Wall Street rattrapée par les inquiétudes sur la croissance

Les places américaines peinent à trouver une tendance nette face à des statistiques macroéconomiques contrastées.
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La Bourse de New York se montre plus qu'hésitante ce jeudi, oscillant entre francs passages à la hausse comme à la baisse. Le marché américain a dans un premier temps ouvert en hausse, porté par des indicateurs sur l'emploi meilleurs que prévu. Mais les indices ont ensuite renversé la vapeur après d'autres statistiques beaucoup moins positives pour finalement repasser en territoire positif à la mi-séance. A 18h20,  le Dow Jones gagnait 0,18% à 12.582,32 points, le S&P500 progressait de 0,09% à 1.341,88 points et le Nasdaq de 0,17% à 2.819,68 points.

Bien orientés la veille grâce au rebond des cours des matières premières, les marchés américains sont à la peine ce jeudi face à des indicateurs contrastés. Dans les bonnes nouvelles, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué plus que prévu aux Etats-Unis lors de la semaine au 14 mai, à 409.000 contre 438.000 (révisé) la semaine précédente. Les économistes attendaient en moyenne 420.000 inscriptions au chômage.

En revanche, l'indice des indicateurs avancés, qui préfigure la tendance générale de l'économie américaine pour les mois à venir, a reculé au mois d'avril pour la première fois depuis juin 2010. L'indice Conference Board a reculé de 0,3% en avril, après avoir progressé de 0,7% (révisé en hausse de 0,4%) le mois précédent et contre un consensus de +0,1%. De même, les ventes de logements anciens sont reparties à la baisse en avril, et plus que prévu, avec un recul de 0,5% par rapport à mars, selon des chiffres de l'Association nationale des agents immobiliers américaine (NAR).

Ces dernières statistiques interviennent après des précédents indicateurs ISM décevants sur l'activité américaine. Les investisseurs s'inquiètent de plus en plus d'un ralentissement de l'économie outre-Atlantique.

L'actualité des entreprises est plus porteuse avec l'entrée en Bourse réussie de LinkedIn. Pour sa première journée de cotation, le titre du site internet de réseau social tourné vers les professionnels s'envole de 138,6 % à 107,23 dollars. L'introduction en Bourse s'était faite au prix de 45 dollars, soit dans le haut de la fourchette.

Parmi les autres valeurs, le secteur technologique, très entouré la veille en réaction aux résultats livrés par Dell (-1,49%), est pénalisé ce jeudi par la publication d'une note de Goldman Sachs qui a abaissé son opinion sur le secteur de semiconducteurs, évoquant de possibles excès du côté de l'offre. Intel perd 1,47% et Applied Material cède 1,72%.

Sears Holding décroche de 3,3% à 73,35 dollars. Le distributeur américain a fait état d'une perte trimestrielle plus élevée qu'attendu, en raison d'une chute des ventes de ses enseignes éponymes à la fois aux Etats-Unis et au Canada. Le groupe a essuyé une perte de 170 millions de dollars, soit 1,58 dollar par titre, contre un bénéfice net de 16 millions un an plus tôt (0,14 dollar par action). Hors exceptionnels, la perte ressort à 1,39 dollar par action, alors que les analystes attendaient en moyenne -1,22 dollar, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

La chute est encore plus rude pour Big Lots (-11,05% à 33,55 dollars). Le groupe de distribution discount a décidé de renoncer à se mettre en vente après que les offres soumises par des fonds de capital-investissement n'ont pas répondu à ses attentes, rapporte le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier. Plusieurs fonds étaient intéressés par le groupe, qui affiche une capitalisation de 2,8 milliards de dollars, parmi lesquels Bain Capital et Thomas H. Lee Partners, selon des sources interrogées précédemment par Reuters.

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