Les marchés européens en légère hausse malgré les incertitudes en Grèce

Les principales Bourses européennes ont terminé en légère hausse ce vendredi malgré l'annonce de l'abaissement de la note de la Grèce par l'agence Fitch et après les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. La Bourse de Paris gagne ainsi 0,26% à 3.487,48 points.
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Paris : +0,26%pour le CAC 40

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse vendredi (+0,26%). L'incertitude en Grèce, avec l'abaissement de la note du pays par l'agence Fitch semble avoir pesé sur les investisseurs limitant les effets de la réussite du plan de restructuration privé et des bons chiffres de l'emploi américain sur le CAC 40. L'indice parisien s'est adjugé 9,12 points à 3.487,48 points dans un volume d'échanges de 2,85 milliards d'euros.

L'amélioration du marché du travail est de plus en plus palpable aux Etats-Unis, où les chiffres officiels de l'emploi ont fait apparaître vendredi des embauches massives pour le troisième mois d'affilée en février. Selon le gouvernement américain, le pays a créé 227.000 emplois de plus qu'il n'en supprimait en février, ce qui est supérieur au solde net de 206.000 que donnait la prévision médiane des analystes.

Suspendu à la décision de l'ISDA, l'organisation de référence en matière de CDS (assurances contre le défaut de paiement), qui devait se réunir vendredi, doit déterminer si l'échange de dette réalisé par la Grèce entraîne ou non l'activation de ces instruments de couverture.

"Cette perspective a pesé sur le marché aujourd'hui et risque d'introduire un important élément de nervosité la semaine prochaine", à indiqué à l'AFP Arnaud Poutier chez IG Markets. "Si les CDS devaient être activés, ce serait la première fois qu'un événement de ce type se produit à l'échelle d'un pays souverain aussi important que la Grèce", a-t-il ajouté.

La Grèce a recueilli l'adhésion de près de 84% de ses créanciers privés lors de l'opération de restructuration d'une partie de sa dette, une réussite qui l'autorise à percevoir l'aide de 130 milliards promise et qui va lui permettre d'honorer ses remboursements.

Du côté des valeurs, Lagardère restait le plus mauvais élève du SBF 120 (-6,10% à 22,32 euros), les investisseurs s'inquiétant du manque de visibilité du groupe, après la lourde perte essuyée en 2011. Lagardère a été aussi pénalisé par une dégradation de la recommandation de Deutsche Bank qui conseille désormais de conserver le titre plutôt que de l'acheter. Schneider Electric s'est inscrit également en nette baisse (-1,02% à 50,48 euros) après que Citigroup a abaissé la recommandation sur ce titre et conseille de vendre cette valeur plutôt que de la conserver. Parmi les hausses, Carrefour (+5,28% à 18,65 euros) s'offre un rebond technique. La foncière Gecina (+3,39% à 76,84 euros) a été recherchée au lendemain de l'annonce de la cession par BNP Paribas de la moitié de sa participation dans Klépierre pour 1,5 milliard d'euros. Klépierre a poursuivi sa progression et a terminé en hausse de 1,38% à 25,70 euros.

Londres : Le Footsie gagne 0,47%

Même tendance Outre-Manche, où la Bourse de Londres a terminé en hausse vendredi, l'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnant 27,76 points, soit 0,47% par rapport à la fermeture de jeudi, à 5.887,49 points.

 Cette fois la réussite de l'opération d'allègement de la dette grecque apparaît comme bénéfique pour la Bourse de Londres. Par ailleurs, "le FTSE 100 a terminé sur une note positive à la suite des chiffres de l'emploi américains", a commenté David Jones, un analyste de IG Index. 

Le secteur de la distribution a bien progressé sur le marché londonien, à l'image de Morrison (+1,76% à 294,8 pence), Tesco (+1,34% à 318,3 pence) et Sainsbury (+1,12% à 297,5 pence). Le groupe aérien IAG, maison-mère de British Airways et Iberia, a en revanche perdu 2,55% à 160,8 pence, alors que sa concurrente Air France-KLM envisage une alliance commerciale avec le transporteur emirati Etihad.

Francfort : hausse de 0,67% du Dax

L'indice Dax de la Bourse de Francfort a également fini en hausse vendredi, saluant ici aussi la réussite de l'opération d'allègement de la dette grecque, et l'annonce d'embauches massives aux Etats-Unis. Le Dax a pris 0,67% à 6.880,21 points et le MDax (valeurs moyennes) 0,79% à 10.513,84 points. Le Dax s'est toutefois un peu tassé en début de séance, après avoir marqué une hausse de jusqu'à plus de 1% après la publication des chiffres du chômage aux Etats-Unis.

Le Dax a en outre un peu profité de l'annonce du succès du plan d'échanges d'obligations négocié par la Grèce avec ses créanciers privés, qui était toutefois attendu depuis la veille.

Les banques, qui ont le plus profité du soulagement sur la Grèce, ont subi un contre-coup vendredi: Commerzbank a laissé 2,48% à 1,85 euro et Deutsche Bank 0,66% à 32,23 euros. Lufthansa a perdu 0,71% à 9,87 euros après avoir donné quelques détails sur un plan d'économies de 1,5 milliard d'euros. Il se traduira notamment par un gel des embauches dans le secteur administratif et par une stagnation des salaires les plus élevés.

A l'inverse, Linde a bondi de 5,60% à 133,05 euros après la publication de résultats annuels bien accueillis et l'annonce d'un dividende augmenté, alors que le marché francfortois se montre particulièrement sensible ces dernières semaines à la rémunération des actionnaires.

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