Semaine agitée pour le CAC 40 qui efface de justesse ses pertes

Malgré une semaine mouvementée, le CAC 40 a finalement gagné 0,40%. Grâce à son rebond de 1,8% ce vendredi.

La Bourse de Paris a vécu une semaine écourtée (seulement quatre jours au lieu de cinq en raison du lundi de Pâques) mais mouvementée. En effet, après un week-end de quatre jours, le CAC 40 termine la séance de mardi en progression de 0,49% à 4.053 points. Son plus haut de l'année à la clôture. Mais le lendemain, l'indice parisien reprend son souffle et recule de 0,67%.

Jeudi, la Bourse de Paris accélère ses pertes et repasse même en dessous des 4.000 points. La crise grecque a fait de nouveau trembler les marchés. Si la nervosité des investisseurs sur le sujet s'était dissipée après l'adoption d'un plan d'aide européen fin mars, les tensions sont néanmoins revenues. Les opérateurs redoutent en effet qu'Athènes éprouve des difficultés à refinancer sa dette alors que le taux des obligations grecques a atteint un nouveau plus haut historique. A cela s'ajoutent des incertitudes quand à l'application concrète du soutien des pays de la zone euro associé au Fonds monétaire international (FMI).

Vendredi, les marchés reprennent confiance malgré la dégradation de la note de la Grèce par l'agence Fitch. Le CAC 40 fini en hausse de 1,81% à 4.050 points. Sur la semaine l'indice parisien gagne 0,40%.

Alliance entre Renault et Daimler

Cette semaine, les regards étaient tournés vers le secteur automobile. Renault a confirmé mercredi son alliance stratégique avec l'allemand Daimler. Le constructeur français va prendre 1,55% de Daimler, de même que Nissan (soit un total de 3,1% du capital de Daimler dans les mains de l'alliance Renault-Nissan). Daimler va en retour acquérir 3,1% de Renault et 3,1% de Nissan. Sur la semaine, Renault perd 3%. Peugeot recule de 0,43% et Michelin de 2,95%.

Le compartiment financier a été le premier à subir les inquiétudes des marchés sur la Grèce. Les valeurs bancaires françaises, considérées comme les plus exposées en Europe à un éventuel défaut de paiement d'Athènes, terminent la semaine en recul. Dexia cède 1,91%, Société Générale décroche de 2,22%, Crédit Agricole de 1,04% et BNP Paribas de 2,14%.

Le marché a également été attentif au conflit entre Lagardère et Guy Wyser-Pratte. Vendredi, le conseil de surveillance de Lagardère annonce avoir émis à l'unanimité un avis négatif à l'encontre de ces deux projets de résolutions proposées par l'investisseur Guy Wyser-Pratte. Sur quatre jours, Lagardère grignote 0,1%.

Reprise de cotation pour Rodriguez

Bonne nouvelle pour Rodriguez. Pour sa reprise de cotation après un an de suspension, le titre s'est littéralement envolé de 138,97% jeudi et a encore gagné 16,3% ce vendredi. Le concepteur et maître d'oeuvre de yachts de luxe a obtenu le feu vert du tribunal de commerce de Cannes pour son plan de sauvegarde.

Autre bonne nouvelle, pour la première fois depuis un an Air France - KLM a annoncé un trafic passagers en hausse de 4,7% en mars et un trafic cargo en progression de 2,1%, avec une nette amélioration de ses recettes unitaires et de ses coefficients d'occupation. Sur la semaine, le titre avance de 1,15% dans une actualité chargée dans le secteur aérien avec la confirmation de la fusion entre British Airways et KLM et les rumeurs de mariage américain entre United Airlines (UAL) et US Airways.

EADS recule de 1,62% sur quatre jours. Selon La Tribune, le groupe a tenu une réunion vendredi pour décider d'une éventuelle participation à l'appel d'offres des avions ravitailleurs de l'armée de l'air américaine aux côtés d'un fournisseur américain. Mais selon "Barron's", après le récent "rally" du titre (hausse de près d'un tiers depuis le point bas de décembre), la progression pourrait s'arrêter nette avec les dépassements de coûts, les questions de préservation d'emploi et les retards dans la production et la livraison d'avions qui vont nuire à la rentabilité.

Les valeurs pétrolières ont profité de la progression des cours du brut cette semaine, malgré un petit recul vendredi. Lundi, en séance, ils ont touché 86,90 dollars, un plus haut depuis le 9 octobre 2008. Total, la première capitalisation du CAC 40, perd 0,02% sur quatre jours. Le géant pétrolier français a finalisé la vente de Mapa-Spontex à l'américain Jarden pour 335 millions d'euros. Mais le groupe reconnaît avoir été mis en examen dans le dossier du programme de l'ONU pétrole contre nourriture. Vallourec gagne 1,64% et Technip abandonne 1,05%.

Côté devises, l'euro est brièvement retombé sous la barre de 1,33 dollar pour 1 dollar jeudi en séance, pénalisé lui aussi par les inquiétudes sur la Grèce. A la fin de la semaine, la monnaie européenne s'est reprise et termine à 1,3460 dollar.

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