Wall Street a poursuivi sa tendance haussière ce jeudi. Après le Dow Jones, qui a passé le cap des 12.000 points mercredi, c'est au tour du S&P 500 de toucher une barre symbolique, celle des 1.300 points, sous laquelle il évoluait depuis juin 2008. Les deux indices ont cependant clôturé sous ces deux barres. Pourtant, les statistiques macro-économiques du jour ne sont pas bonnes et les résultats d'entreprises mitigés. Mais le vert est resté de rigueur sur les marchés new-yorkais, à la veille de la publication de la première estimation du PIB du quatrième trimestre.

A la clôture, le Dow Jones gagne ainsi 0,04% à 11.990 points, le S&P 500 s'adjuge 0,22% à 1.299 points et le Nasdaq progresse de 0,58% à 2.755 points.

Sur le front des statistiques, les commandes de biens durables ont enregistré une baisse surprise en décembre, reculant de 2,5%, après un repli de 0,1% en novembre. Les analystes anticipaient au contraire un rebond de 1,5%. Hors commandes de défense, elles affichent une baisse de 2,5%, contre une hausse attendue de 0,6%. Les commandes de biens durables sont considérées comme un indicateur avancé de l'activité du secteur manufacturier aux Etats-Unis.

Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté beaucoup plus que prévu la semaine dernière, avec 454.000 dossiers déposés là où les économistes attendaient en moyenne 405.000. Cette hausse est la plus forte importante depuis septembre 2005. La moyenne mobile sur quatre semaines a également progressé, tout comme le nombre de chômeurs indemnisés.

Du côté des valeurs, Caterpillar progresse de 0,92% à 96,63 dollars. Le premier fabricant mondial d'engins de chantier a publié un bénéfice net de 968 millions de dollars au quatrième trimestre, nettement supérieur aux attentes. Il ressort à 1,47 dollar par action contre un consensus de 1,27 dollar. Son chiffre d'affaires a atteint 12,8 milliards, là où les analystes misaient sur 11,6 milliards.

A l'opposé, Procter & Gamble chute de 2,92% à 64,18 dollars. Le spécialiste des produits de grande consommation est sanctionné en raison de ses prévisions pour le trimestre en cours. Il mise sur un bénéfice par action (BPA) compris entre 95 cents et 1 dollar alors que les opérateurs tablent sur 99 cents. Au deuxième trimestre de son exercice décalé, le groupe a dégagé 3,33 milliards de dollars de profits pour un chiffre d'affaires de 21,3 milliards. Les marchés avaient anticipé des ventes de 21,6 milliards.

Dans le secteur pharmaceutique, Bristol Myers Squibb gagne 1,62% à 26,35 dollars. Le laboratoire a fait état d'un bénéfice de 483 millions de dollars au quatrième trimestre. Par action et hors exceptionnels, cela représente 47 cents, soit 1 cent de moins que les attentes des marchés. Son chiffre d'affaires est également légèrement supérieur aux prévisions à 5,1 milliards de dollars. Bristol-Myers a par ailleurs livré des perspectives très prudentes pour 2011, nettement en-deçà du consensus.

De son côté, Eli Lilly progresse de 1,49% à 35,47 dollars. Le groupe pharmaceutique a engrangé 1,2 milliard de dollars de profits au quatrième trimestre, une performance conforme aux attentes. Ses ventes s'affichent par ailleurs au-dessus des estimations, à 6,2 milliards de dollars contre 6 milliards escomptés. Pour 2011, il table sur un BPA allant de 4,15 à 4,30 dollars. Les investisseurs anticipaient jusqu'à présent 4,29 dollars.

Enfin, AT&T chute de 2,09% à 28,13 dollars après avoir fait état de résultats décevants, alors qu'il doit se préparer à la fin de son exclusivité sur l'iPhone aux Etats-Unis. Le deuxième opérateur mobile américain a certes dégagé un bénéfice net de 1,1 milliard de dollars entre octobre et décembre, soit légèrement mieux qu'attendu une fois les éléments exceptionnels exclus. Mais ses revenus ont moins augmenté que prévu, à 31,4 milliards de dollars. Surtout il n'a gagné que 400.000 clients sur la période, contre un gain escompté de 504.000.