Fort repli en ce début de semaine à Wall Street. Après une semaine très positive, conclue sur une séance de prises de bénéfices, les marchés new-yorkais s'inquiètent de nouveau du sort de General Motors, le premier constructeur automobile américain. Barack Obama a présenté les détails de son plan d'aide au secteur. Une mise sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites est envisagée pour General Motors et Chrysler.

Le Dow Jones perd ainsi 3,27% à 7.522 points, le Nasdaq abandonne 2,81% à 1.502 points et le S&P 500 cède 3,48% à 788 points.

Du côté des valeurs, General Motors plonge de 25,41% à 2,70 dollars. Barack Obama envisage sérieusement le placement du premier constructeur américain sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Il estime que cela pourrait être le meilleur moyen de restructurer le géant de Detroit, se mettant par ce biais temporairement à l'abri de ses créanciers. Le groupe de travail mis en place par la Maison Blanche a de son côté donné 60 jours au constructeur pour présenter un plan de restructuration viable afin d'obtenir de nouvelles aides de l'Etat. GM ne réclame pas moins de 16,6 milliards de dollars supplémentaires, après avoir déjà reçu 13,4 milliards de dollars de prêts. Par ailleurs, le PDG de GM, Rick Wagoner, va quitter ses fonctions, poussé vers la sortie par Barack Obama. Dans son sillage, Ford chute de 2,82% à 2,76 dollars.

Les valeurs bancaires sont également orientées à la baisse ce lundi alors que les inquiétudes sur l'état de santé du secteur ont rejailli ce week-end, avec la nationalisation d'une caisse d'épargne espagnole et l'entrée de l'Etat allemand dans Hypo Real Estate. Outre-Atlantique, le secrétaire au Trésor a annoncé qu'il disposait encore de 135 milliards de dollars pour venir en aide aux banques mais n'a pas souhaité indiquer si de nouveaux fonds seront débloqués. Timothy Geithner a pourtant estimé que certaines banques pourraient avoir besoin de l'assistance de l'Etat.

Citigroup dégringole de 11,83% à 2,31 dollars et Bank of America abandonne 17,85% à 6,03 dollars. Comme depuis plusieurs semaines, les deux établissements américains sont les deux valeurs les plus échangées sur les marchés new-yorkais. JPMorgan recule de 9,31% à 24,85 dollars et Wells Fargo cède 14,24% à 13,37 dollars. Les banques d'investissement Goldman Sachs et Morgan Stanley perdent respectivement 7,05% à 100,46 dollars et 9,12% à 22,13 dollars.

Les compagnies pétrolières pèsent aussi sur la tendance. Les cours du pétrole ont nettement ce lundi, plombés notamment par le raffermissement du dollar et repassant sous la barre des 50 dollars. Du coup, Exxon Mobil recule de 1,93% à 68,63 dollars, Chevron cède 3,05% à 66,80 dollars et ConocoPhillips se replie de 3,25% à 39,02 dollars.

Boeing abandonne 5,36% à 35,52 dollars. Le premier opérateur mondial de satellites Intelsat est sur le point de passer une commande pouvant aller jusqu'à quatre satellites au groupe américain d'aéronautique et de défense. Le montant de ce contrat pourrait être compris entre 400 et 550 millions de dollars, affirme le Wall Street Journal. Selon le quotidien économique américain, un accord pourrait être conclu dans les prochaines semaines.

Le groupe textile Gap cède 0,69% à 12,97 dollars. Pourtant, Goldman Sachs a la valeur à sa liste de valeurs recommandées à l'achat, s'attendant à une amélioration des ventes dans les prochains mois, particulièrement dans l'enseigne Old Navy.

Enfin, Visa perd 1,38% à 53,50 dollars. Le magazine financier Barron's estime que le titre pour dépasser à terme les 70 dollars, tablant sur une progression des profits du groupe. Les consommateurs américains devraient en effet utiliser davantage leurs cartes de crédit et de paiement pour les achats quotidiens et pour des opérations plus importantes.