Wall Street termine sans direction après les chiffres de l'emploi privé

Les places américaines ont clôturé autour de l'équilibre, ce mercredi, incitées à la prudence par les suppressions d'emplois dans le secteur privé.

Wall Street a terminé sans tendance ce mercredi, hésitant à poursuivre le rebond de la veille. L'enthousiasme des marchés américains, provoqué notamment par la volonté de la Banque du Japon de soutenir l'économie, a été refroidi par les chiffres de l'emploi dans le secteur privé, qui a accusé 39.000 suppressions nettes de postes en septembre. Pas de quoi rassurer à deux jours de la publication très attendue des statistiques officielles du département du Travail

A la clôture, le Dow Jones gagne 0,21% à 10.968 points, le Nasdaq cède 0,80% à 2.361 et le S&P 500 recule de 0,07% à 1.160 points.

Sur le front des statistiques, le secteur privé américain a détruit 39.000 emplois de plus qu'il n'en crée en septembre, selon les chiffres publiés ce mercredi par le cabinet en ressources humaines ADP. Les économistes espéraient au contraire la création de 20.000 emplois. ADP a par ailleurs révisé son estimation pour le mois d'août. Elle montre désormais 10.000 créations d'emplois, contre 10.000 suppressions annoncées initialement. Ces chiffres sont publiés deux jours avant les statistiques officielles du département du Travail. Après trois mois dans le rouge, les économistes tablent sur une stabilisation du marché du travail aux Etats-Unis. Mais ils misaient également sur la création de 75.000 postes dans le privé.

A noter que le Fonds monétaire international (FMI) a fortement réduit ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis. L'institution ne mise plus que sur une progression de 2,6% du Produit intérieur brut américain en 2010 alors qu'elle escomptait encore une hausse de 3,3% en juillet. En 2011, la croissance de l'activité est attendue à 2,3%, contre 2,9% précédemment. Le FMI estime notamment que la reprise américaine est déjà "en train de ralentir face à la dette et au maintien des incertitudes".

Du côté des valeurs, plusieurs entreprises ont publié leurs résultats trimestriels avant la coup d'envoi symbolique de la saison des publications jeudi soir par Alcoa. Monsanto a ainsi fait état d'une perte de 143 millions de dollars au titre du quatrième trimestre de son exercice décalé. Hors exceptionnels, cela représente 9 cents par action là où les analystes attendaient un déficit de 6 cents par titre. Le chiffre d'affaires est en revanche meilleur qu'attendu, en hausse de 4% à 1,95 milliard de dollars. Le consensus s'élevait à 1,82 milliard. Du coup, l'action gagne 0,,27% à 4,658 dollars.

Costco s'adjugent 1,16% à 65,41 dollars. Les marchés ne sanctionnent ainsi pas les ventes du numéro un américain des magasins-entrepôts. Celles-ci n'ont progressé que de 8% au quatrième trimestre de son exercice pour atteindre 23,6 milliards de dollars, contre 24,2 milliards escomptés par les opérateurs. Sur la période, le groupe a dégagé 432 millions de dollars de profits, soit 97 cents par action. C'est 2 cents de mieux que les prévisions.

Constellation Brands progresse de 4,28% à 18,52 dollars. Le groupe de vins et de spiritueux a publié des résultats supérieurs au consensus pour son quatrième trimestre, avec un bénéfice net de 91 millions de dollars (52 cents par action hors exceptionnels) et un chiffre d'affaires de 863 millions de dollars. Les marchés escomptaient respectivement 49 cents et 856 millions.

Enfin, Yum Brands (+1,20% à 47,36 dollars) a indiqué que ses profits avait été dopés par ses performances en Chine et qu'ils s'élevaient à 357 millions de dollars. Une performance conforme aux attentes. Mais la maison mère des chaînes de restauration KFC, Taco Bell et Pizza Hut a également prévenu que les coûts liés au travail et aux matières premières affecteraient ses marges sur le trimestre en cours. Et le groupe a livré des perspectives de résultats pour son nouvel exercice légèrement en retrait du consensus.

Au chapitre des fusions et acquisitions, General Electric a annoncé ce mercredi deux acquisitions pour un montant total de 4,6 milliards de dollars. Le conglomérat va ainsi débourser 3 milliards de dollars pour racheter Dresser, un spécialiste des moteurs destinés aux équipements du secteur du pétrole et du gaz. Parallèlement, GE Capital, la division de services financiers, a racheté à Citigroup pour 1,6 milliard Retail Partner Cards, un spécialiste des cartes crédit et services financiers. Les marchés apprécient ces annonces, l'action progressant de 2,36% à 16,90 dollars.

Johnson & Johnson (+0,65% à 63,21 dollars) a trouvé un accord avec la société de biotechnologie néerlandaise Crucell pour racheter le solde de son capital pour 2,4 milliards de dollars. Le groupe de pharmacie et de produits d'hygiène personnelle détenait déjà 17,5% des actions de sa cible. Johnson & Johnson espère conclure cette opération lors du premier trimestre 2011.

Par ailleurs, Avis (-4,49% à 11,27 dollars) et Dollar Thrifty Automotive (-1,82% à 49,09 dollars) ont expliqué mardi soir qu'ils allaient combiner leurs efforts pour obtenir l'approbation des autorités de régulation de la concurrence sur le rachat du second par le premier.  Avis a notamment accepté de reporter son offre d'échange pendant que les autorités étudient l'opération. Dollar Thrifty était également convoité par Hertz. Mais ce dernier a retiré son offre le mois dernier.

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