Le marché salue le rachat par Ciments Français de titres détenus par des créanciers

Le cimentier français va racheter la quasi-totalité des titres détenus par ses créanciers américains, qui avaient bloqué en juin dernier le processus de fusion avec sa maison-mère Italcementi. Mais ce dernier dément pour autant tout projet de fusion avec Ciments français. En Bourse, le titre Ciments Français bondit de près de 4%.

L'action Ciments Français bondit en Bourse ce vendredi. Elle progresse de 3,86% à 77,54 euros. A la Bourse de Milan, l'action Italcementi avance de 3,45% à 9,15 euros. Un mois après le lancement de son offre de rachat de ses obligations en dollars, la société Ciments Français, filiale du groupe italien Italcementi, a annoncé ce vendredi qu'elle allait racheter pour 483,5 millions de dollars (soit 437 millions d'euros) d'obligations à ses créanciers privés américains.

"Des détenteurs de ces placements privés ont décidé d'apporter leurs titres à l'offre de rachat pour un montant nominal de 183,5 millions de dollars sur un total de 200 millions de dollars de titres émis en 2002 et la totalité des titres émis en 2006 (300 millions de dollars)", détaille le groupe dans un communiqué.

Au total, Ciments Français a racheté 483,5 millions de dollars de titres sur un total de 500 millions de dollars de placements détenus par ces investisseurs américains. Le groupe va procéder au rachat de tous les titres apportés au prix de 1.065 dollars pièce, ce qui représente une valeur nominale de 1.000 dollars "plus des intérêts courus jusqu'à la date du règlement".

Cette opération fait croire au marché que Ciments Français va pouvoir ainsi rouvrir la voie d'une fusion avec sa maison-mère Italcementi qui détient environ 82% du capital. Les deux sociétés avaient approuvé l'an dernier le principe d'une fusion, qui aurait simplifié la structure du groupe italien. Mais les deux sociétés avaient finalement dû jeter l'éponge en juin dernier face aux demandes de créanciers américains jugées "inacceptables".

Italcementi a d'ailleurs démenti vendredi cette rumeur de marché. Même après ce rachat de créance par sa filiale française, le groupe italien serait encore loin de pouvoir s'approchet de la détention de la quasi-totalité des titres de Ciments français. Une perspective qui n'est pas envisageable en tout cas avant 2012.

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