Le groupe de biotechnologies Eurofins Scientific a fait le point sur ses perspectives et ce n'est pas du goût du marché. En Bourse, l'action décroche sur le SBF 120 de 6,91% à 35,50 euros pour signer la plus forte baisse du SRD.
Il faut dire que les annonces du groupe n'ont rien de réjouissant. Dans un communiqué publié à l'occasion de son séminaire biennale de management, la société a annoncé une perte nette de 12 millions d'euros en 2009 en raison de l'impact des coûts lié à son plan de réorganisation qui l'a amené à céder ou fermer plusieurs sites en Europe. Ces coûts ont entraîné une charge de 30 millions d'euros sur les comptes du quatrième trimestre.
"En y ajoutant les coûts non récurrents et de réorganisation déjà enregistrés au cours des neuf premiers mois de l?année, cela représente une charge totale exceptionnellement élevée de 40 millions d'euros sur l?année (dont un impact de 33 millions d'euros sur l?EBITDA, résultat d?exploitation avant dotation aux amortissements et charges)", précise le groupe dans son communiqué.
Selon les résultats consolidés non audités (avant les coûts liés à cette réorganisation), l?EBITDA s'élève à environ 92 millions d'euros contre 90 millions d'euros en 2008. Le résultat d?exploitation atteint 54 millions d'euros (contre 56 millions l'année précédente) pour un chiffre d?affaires de 640 millions d'euros (632,8 millions d'euros en 2008).
Pour les perspectives, le groupe affirmer rester confiant à moyen terme et maintient son objectif d'une croissance organique de 10%. "Néanmoins, dans les circonstances actuelles, il est difficile de prédire quand exactement s?inversera la faiblesse de certains marchés observée en 2009" reconnaît Eurofins.
Du coup, la société de biotechnologies "maintient sa position de ne pas communiquer d?objectif spécifique de croissance pour 2010". Le groupe repousse également de deux ans son objectif d?un milliard d?euros de chiffre d?affaires attendu en 2011.
Après ces annonces, les analystes n'ont pas tardé à sanctionner la valeur. CA Cheuvreux a réduit sa recommandation à "sous-performance" contre "surperformance", tandis que Gilbert Dupont a dégradé de "accumuler" à "alléger".
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