La Bourse de Paris débute en baisse, affectée par la Chine et l'Espagne

La Bourse de Paris évoluait en nette baisse ce mercredi dans les premiers échanges (-1,27%), au lendemain d'un rebond, dans un marché toujours préoccupé par les banques espagnoles et dont les espoirs de relance en Chine ont été refroidis.
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A 09H20 (07H20 GMT), l'indice CAC 40 perdait 39,09 points à 3.045,61 points, après avoir gagné 1,37% la veille pour terminer au plus haut depuis deux semaines. "La Chine a refroidi l'optimisme des marchés puisqu'elle ne devrait pas stimuler son économie à grande échelle comme attendu", expliquent les analystes de Saxo Banque.

Si Pékin n'exclut pas des mesures ciblées, aucun plan de relance de grande ampleur comme celui de 4.000 milliards de yuans (500 milliards d'euros) décidé après la crise financière ne devrait être cette fois mis en oeuvre, a rapporté l'agence Chine nouvelle sur ses microblogs Weibo et Tencent. La zone euro restait par ailleurs au centre des inquiétudes, notamment la situation des banques espagnoles, encore accrues par le départ anticipé du gouverneur de la Banque d'Espagne. Bankia, troisième banque du pays par les actifs, a besoin de 23,5 milliards d'euros, dont 19 restent encore à trouver, un casse-tête pour le gouvernement dont les marges de manoeuvre sont très réduites.

"Le gouvernement espagnol perd chaque jour un peu plus de crédibilité quant à sa capacité à gérer la restructuration de son secteur bancaire", soulignent les stratégistes du Crédit-Mutuel CIC. Selon le Financial Times, la Banque centrale européenne (BCE) s'oppose à l'idée de Madrid d'injecter des obligations souveraines dans Bankia, qui pourrait les déposer auprès de l'institution monétaire en échange d'argent frais.

L'agenda politique sera assez chargé ce mercredi puisque le président de la BCE Mario Draghi doit s'exprimer à Bruxelles tandis que la Commission européenne présente ses recommandations par pays pour 2012. Les investisseurs surveilleront également dans la matinée une émission obligataire de l'Italie et la confiance des consommateurs en zone euro.

Les valeurs bancaires reculaient en raison des craintes sur l'Espagne, à l'image de BNP Paribas (-1,24% à 24,77 euros), Crédit Agricole (-1,61% à 2,88 euros) et Société Générale (-1,65% à 15,82 euros). Plusieurs valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, repartaient à la baisse, dont Alstom (-2,66% à 24,13 euros) et ArcelorMittal (-1,85% à 11,67 euros).

Bioalliance Pharma s'envolait (+23,88% à 4,15 euros) après avoir indiqué que le dossier déposé pour faire enregistrer aux Etats-Unis son nouveau traitement de l'herpès labial récurrent, avait été jugé recevable par les autorités sanitaires américaines (FDA).

Technicolor lâchait 2,62% à 1,49 euro après avoir recommandé aux actionnaires de voter lors de l'assemblée générale du 20 juin en faveur du projet proposé par la banque JP Morgan Chase. M6 (-0,78% à 9,90 euros) et TF1 (-2,00% à 6,23 euros) étaient en baisse, alors que, selon Le Figaro, le gouvernement socialiste réfléchit au rétablissement de la publicité après 20H30 sur les antennes de France Télévisions.

Laurent-Perrier prenait 0,31% à 64,50 euros après avoir enregistré un bond de 46,3% de son résultat net au cours de son exercice annuel décalé 2011/12. En revanche, Pierre et Vacances souffrait (-2,87% à 17,27 euros). Le groupe a annoncé une perte accrue de 9,4% au premier semestre de son exercice décalé.

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