Vivendi ne cédera pas Activision Blizzard pour l'instant

Le processus de cession d'Activision Blizzard est sur pause. Vivendi ne vendrait pas sa participation dans l'éditeur de jeux vidéo court terme, rapportait le 'Financial Times' jeudi en citant plusieurs sources proches du dossier. Selon elles, Vivendi n'avait pas reçu d'offre à un prix suffisamment intéressant, précisait le FT.

Il n'en reste pas moins qu'Activision Blizzard est une cible de qualité en raison de l'engouement suscité par ces jeux vidéos. Après World of Warcraft, et Call of Duty, le groupe vient de sortir Diablo III, un jeu vidéo qui devrait s'imposer comme l'un des jeux pour PC le plus vendu au monde. En seulement 24h, plus de 3,5 millions d'unités ont été vendues, et signe le meilleur démarrage des ventes du groupe. Le succès de Diablo III, qui a accumulé plus de 10 millions de joueurs depuis son lancement au mois de mai, a limité la poursuite de la perte d'abonnés de sa franchise World of Warcraft , « la vache à lait » d'Activision Blizzard.

Le groupe Vivendi se focaliserait-il donc sur la finalisation de la vente de sa filiale télécoms brésilienne GVT ? Si l'opération se réalise avec succès, elle tomberait à point nommé. Vivendi pourrait en retirer quelque 7 et 8,5 milliards d'euros.

Pour rappel, Vivendi a mis la main sur GVT en 2009 pour 2,9 milliards de dollars, raflant la mise à son concurrent Telefonica, dans le cadre de la stratégie d'expansion dans les marchés émergents menée par Jean-Bernard Lévy. A l'époque cette emplette avait été critiquée, le prix auquel le conglomérat français s'était porté acquéreur était jugé très élevé. Parmi les acheteurs potentiels pour l'opérateur présent dans 120 villes brésiliennes, pourraient figurer Telefonica et Oi, tous les deux opérateurs fixes et mobiles dans le pays, ainsi que Telecom Italia via sa filiale TIM Brasil.

En tout cas, Vivendi est contraint de dynamiser son portefeuille d'actifs quitte à se séparer de certains joyaux comme Activision. C'est que le conglomérat continue ainsi de porter les stigmates consécutifs au lancement de l'offre mobile du groupe Iliad. SFR, la filiale mobile de Vivendi n'avait pas anticipé cette nouvelle concurrence et en paie désormais les pots cassés. Le conglomérat avait en effet reconnu qu'en moins de deux mois SFR avait perdu 200.000 abonnés mobiles et que l'excédent brut d'exploitation de la filiale chuterait de 12 % à 15 %, entraînant une baisse sur résultat net ajusté de Vivendi pouvant atteindre 15 %. L'ancienne vache à lait du groupe n'est plus... Cette nouvelle redistribution des cartes et l'arrivée de Bolloré dans le capital de Vivendi pourrait redonner un nouveau souffle à un titre est qui retombé sous les 13 euros, un niveau de cours que le titre du conglomérat n'avait plus revu depuis 2002/2003. En 5 ans, la valeur a fondu comme neige au soleil en accusant un repli de près de 50% en Bourse de Paris... Mais depuis ce « trou d'air », l'action s'adjuge 25%. Les ratios de valorisation sont encore attractifs, avec un PER 2012 estimé à 8,44x et un ratio VE/EBITDA de 4,19x, des ratios très inférieurs à la moyenne de ses comparables. Il donc est loin le temps où le titre se traitait à des sommets au plus fort de la bulle internet en 2000 à 141 euros...

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