Les valeurs bancaires fortement attaquées

Les valeurs bancaires européennes, notamment les françaises particulièrement exposées à la Grèce, se sont repli lundi après leur fort rebond de la semaine dernière.
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Alors que les investisseurs doutent encore de l'efficacité de l'accord européen visant à contenir la crise de la dette en zone euro, l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations aux Etats-Unis concernant le relèvement du plafond de la dette a pèsé sur l'ensemble des marchés européens, et principalement sur les valeurs bancaires

A la clôture, à Paris, Crédit Agricole a perdu 5,52% soit plus forte baisse du CAC 40. Société Générale a reculé de 4,74 %, BNP Paribas de 4,33% , et Natixis de 3,36%. Hors CAC, Dexia a plongé de  8,19%, plus net recul du SBF 120 . L'indice européen des bancaires a perdu 4,26%. Et cette tendance n'est pas franco-française. Ainsi, en Italie, UniCredit a laché 7,06% et Banca Popolare di Milano 8,32 %, tandis que Banco Santander s'est replié de 3,21 % à Madrid et Banco Espirito Santo de 5,52 % à Lisbonne.

"Il y a un problème de crédibilité du plan (européen) : pour nous il devrait rassurer, mais les investisseurs en demandent encore davantage. Depuis que le risque de contagion à l'Italie et à l'Espagne est avéré, la charge de la preuve est plus élevée", commente pour reuters  un analyste parisien.

"Le marché se demande aussi comment le Fonds européen de stabilité financière (FESF) va mener de front le refinancement de la Grèce et le soutien aux autres pays avec les moyens dont il dispose", ajoute-t-il pour expliquer les prises de profit après le fort rebond des bancaires la semaine dernière (Crédit agricole +11,3%, BNP Paribas +7,8%, Société Générale +9,7%, Natixis +7,3% et Dexia +18,9%).

Par ailleurs, bien que prévisible, la décision de Moody's de dégrader la note de la dette souveraine grecque, de "Caa1" à "Ca", dernier cran au-dessus du défaut, accentue également les inquiétudes des investisseurs, notent des analystes. "Toutes les agences de rating vont passer en défaut sélectif sur la Grèce et le fait que la Banque centrale européenne accepte un défaut temporaire de la Grèce devrait rendre les marchés moins sensibles à ces décisions", dit l'un d'entre eux.

D'après la Banque des règlements internationaux (BRI), les banques françaises sont les banques étrangères les plus exposées à la Grèce avec environ 57 milliards d'euros de dette publique et privée du pays, devant les banques allemandes dont l'exposition atteint 34 milliards d'euros.

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Commentaire 1
à écrit le 25/07/2011 à 15:15
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le plan pour la Grèce n'aura pas convaincu ! Sarko et Merkel à côté de la plaque !

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