Faurecia plie sous l'effet de prises de bénéfices

Faurecia qui a relevé mardi ses objectifs 2011 après un premier semestre marqué par une croissance vigoureuse a subi une vague de prises de bénéfices : les résultats semestriels sont sans surprise.
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Au titre du premier semestre 2011, le spécialiste des systèmes d'échappement et des sièges automobiles, détenu par PSA à hauteur de 57,4%, a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 8,15 milliards d'euros, soit une hausse de 19,4%. A périmètre et changes constants - il a acquis notamment le spécialiste allemand des extérieurs automobiles Plastal - la croissance ressort à 15,5%. Le bénéfice opérationnel a augmenté de 57% à 340 millions, donnant une marge de 4,2% contre 3,2% un an plus tôt, et le résultat net, part du groupe, bondi de 82% à 185,8 millions d'euros.

"Les résultats sont largement en ligne avec le consensus et la valeur nous apparaît vulnérable", commente JP Morgan Cazenove dans une note. "La prévision d'Ebit est revue en légère hausse, mais reste en ligne avec le consensus." Sans surprise, la publication a donné le signal de prise de bénéfices sur une valeur qui depuis le début de l'année progresse de près de 30 %. A la clôture, le titre qui se négocie, selon le consensus Factset, 9 fois les bénéfices estimés pour 2011 reculait de 7,71 %.

Pourtant Faurecia s'est voulu optimiste, relevant même ses prévisions annuelles. "Nous voyons aujourd'hui la poursuite de la croissance que nous avons connue au cours du premier semestre, à des rythmes comparables, sur l'ensemble des régions du monde dans lesquelles nous opérons", a déclaré le PDG du groupe, Yann Delabrière, au cours d'une conférence de presse. Sur l'ensemble de 2011, ses ventes de produits sont attendues en hausse plus forte que prévu en Europe, de 9%, de 14% en Asie, de 17% en Amérique du Sud et de 29% en Amérique du Nord.

Par ailleurs, si "la priorité du moment revenait clairement à la croissance organique.", Faurecia a relevé à 450 millions d'euros son objectif d'investissement pour cette année, contre une hypothèse initiale de 350 millions. Au nom de la rentabilité et de l'expansion internationale, la priorité va aux pays à bas coût, où les investissements vont augmenter de 89%, contre 16% pour les pays où la base de coût est plus élevée.

L'équipementier compte 42 projets industriels en cours, dont 36 dans les pays émergents et à bas coût - cinq au Mexique, neuf en Europe de l'Est, en Russie et en Turquie et douze en Chine notamment. Les investissements devraient se stabiliser autour de 400-450 millions au cours des deux prochaines années, a précisé Yann Delabrière. Dans le cadre du plan stratégique 2010-2014, sur lequel Faurecia dit avoir maintenant un an d'avance, le groupe vise un chiffre d'affaires de 16 milliards d'euros à l'horizon 2014, porté par une croissance annuelle moyenne attendue à 12%, dont 8% de croissance organique, ainsi qu'une marge opérationnelle de 4 à 4,5% en 2012, puis de 5 à 6% en 2014.

En juin 2010, il s'était également fixé pour cible de doubler la part du chiffre d'affaires qu'il réalise hors d'Europe à 42% d'ici cinq ans. Au premier semestre, la part des ventes de produits - hors monolithes pour pots catalytiques que Faurecia achète à l'extérieur - hors d'Europe a atteint 34%. Dans le nouveau plan 2015, cette part pourrait tendre vers 50%.
Pour l'exercice, le groupe a revu en hausse son objectif de chiffre d'affaires consolidé à 15,7-15,9 milliards d'euros, contre 14,8-15,3 milliards attendu jusqu'à présent, et affiné à la hausse sa cible de bénéfice opérationnel à 620-650 millions d'euros, contre une fourchette précédente de 580-640 millions.

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