A l?orée d'une séance qui sera placée sous le signe de l'attente de la décision de la BCE et du discours de Barack Obama, les investisseurs se montrent prudents et font osciller le CAC 40 autour de ses niveaux de la veille. A 10h, l'indice phare du marché parisien avance de 0,36% à 3.084,12 points.

Après son fort rebond de la veille, la Bourse de Paris se montre donc plus hésitante ce jeudi. Il faut dire que les intervenants sont dans l?attente de plusieurs annonces d?importances ce jour. Et en premier lieu le discours de Barack Obama, ce soir après clôture. Lors de cette intervention, le président des Etats-Unis devrait annoncer des mesures pour l?emploi et la croissance en Amérique.

Autre motif militant pour la prudence en ce début de séance, l?attente de la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) sur les taux. Prévue à 13h45 l?annonce sera suivie d?une conférence de presse de Jean Claude Trichet à 14h30.

Si les investisseurs n?espèrent pas une baisse des taux dès ce jeudi, ils s?attendent à ce que la BCE renonce à poursuivre son cycle de hausse initié en avril dernier et qui a porté le taux directeur de 1% à 1,5%. L?avant-dernier discours de Jean Claude Trichet comme président de la BCE sera donc scruté avec la plus grande attention afin d?y déceler, ou non, une éventuelle baisse des taux dans un avenir plus ou moins lointain.

Pour l?heure, les intervenants réagissent à la publication du Livre Beige de la Réserve fédérale américaine (Fed) publié hier soir après la clôture des marchés européens. Une publication sans surprises. "L'activité économique a continué à croître à un rythme modéré même si certains districts ont connu une activité mitigée ou faiblissante" indique en effet la banque centrale.

Autres statistiques animant le marché en ce début de séance, l?emploi salarié en France au deuxième trimestre et les chiffres du commerce extérieur français et allemand en juillet. Ces statistiques sont ressorties mitigées. En effet si l?emploi salarié au augmenté de 0,2% sur la période courant d?avril à juin, c?est tout de même un ralentissement. Lors du premier trimestre la même statistique était ressortie en progression de 0,5%. Par ailleurs, le déficit commercial français s?est creusé en juillet à 6,46 milliards d'euros, après 5,405 milliards le mois précédent. Dans le même temps, outre Rhin, l?excédent commercial a reculé d?un peu plus de 2 milliards d?euros à 10,4 milliards.

Sur le front des valeurs, les valeurs bancaires poursuivent leur rebond et prennent les premières places du palmarès de l?indice phare de la place parisienne. Ainsi BNP Paribas grimpe de 4,30%, Société Générale de 2,84% et Crédit Agricole de 2,66%. Un peu plus loin, Natixis avance de 1,10%.

Technip (+0,79 %) a annoncé avoir emporté, en partenariat avec le groupe émirati NPCC, un contrat d'environ 500 millions de dollars pour le développement d'un gisement pétrolier à Abou Dhabi.

Total, plus forte pondération dans le CAC 40, gagne 1,10%. UBS a relevé sa recommandation sur le titre, la passant de "neutre" à "acheter ".

A l?inverse, EADS recule de 1,14%. Le consortium a indiqué être en discussions préliminaires avec plusieurs cibles potentielles aux Etats-Unis, acquisitions qui seraient financées par un trésor de guerre de 16 milliards de dollars.

Hors CAC

Ipsos lâche 2,45% après l?annonce d?une augmentation de capital de 200 millions d?euros pour le financement du rachat de Synovate, la branche d'études de marché du groupe britannique Aegis.

Pétrole et devises

Sur le marché des changes, la monnaie unique est stable dans l?attente de la décision de politique monétaire de la BCE. Vers 09h45, un euro s?échangeait contre 1,406 dollars.

Dans le même temps, les cours du pétrole étaient à la baisse après leur progression de la vaille. Le Brent de la Mer du Nord reculait de 0,72% à 114,97 dollars tandis que le WTI perdait 0,72% aussi à 88,70 dollars.