié un bénéfice 2008 divisé par plus de cinq et le titre a chuté de 5%. L'action s'est cependant reprise en fin de semaine (+4,8%), à la faveur d'une hausse de recommandation de Société Générale.

Du côté des cours du pétrole, la situation vendredi soir est comparable à celle de lundi matin. Le baril de WTI américain s'échange contre 52 dollars et celui de Brent de la mer du Nord contre 51,60 dollars. Mais entre ces deux dates, la volatilité a été importante. Les cours ont monté en milieu de semaine avant de brutalement chuter après la publication des stocks hebdomadaires américains, beaucoup plus importants que prévu. Ils ont connu un net sursaut jeudi, atteignant les 54,50 dollars le baril, mais son nettement repartis à la baisse dans la journée de vendredi. Du côté des devises, la monnaie européenne se déprécie face au billet vert. Le taux de change euro dollar est passé de 1,3650 lundi matin à un euro pour 1,33 dollar vendredi soir.