Le CAC40 teste désormais le support des 3650 points

Le retour en force des craintes sur la contagion de la crise dette souveraine aux pays "périphérique" fait plier le marché. Après avoir cassé le support des 3.700 points, le CAC40 se dirige à grand pas vers celui des 3.600 points. A 16h30, l'indice parisien chute de 2,13 % à 3649,39 points. L'euro, quant à lui, continue sa glissade face au billet vert et s'échange contre 1,309 dollar.
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Le rebond de début de scéance n'est plus qu'un vague souvenir. Le plan d'aide de 85 milliards destiné à l'Irlande n'aura pas suffit à rassurer durablement les investisseurs. Et pour cause, l'adjudication de bons du trésor italien a eu raison l'optimisme matinal des investisseurs. En hausse de plus de 1% dans les premiers échanges, le CAC40 a accéléré sa descente aux enfers après l'ouverture de Wall Street dans le rouge. A 16h30, l'indice parisien chute de 2,13 % à 3649,39 points, après avoir perdu jusqu'à 2,38 % en séance.

Si plusieurs responsables indiquaient, ce matin, que ce plan de 85 milliards en faveur de l'Irlande (dont 35 milliards pour son secteur bancaire à la dérive) devait arrêter l'incendie de la dette souveraine en zone euro, les investisseurs n'y ont pas souscrit. D'une part parce que Dublin va rembourser à un taux moyen de 5,8 % par an, soit plus que celui dont a bénéficié la Grèce (5,2%).

Par ailleurs, ce matin, l'Italie dans le cadre d'une émission obligataire de 5,5 milliards d'euros, a dû offrir 4,486% pour placer ses bons du trésors, soit 50 points de base de plus que lors de la dernière adjudication. Surtout, à cette occasion, l'écart de rendement entre les obligations d'Etat italien et celles de l'Allemagne a atteint un plus haut historique depuis la création de l'euro. En outre, le Portugal et l'Espagne, sur lesquels pèsent également beaucoup d'inquiétudes, ont connu une nouvelle tension de leurs taux longs.

Face à ces éléments, l'annonce d'un accord sur les grandes lignes d'un futur mécanisme permanent de soutien aux pays de la zone euro n'a pas suffit. Pourtant son but est de rassurer le marché concernant notamment la contagion de la crise à la péninsule ibérique. En fin de semaine dernière, de nombreuses rumeurs ont en effet circulé sur une éventuelle demande d'aide financière de la part du Portugal.

De même, sur le plan macroéconomique,  l'indice de confiance économique du mois de novembre en zone euro est passé inapperçu. Pourtant il s'est une fois de plus amélioré. Après 0,72 points en août, 0,76 en septembre et 0,91 en octobre, il s'est établi à 0,96 ce mois-ci, son plus haut niveau depuis décembre 2007. "Le niveau actuel laisse penser que la reprise de l'activité dans l'industrie va se poursuivre" analyse la commission de Bruxelles.

Même état d'esprit à New-York où le Dow Jones se replie de 1,31% malgré les bons chiffres de la consommation lors du week-end de soldes de Noël. Selon l'association des distributeurs américains, entre jeudi et dimanche, 212 millions de consommateurs ont effectués pour environ 45 milliards d'achat soit dans les magasins, soit en ligne. Un record.

Valeurs en baisse
Sensibles aux évolutions de la crise de dette souveraine en zone euro, les valeurs financières chutent. BNP Paribas perd de 2,53 %, Crédit Agricole de 2,44 %, Natixis de 2,74 % et Société Générale de 3,10 %.

Essilor se replie de 0,864 %. Le groupe reste soutenu par l'annonce de la nomination de deux directeurs généraux adjoints dans le cadre du déploiement de sa stratégie. La société veut en effet croître dans les pays émergents en misant sur le milieu de gamme.

Total baisse de 0,72 %. Le pétrolier français aurait reçu une offre de plus d'un milliard de livres (1,2 milliard d'euros) par le britannique Greenergy pour le rachat de son réseau de distribution en Grande Bretagne.

Malgré le contexte, Axa (-2,31 %) ne profite pas de l'annonce de l'accord permettant à l'assureur d'acquérir 100% des activités asiatiques d'AXA APH auprès du groupe financier australien AMP.

A la mi-journée, aucune valeur du CAC40 n'affiche de hausse. Le plus faible repli étant signé ArcelorMittal avec 0,11 %

Hors CAC

Norbert Dentressangle grimpe de 6,19%. Le groupe de transport et de logistique a racheté le britannique TDG pour environ 235 millions d'euros.

Pétrole est devise

Face au billet vert, l'euro plonge sous les 1,31 dollar. A 16h30, un euro s'échange contre 1,309 dollar.

Le marché du pétrole évolue à la hausse. Le baril de Brent de la Mer du nord vaut 85,95 dollars (+0,93 %), tandis que le WTI s'échange contre 84,04 dollars (+1,07 %).

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