Après avoir hésité sur la direction à prendre, le marché n'a réellement pris le chemin de la hausse qu'après 16 heures alors qu'une chaîne d'information américaine, CNBC, affirmait que le parlement portugais avait décidé de remettre à plus tard le vote risquant de provoquer la démission de  José Sócrates, premier ministre du Portugal. A la clôture, le CAC 40 a finalement terminé sur un gain de 0,54 % à 3.913,73 points.

Mais, de façon générale, la prudence a été de mise sur la séance de mercredi. A la veille du sommet économique européen au cours duquel les chefs d'États et de gouvernements de l'Union Européenne doivent mettre une touche finale à leur réponse "globale" à la crise de la dette, les investisseurs attendaient les résultats du vote du programme d?austérité au Portugal, sources d'inquiétudes. « Un rejet, qui semble l'issue la plus probable, pourrait provoquer la démission Premier ministre socialiste et accélérer le processus d?appel à l'aide financière internationale » note le bureau d?études Aurel BGC. Mais selon des sources de CNBC, ce vote serait remis à plus tard. Reste qu'à la clôture des marchés, cette information n'était toujours pas confirmée.

En outre, alors que le parlement du Yemen a approuvé l'instauration de l'état d'urgence face aux manifestations qui secouent le pays producteur d'or noir depuis sept semaines, l?offensive internationale se poursuit en Libye. Selon Greg Bagwell, gradé de la Royal Air Force, l'aviation du pays "n'existe plus comme force de combat". Cette annonce a rassuré les marchés. "Un succès rapide rencontré contre le régime du Colonel Kadhafi rendrait vraisemblablement les marchés euphoriques. A contrario, tout enlisement du conflit aurait des conséquences politiques, économiques et financières très négatives" note EFG Asset Management dans une note.

Dans ce contexte, les indicateurs macroéconomiques sont passés au second plan. Les commandes à l'industrie en zone euro sont ressorties en dessous des attentes pour le mois de janvier. Attendues en hausse de 1 % selon le consensus Bloomberg, elle n'ont progressé que de 0,1 %.n Par ailleurs, aux Etats-Unis, les ventes de logements neufs ont, contre toute attente, reculé de 16,9% au mois de février pour ressortir à un niveau sans précédent depuis 1963.

Valeurs en hausse 

La plus forte hausse du CAC 40 est revenue à Unibail Rodamco (+ 2,08 %) suivi de près par Lafarge (+ 2 %)  qui a profité d'une note positive de Berenberg. Le bureau d'études a entamé le suivi de la valeur à l'achat avec un objectif de cours de 52 euros.

EDF a progressé de 1,07 %. L?électricien a proposé aux pouvoirs publics un dispositif tarifaire qui reviendrait à augmenter la facture d'électricité des particuliers de 5,1% à 6,5% par an jusqu'en 2015 inflation comprise, rapporte le quotidien Les Echos, qui ajoute que la hausse serait de 28 % à 37 % sur l'ensemble de la période. Une information démentie depuis par Eric Besson, le ministre de l'Industrie.

Total (+ 1,09 %) a indiqué être en passe de démarrer son premier projet de production en Chine sur un gisement géant de gaz non conventionnel, a rapporté La Tribune mercredi.

Technip (+ 0,56 %) a annoncé la signature d'un contrat avec Chevron pour deux unités flottantes de production destinés à l'exploitation des champs de Gendalo et Gehem situés par des profondeurs d'eau de 1 070 à 1 830 mètres, en Indonésie

Sanofi-Aventis (+ 0,27 %) a effectué un placement obligataire d?un montant de 7 milliards de dollars qui servira au financement de l?OPA sur Genzyme.

Axa a gagné 0,28 % . En Allemagne, Munich Re a estimé son exposition au coût de la catastrophe nipponne à 1,5 milliard d?euros. Par ailleurs, le premier réassureur mondial a indiqué qu?il n?atteindrait pas ses objectifs 2011. De son côté, l'assureur français a indiqué qu'il bouclerait le 1er avril le rachat des activités asiatiques d' Axa APH après plus d'un an de tractations et de renversements d'alliances. Cette opération doit permettre au groupe d'accélérer son développement en Asie.

Alstom (+ 0,06 %) a terminé la séance proche de son cours de la veille malgré une note de Crédit Suisse estimant que le nucléaire devrait rester une source d'énergie significative. "Les intérêts de cette technologie restent supérieurs au risque qu'elle induit" indique la banque.

Valeurs en baisse

Plus forte chute de l'indice, Société Générale a reculé de 0,77 % pénalisé par le retour des craintes sur la dette souveraine de la zone euro. Le refus par le parlement portugais de voter lme nouveau programme d'austérité provoquerait la démission du Premier Ministre.

Hors CAC

Latécoère, toujours sujet à des spéculations de rachat, s?est adjugé 19,40 % après sa conférence de presse sur ses résultats annuels. Le groupe a renoué avec un bénéfice net part du groupe de 29,9 millions d'euros en 2010, contre une perte de 91,2 millions en 2009, et dit prévoir une marge opérationnelle courante supérieure à 7% - contre 5,9% en 2010 - puis de 8% en 2012.

Wendel (+3,57 %) a annoncé une hausse de son actif net réévalué à 98,2 euros par action au 14 mars 2011, contre 52,9 euros au 31 décembre 2009, et une hausse de son bénéfice net de 189,9% à 443,3 millions d'euros en 2010. La holding propose un dividende de 1,25 euro, soit 25% de plus que pour 2009.

Seloger.com a gagné 3,22 %. L'éditeur allemand Axel Springer devrait procéder au retrait de la Bourse des titres du groupe français après avoir acquis plus de 95% du capital de la société de petites annonces immobilières sur Internet à l'issue de son offre publique d'achat prolongée, selon des sources proches du dossier.

Vivalis s?est apprécié de 2,33 % après avoir annoncé la signature avec le laboratoire allemand (non coté) Okairos d'une licence de recherche pour évaluer la production d'un vaccin humain dans la lignée cellulaire EB66 de la biotech française.

Pétrole et devise 

Sur le marché du pétrole, le baril de WTI est repassé au-dessus des 106 dollars à 106,17 tandis que le Brent de la mer du Nord s?échangeait contre 116,12 dollars.

Après avoir progressé jusque 1,4289 dollar hier, la monnaie unique s'est repliée. A la clôture des places européennes, un euro s?échangeait contre 1,412 dollar.