Alors que les investisseurs grecs semblaient avoir capitulé après la décision de Georges Papandréou de soumettre les mesures d'austérité à référendum, un regain d'optimisme souffle de nouveau sur le marché financier hellène. Après avoir grimpé jusqu'à 4,69 %, l'Athex Composite, l'indice de référence, a terminé la séance de jeudi sur un rebond de 1,86 %.
La progression est d'autant plus significative qu'hier, alors que les grandes places financières mondiales grimpaient, la Bourse d'Athènes est restée colée à ses niveaux de la veille. Après un plongeon de 6,93 % mardi, l'Athex a encore lâché 0,93 % mercredi portant le repli annuel à 47,26 %.
La hausse du jour emmenée par le secteur bancaire (+9,32 %) - et notamment l'Alpha Bank (+15,18 %) et l'Eurobank ergasias (+16,18 %) - tient à la forte éventualité d'une chute du gouvernement de Georges Papandréou. La fronde gagne du terrain parmi les députés du Pasok, le parti du Premier ministre. Encore majoritaire à l'Assemblée grecque lundi, le gouvernement ne cesse d'enregistrer des défections. A tel point que, selon Costas Panagopoulos, directeur de l'institut de sondage Alco, "le gouvernement ne devrait pas passer la journée".
Dans ces conditions, l'idée d'un référendum sur le plan de sauvegarde européen semble morte. Ce d'autant plus que Evangelos Venizelos, le ministre grec des Finances, qui avait dans un premier temps appuyé l'idée du référendum, a changé d'avis après avoir rencontré hier Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à Cannes.
Alors qu'en d'autres temps, la chute d'un gouvernement aurait fait souffler un vent de panique, c'est tout le contraire aujourd'hui ...
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