Légère hausse à Wall Street après des résultats globalement positifs

Les places américaines se sont reprises en fin de séance pour terminer dans le vert, après une salve de résultats globalement supérieurs aux attentes. Le Dow Jones gagne ainsi 0,76% à 8.916 points, le Nasdaq progresse de 0,36% à 1.916 points et le S&P 500 prend 0,36% à 955 points.

La tendance haussière s'est finalement poursuivie à Wall Street, alors que les indices new-yorkais ont passé la majeure partie de la journée dans le rouge. Les nombreux résultats publiés sont pourtant globalement positifs, tout en étant accompagnés de quelques révisions à la hausse de prévisions annuelles. Les marchés ont également bien accueilli les déclarations de Ben Bernanke, estimant que les perspectives économiqes s'amélioraient et exluant toute hausse des taux d'intérêt à court terme. Mais dans un contexte toujours incertain, en attendant de nouvelles publications, certains investisseurs ont préféré engranger leurs gains enregistrés ces derniers jours.

A la clôture, le Dow Jones gagne ainsi 0,76% à 8.916 points, le Nasdaq progresse de 0,36% à 1.916 points et le S&P 500 prend 0,36% à 955 points.

Ben Bernanke a écarté ce mardi l'hypothèse d'une hausse des taux d'intérêt américains à court terme, alors que plusieurs économistes et responsables politiques se sont inquiétés ces derniers temps des répercussions de la politique de taux quasi-nuls. Depuis le déclenchement de la crise financière puis économique, la Réserve fédérale a abaissé ses taux dans les grandes largeurs, portant son taux directeur à son plus bas historique, une fourchette de fluctuation comprise entre 0% et 0,25%. "Une attitude très accommodante sur la politique monétaire sera appropriée pour une période prolongée," a indiqué le président de la Réserve fédérale.

Du côté des valeurs, Coca-Cola cède 1,33% à 50,35 dollars après la publication de profits légèrement supérieurs aux attentes, à 2,04 milliards de dollars au deuxième trimestre. Cela représente 92 cents par action et hors éléments exceptionnels, soit trois cents de plus que le consensus. Mais les investisseurs sanctionnent le niveau du chiffre d'affaires. Celui-ci s'est élevé à 8,26 milliards de dollars sur la période, contre 8,66 milliards anticipés. Il ressort en baisse de 9% sur un an, impacté par les effets de change, qui devraient d'ailleurs continuer à peser sur les performances du numéro un mondial des boissons non alcoolisées au troisième trimestre.

Texas Instruments chute de 2,33% à 23,06 dollars malgré des performances trimestrielles plus robustes qu'escompté. Le numéro deux américain des semi-conducteurs a certes vu son bénéfice net fondre de 56% sur la période, tombant à 260 millions de dollars contre 588 millions l'an passé. Mais le BPA ressort à 25 cents, une fois les éléments exceptionnels exclus, contre un consensus de 19 cents. Son chiffre d'affaires a chuté de 34%, à 2,46 milliards de dollars, un chiffre légèrement au-delà des attentes. En outre, Texas Instruments a livré des prévisions de résultats annuels supérieures à celles des marchés, avec notamment des profits qui pourraient être compris entre 29 et 39 cents par action au troisième trimestre (contre 28 cents anticipés).

Le groupe industriel diversifié United Technologies abandonne 1,75% à 54,01 dollars, après avoir annoncé une chute de 23% de ses profits au deuxième trimestre. Ils s'élèvent à 976 millions de dollars, soit 1,21 dollar par action et hors exceptionnels. C'est 8 cents de mieux que les attentes. Mais les marchés n'apprécient pas la révision à la baisse des objectifs sur l'ensemble de l'année. Le groupe présent dans les ascenseurs, les moteurs d'avions ou encore les hélicoptères n'attend plus qu'un BPA compris entre 4 à 4,20 dollars en 2009, contre une précédente fourchette allant de 4 à 4,50 dollars.

DuPont laisse 0,28% à 28,25 dollars. Le chimiste a accusé un plongeon de 61% de ses profits au deuxième trimestre, qui sont tombés à 417 millions de dollars. Hors éléments exceptionnels, le BPA s'élève à 61 cents, contre 53 cents attendus par les analystes. Les ventes du groupes se sont elles aussi nettement dégradées. Le chiffre d'affaires recule de 22% à 6,9 milliards de dollars. Les marchés prévoyaient des ventes de 7,08 milliards de dollars. Côté perspectives, le groupe a confirmé son objectif annuel d'un bénéfice par action de 2,10 sur l'ensemble de l'exercice.

Lockheed Martin plonge de 8,48% à 75,15 dollars. Le groupe d'aéronautique et de défense a publié un bénéfice net de 734 millions de dollars, en baisse de 17% au deuxième trimestre. Rapporté par action, il s'élève à 1,88 dollar, contre 1,81 dollar prévu par les analystes. Les revenus du groupe sont en revanche en légèrement hausse, à 11,23 milliards de dollars. Les marchés escomptaient 11,14 milliards. Côté perspectives, le groupe attend toujours un bénéfice par action compris entre 7,15 et 7,35 dollars pour l'ensemble de l'année.

A l'opposée, Caterpillar s'envole de 7,72% à 39,48 dollars. Le premier fabricant mondial d'engins de chantier est revenu dans le vert au deuxième trimestre, dégageant un bénéfice net de 371 millions de dollars. Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe avait accusé une perte de 112 millions. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action (BPA) ressort à 72 cents alors que les marchés n'avaient anticipé que 22 cents. En revanche, le chiffre d'affaires est nettement inférieur aux attentes, à 7,97 milliards de dollars, en baisse de 41% sur un an, contre 8,86 milliards escomptés. Mais les marchés saluent la révision à la hausse des prévisions annuelles de Caterpillar, avec un BPA attendu entre 1,15 et 2,25 dollars. Les investisseurs misaient jusque là sur 1,12 dollar.

Forte hausse également pour Merck, qui s'adjuge 5,98% à 29,61 dollars. Le groupe pharmaceutique a mieux résisté que prévu entre avril et juin. Ses profits ont reculé de 12% sur la période, à 1,56 milliard de dollars. Hors exceptionnels, ils ressortent à 83 cents par action, là où les marchés avaient anticipé 77 cents. Le chiffre d'affaires est aussi supérieur au consensus, à 5,9 milliards de dollars contre 5,85 milliards. Merck a par ailleurs confirmé ses objectifs annuels, à savoir un BPA allant de 3,15 à 3,30 dollars et des revenus compris entre 23,2 et 23,7 milliards de dollars.

Schering-Plough, avec qui Merck prévoit de fusionner avant la fin de l'année, prend pour sa part 3,68% à 26,51 dollars. Le laboratoire a affiché des résultats conformes aux estimations des opérateurs au deuxième trimestre, enregistrant un bénéfice net de 671 millions de dollars. Cela représente 46 cents par action, une fois les éléments exceptionnels exclus, soir un cent de mieux que les attentes. Le chiffre d'affaires a reculé de 6%, à 4,65 milliards de dollars, en ligne avec le consensus.

Les deux compagnies aériennes ayant publié leurs résultats ce mardi connaissent des fortunes opposées. UAL grimpe de 5,13% à 3,69 dollars après avoir annoncé un bénéfice de 28 millions de dollars entre avril et juin, contre une perte de 2,74 milliards de dollars l'an passé à la même époque. La maison mère d'United Airlines est en revanche dans le rouge hors éléments exceptionnels, avec un déficit s'élevant à 2,23 dollars par action. Cette perte est cependant inférieure à celle attendue par les marchés, qui misaient sur 2,56 dollars. Comme l'ensemble du secteur, la compagnie a été pénalisée par la chute de son activité, avec des revenus en baisse de 25% à 4 milliards de dollars.

De son côté, Continental Airlines abandonne 7,28% à 9,43 dollars. La compagnie aérienne a creusé sa perte au deuxième trimestre, à 213 millions de dollars. Le déficit s'établit à 1,36 dollar par action, soit un cent de plus que le consensus des marchés. Le chiffre d'affaires a chuté de 22,7% sur un an à 3,1 milliards de dollars, comme attendu par les opérateurs. Pour faire face au ralentissement de son activité, Continental a annoncé qu'elle allait ouvrir un guichet de départs volontaires pouvant aller jusqu'à 1.700 postes.

Enfin, Exelon progresse de 2,31% à 53,25 dollars. Le numéro un américain de l'énergie nucléaire a retiré ce mardi son offre hostile sur son concurrent NRG Energy après qu'aucun de ses candidats n'est été élu au sein du conseil d'administration de sa cible. Cette décision est interprétée comme une volonté claire des actionnaires de NRG de ne pas accepter le rachat de leur groupe. Exelon avait relevé son offre début juillet, la portant à 7,5 milliards de dollars. Un prix jugé insuffisant par NRG Energy, dont l'action prend 5,69% à 24,89 dollars.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Je croyais dur comme fer que ça allait baisser : la bourse c'est vraiment un truc de nases.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.