Areva ne convainc pas le marché

Le groupe nucléaire français a vu son chiffre d'affaires progresser de 6,4% en 2009 et prévoit une croissance "significative" de son activité cette année. Il va par ailleurs procéder à une réorganisation de ses pôles. Mais en Bourse, le titre est à la peine.

Chiffre d'affaires en hausse pour Areva. Le groupe nucléaire français a enregistré une progression de 6,4% de ses revenus en 2009, à 14 milliards d'euros. En excluant le pôle Transmission et Distribution (T&D), qui va être cédé à Alstom et à Schneider, le chiffre d'affaires ressort à 8,5 milliards d'euros, en hausse de 5,4% pour un an.

Le groupe dirigé par Anne Lauvergeon prévoit en outre une croissance "significative" de son activité en 2010. Le carnet de commandes de ses activités nucléaires et renouvelables (hors T&D) se chiffre à 43,3 milliards d'euros fin 2009, en progression de 1,8% sur un an. Ce dernier devrait lui aussi croître de manière "significative" cette année. Malgré tout, ces annonces n'ont pas convaincu le marché, le certificat d'investissement Areva baissant de 1,06% à 332,05 euros ce vendredi.

Par ailleurs, Areva a annoncé la mise en place d'une nouvelle organisation de ses activités, dans le but "d'accroître son avance sur le marché nucléaire". Le groupe va passer de quatre à six pôles d'activité et va créer une "Direction Ingénierie et Projets" couvrant l'ensemble des activités nucléaires.

Selon le communiqué, ce nouveau mode d'organisation vise à tirer "le meilleur parti du modèle intégré" d' Areva , qui consiste à associer toutes les activités de la chaîne du nucléaire, des mines d'uranium au traitement des déchets, en passant par la construction des réacteurs. Ce modèle, "unique sur le marché du nucléaire", a été "développé depuis 2001 à la satisfaction des clients" et les concurrents du groupe français "cherchent à (l')imiter", indique le communiqué.

La Tribune a révélé que les militaires (marine nationale et Délégation générale pour l'armement du ministère de la défense) étaient opposés à ce projet car ils craignent une dilution du savoir-faire d'Areva - avec sa filiale Technicatome - en matière de chaufferie nucléaire pour sous-marins.

Quant à une alliance avec GDF Suez (face à EDF avec qui Areva connait des tensions même si les livraisons de combustible usagé ont repris), rien n'est conclu pour l'instant, d'autant que GDF Suez dit de son côté ne pas exclure de s'allier avec le britannique International Power, projet évoqué il y a quelques jours mais qui ne s'était pas concrétisé.

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