Eurotunnel récupère des navires et quitte le LSE pour Nyse Euronext Londres

Groupe Eurotunnel va être accueilli à bras ouverts par Nyse Euronext Londres, la nouvelle plateforme de l'opérateur transatlantique.

L'autre coté de la Manche n'est pas une terre inconnue pour Groupe Eurotunnel. Le groupe gère l'infrastructure du Tunnel sous la Manche et exploite deux types de navettes, des navettes fret transportant des camions et des navettes passagers dédiées aux voitures et aux autocars, entre Coquelles (France) et Folkestone (Grande-Bretagne). Et pour très longtemps, Eurotunnel étant titulaire jusqu'en 2086 de la concession du tunnel sous la Manche.

Le groupe ne s'en tire pas si mal en dépit d'une conjoncture déprimée. Le concessionnaire du tunnel sous la Manche, a annoncé avoir enregistré une hausse de 24% de son chiffre d'affaires au premier trimestre à 222,5 millions d'euros, contre 179,2 millions d'euros au premier trimestre 2011. A changes constants, la croissance ressort à 21%. La croissance enregistrée sur la période est à mettre au crédit d'une forte accélération du transport de camions entre la France et l'Angleterre. Par ailleurs, le groupe a bénéficié pendant le trimestre de la récupération d'une partie du trafic SeaFrance, qui a cessé son exploitation au mois de novembre 2011.

En parlant de SeaFrance, Groupe Eurotunnel a récupéré à la barre du Tribunal de Commerce de Paris des actifs de l'armateur en faillite. Trois navires et tous les actifs seront repris par Eurotunnel pour un montant de 65 millions d'euros. L'acquisition se fera par le véhicule financier « Eurotransmanche », ce dernier louera les ferries à une société d'exploitation. Une opération qui pourrait bel et bien faire faire de l'opérateur transmanche, un armateur avec lequel on devra composer. Avec cette nouvelle corde à son arc, Eurotunnel pourra reprendre des parts de marchés dans le trafic de camions. Le trafic transmanche est en effet mieux orienté que par le passé, les volumes sont en hausse et les prix aussi.

Pour le reste de l'année, la direction ne s'était pas aventurée à fournir des objectifs chiffrés mais elle affichait tout de même sa confiance à « générer une croissance durable et, par le développement de ses relais de croissance, à augmenter encore sa résistance et, sa réactivité aux aléas économiques » C'est qu'Eurotunnel devrait pleinement profiter des deux évènements exceptionnels de l'année 2012 à savoir le Jubilée (anniversaire de l'accession au Trône de la Reine Elizabeth en juin) et la période des Jeux Olympiques pour permettre « d'atteindre de nouveaux records en 2012 ». Pour le premier, le contrat est rempli Eurotunnel a transporté pour la première fois de son histoire plus de 10 000 véhicules de tourisme en 24 heures entre Folkestone (Kent) et Coquelles (Pas-de-Calais). Au regard de cette performance, il ne serait pas étonnant que les JO de Londres permettent à Eurotunnel de battre de nouveaux records.

De bon augure après une année 2011 où tous les clignotants étaient positionnés au vert. A l'issue de l'exercice écoulé, le chiffre d'affaires 2011 s'était apprécié de 16% à 845 millions d'euros avec une activité soutenue sur la liaison transmanche. Grâce à une bonne maîtrise des coûts, la profitabilité était également au rendez-vous avec une marge d'exploitation (EBITDA) à 403 millions d'euros et un résultat opérationnel courant qui a progressé de 70 millions à 247 millions d'euros en 2011 (+40 %). Fait très important, Groupe Eurotunnel a généré assez de trésorerie pour en redistribuer à ses actionnaires sous forme de dividende.

Un geste fort alors que le groupe a réussi à renouer avec les bénéfices en affichant un résultat net à 11 millions d'euros en 2011, contre une perte nette de 57 millions d'euros l'année précédente. Groupe Eurotunnel est sur de bons rails pour voir le bout du tunnel après de nombreux exercices difficiles, pénalisé par un endettement colossal et des frais financiers astronomiques. A la moindre évocation d'« Eurotunnel » bon nombre d'actionnaires sursautaient, un mot qui leur faisait rappeler de nombreux mauvais souvenirs dont un cours qui végétait sous les 1 euro. L'image négative qui écornait le dossier s'estompe petit à petit. Il retrouve même une certaine crédibilité dans les esprits des investisseurs alors que le groupe est sur la bonne voie de l'expansion. La page semble être presque tournée et elle se tournera définitivement au fur et à mesure que les frais financiers diminueront et qu'Eurotunnel restera dans cette très bonne dynamique.

Plus d'actualité Bourse sur MonFinancier.com

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.