Wall Street termine dans le rouge, pénalisée par les chiffres de l'emploi

Les places américaines ont clôturé en légère baisse ce jeudi avant la publication des résultats trimestriels d'Intel.
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Wall Street a légèrement reculé ce jeudi, pénalisée par le rebond surprise des inscriptions hebdomadaires aux allocations de chômage. L'optimisme des marchés sur la saison des résultats restent cependant le même alors que le bal des publications va s'intensifier avec les performances trimestrielles d'Intel après la clôture et de JPMorgan vendredi.

A la clôture, le Dow Jones recule de 0,20% à 11.732 points, le S&P 500 perd 0,17% à 1.284 points et le Nasdaq céde 0,07% à 2.735 points.

Sur le front des statistiques, les demandes hebdomadaires d'allocation de chômage ont progressé la semaine dernière de manière inattendue, avec 445.000 dossiers déposés, soit 35.000 de plus que la semaine précédente. Les économistes attendaient en moyenne 405.000 inscriptions. La moyenne mobile sur quatre semaines, plus représentative d'une tendance, est également en hausse. En revanche, le nombre de chômeurs indemnisés a nettement reculé, repassant sous la barre des 4 millions.

Par ailleurs, les prix à la production ont augmenté de 1,1% en décembre aux Etats-Unis, dopés notamment par le coût de l'énergie et des produits alimentaires. Sans ces derniers, la hausse est limitée à 0,2% sur le mois, un chiffre conforme au consensus des marchés. Sur un an, l'inflation sous-jacente, celle prise en compte par la Réserve fédérale pour déterminer sa politique monétaire, s'affiche à 1,3%.

Enfin, le déficit commercial américain s'est légèrement réduit en novembre, à 38,31 milliards de dollars. Les exportations ont augmenté de 0,8% à 159,65 milliards, leur plus haut niveau depuis août 2008. Les importations ont augmenté de 0,6% à 197,96 milliards. Les marchés misaient sur un creusement de ce déficit, à 40,5 milliards.

Du côté des valeurs, Intel cède 0,06% à 21,29 dollars. Le premier fabricant mondial de semi-conducteurs publiera ses résultats du quatrième trimestre 2010 après la clôture. Le titre a grimpé de plus de 3% mercredi. Les analystes tablent sur une progression des profits (53 cents par action contre 40 cents l'an dernier) et du chiffre d'affaires (11,37 milliards de dollars contre 10,57 milliards). Son rival Texas Instruments abandonne 0,3% à 33,48 dollars en raison d'un abaissement de recommandation de la part de Jeffries.

Merck plonge de 6,62% à 34,69 dollars. Le laboratoire a annoncé ce jeudi l'arrêt partiel des tests sur le vorapaxar, un nouveau médicament destiné au traitement des maladies cardio-vasculaires. Ce programme était considéré comme l'un des plus prometteur lors de l'acquisition fin 2009 de son concurrent Schering-Plough pour 41 milliards de dollars.

Sara Lee progresse de 0,83% à 18,33 dollars. Selon l'agence Reuters, le fonds d'investissements Kohlberg Kravis Roberts & Co (KKR) serait intéressé par le rachat du groupe, présent dans l'agroalimentaire et dans les produits de beauté. Mais une première offre aurait été rejetée par le conseil d'administration, affirme le New York Post. Le groupe brésilien JBS et un consortium de fonds mené par Apollo Global Management seraient également intéressés. Si aucune offre de rachat n'est acceptée, Sara Lee devrait opter pour une scission en deux de ses activités.

Sur le secteur des télécommunications, AT&T progresse de 0,14% à 28,08 dollars alors que JPMorgan a entamé la couverture du titre avec un conseil initial à "surpondérer". En revanche, l'intermédiaire a fixé sa recommandation à "neutre" sur Verizon (+0,93% à 35,80 dollars). Le premier opérateur américain en téléphonie mobile a pourtant annoncé cette semaine l'arrivée de l'iPhone 4 sur son réseau, mettant ainsi fin à l'exclusivité dont jouissait son concurrent AT&T depuis le lancement du smartphone vedette d'Apple en juin 2007.

Enfin, Deere grimpe de 2,31% à 89,47 dollars, profitant des commentaires de JPMorgan, qui a relevé sa recommandation sur le titre à "surperformer", contre "neutre" précédemment. L'intermédiaire estime que les aides et crédits d'impôts accordés aux agriculteurs américains devraient les inciter à acheter des engins agricoles. Ce qui profitera au numéro un mondial du secteur.

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