La Bourse de Paris sous les 3.800 points

Pénalisé par les problèmes de la dette souveraine en Europe et aux Etats-Unis, le CAC 40 a terminé dans le rouge.
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Après une ouverture en légère hausse, la Bourse de Paris s'est rapidement installée dans le rouge. Le CAC 40 a ainsi terminé la séance sur un repli de 0,66% à 3.787,88 points. Dans une ambiance marquée par les craintes sur la dette souveraine en Europe et aux Etats-Unis, les investisseurs ont hésité à prendre des risques.

Dans ce contexte fragile, Rome et Madrid ont émis mardi matin des obligations, pour 9 et 2,88 milliards d?euros respectivement. A la suite de ces émissions, les taux d?intérêt de la dette de ces deux pays ont fortement progressé. Une preuve que l?incertitude domine encore les marchés, et que l?accord trouvé jeudi dernier à Bruxelles doit toujours faire ses preuves.

Outre-atlantique, l'impasse des négociations entre républicains et démocrates sur le relèvement du plafond de la dette inquiète de plus en plus les marchés. Si le Congrès américain ne parvient pas à voter un déplafonnement de la dette avant le 2 août, la première économie mondiale pourrait se retrouver en situation de défaut technique. Lors d'une allocution à la nation le président américain Barack Obama a appelé les membres des deux camps à trouver un « compromis juste » pour éviter le défaut.

Pour sa part, le FMI a prévenu lundi, dans son rapport annuel sur l'économie américaine, que les Etats-Unis risquaient un "grave choc" si le plafond de la dette n?est pas relevé.

Dans ce contexte difficile, et après une série de résultats mitigés, Wall Street a ouvert à la baisse. A la clôture de la Bourse de Paris, le Dow Jones perdait 0,66%.

Dans ce contexte macroéconomique fragile, la séance a été rythmée par la publication des résultats de nombre de sociétés françaises et américaines. D'ores et déjà, STMicroélectronics, TF1, SEB et Faurecia ont dévoilé les leurs. Ceux de LVMH, de M6 et d?Icade entre autres sont attendus après la clôture des marchés.

Valeurs en hausse

A la clôture de la Bourse de Paris, EDF (+1,24%) figurait parmi les rares valeurs en hausse. L'électricien a profité du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs et Crédit Suisse à "surperformer". Par ailleurs, la ville de Varsovie a annoncé mardi avoir signé un accord pour vendre 85% des parts de son réseau de chauffage SPEC à Dalkia, filiale commune d'EDF et de Veolia Environnement (-0,47%).

Pour sa part, Pernod Ricard a échappé à la sanction des investisseurs et s?est adjugé 1,29%. Une performance à mettre au crédit de Goldman Sachs, qui a intégré le titre dans sa liste européenne d?achats de conviction et relevé son objectif de cours de 90 à 94 euros.

Valeurs en baisse

Lanterne rouge du CAC 40, STMicroelectronics a décroché de 11,32% après la publication lundi de son chiffre d'affaires. Les prévisions des ventes du groupe au troisième trimestre, revues à la baisse, ont largement déçu les analystes.

Les valeurs financières ont commencé la séance par un léger rebond, mais se sont orientées à la baisse après l?émission de la dette italienne et espagnole. Société Générale a perdu 0,66%, Crédit Agricole 0,37% et BNP Paribas 0,22%. Avec une progression de 0,12% Natixis a terminé près de l?équilibre.

Le secteur automobile a été emporté par la tendance baissière du marché. Michelin, Peugeot et Renault ont perdu entre 2,5 et 3%. Le constructeur à la marque au losange, a été également pénalisé par des l'imminence de sa publication semestrielle (jeudi matin). Les analystes s'attendent à des résultats en nette baisse.

Unibail-Rodamco (-0,72%) a réussi à limiter ses pertes en raison du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs, qui est passée de "neutre" à "acheter".

Hors CAC 40

Plus forte hausse du SBF 120, TF1 a terminé sur une progression de 7,5% après avoir grimpé jusqu'à 11,16%, dans le sillage d'une bonne publication semestrielle. Le groupe de télévision a fait état mardi d'une nette amélioration de sa rentabilité au premier semestre à la faveur de réductions de coûts et d'un retour à la croissance des recettes publicitaires.

SEB a chuté de 6,26 %. Si le groupe a publié des résultats semestriels en hausse grâce à ses bonnes performances dans les pays émergents, l'érosion des marges est plus importante que prévu et le chiffre d'affaire du deuxième trimestre fait état d'un ralentissement de la croissance interne.

Pour sa part, Faurecia a reculé de 7,71%, malgré un premier semestre marqué par une croissance vigoureuse (+19% de son chiffre d?affaires au premier semestre). Le titre, qui s?est adjugée 40% environ depuis le début de l'année, a souffert d?une prise de bénéfice.

Devise et pétrole

Le cours de la monnaie unique a progressé face au billet vert. A la clôture, un euro s'échangeait contre 1,449 dollar.

Sur le marché du pétrole, les cours du baril étaient en hausse. Le brent de la Mer du Nord avance de 0,27 % à 118,25 dollars tandis que le WTI gagne 0,20 % à 99,40 dollars.

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