La Bourse de Paris en nette baisse, craintes sur l'Espagne et l'Italie (-1,06%)

La Bourse de Paris était en baisse mercredi à la mi-journée (-1,06%), affectée par les difficultés persistantes des banques espagnoles et un emprunt obligataire de l'Italie réalisé au prix fort.
Copyright Reuters

A 12H00, l'indice CAC 40 lâchait 32,62 points à 3.052,08 points, dans un volume d'échanges de 784 millions d'euros. La veille, il avait rebondi de 1,37%. Le marché parisien a les yeux rivés sur la zone euro, où les taux obligataires de l'Espagne et de l'Italie s'envolaient signe des craintes des investisseurs concernant la situation financière de ces pays. L'écart de taux entre l'Espagne et l'Allemagne atteignait d'ailleurs un nouveau record.

L'Espagne inquiète

L'Espagne concentre la majeure partie des inquiétudes, avec en particulier les incertitudes entourant l'avenir de Bankia, troisième banque du pays par les actifs, a besoin de 23,5 milliards d'euros, dont 19 restent encore à trouver. "La question qu'on se pose c'est à quel moment le gouvernement espagnol va admettre qu'il va avoir besoin d'une aide extérieure pour recapitaliser les banques", explique Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse. Le ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos, a nié mercredi que la Banque centrale européenne (BCE) ait refusé un plan visant à recapitaliser Bankia en injectant des titres de dette, contrairement à ce qu'affirme le Financial Times. "Notre première option c'est de nous tourner vers les marchés pour le plan (de recapitalisation, ndlr) de Bankia", a indiqué une porte-parole du ministère de l'Economie. Pour les stratégistes du Crédit-Mutuel CIC, "le gouvernement espagnol perd chaque jour un peu plus de crédibilité quant à sa capacité à gérer la restructuration de son secteur bancaire". Les marchés ont également accusé le coup après un emprunt obligataire de l'Italie. Le pays a levé 5,74 milliards d'euros à moyen et long terme à des taux en forte hausse, mais la demande a été en général stable. "L'adjudication n'est pas terrible. On n'est pas dans la même situation que l'Espagne mais il y a un léger effet de contagion", selon M. Murail.

Les valeurs cycliques et bancaires en baisse

Plus tôt dans la matinée, d'autres mauvaises nouvelles avaient été publiées à savoir le net repli de l'indice de confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs en mai dans la zone euro et le ralentissement des crédits au secteur privé en avril. Les valeurs bancaires hésitaient en raison des craintes sur l'Espagne. BNP Paribas prenait 0,24% à 25,14 euros et Société Générale 0,12% à 16,10 euros mais Crédit Agricole perdait 0,27% à 2,92 euros.

Plusieurs valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, repartaient à la baisse, dont Saint-Gobain (-2,14% à 30,13 euros) et Bouygues (-1,99% à 20,20 euros). Bioalliance Pharma s'envolait (+13,13% à 3,79 euros) après avoir indiqué que le dossier déposé pour faire enregistrer aux Etats-Unis son nouveau traitement de l'herpès labial récurrent, avait été jugé recevable par les autorités sanitaires américaines (FDA). Technicolor lâchait 1,44% à 1,50 euro après avoir recommandé aux actionnaires de voter lors de l'assemblée générale du 20 juin en faveur du projet proposé par la banque JP Morgan Chase.Laurent-Perrier prenait 0,62% à 64,70 euros après avoir enregistré un bond de 46,3% de son résultat net au cours de son exercice annuel décalé 2011/12.

En revanche, Pierre et Vacances souffrait (-6,19% à 16,68 euros). Le groupe a annoncé une perte accrue de 9,4% au premier semestre de son exercice décalé.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.