Le titre de Google a chuté de 6% dans les échanges d'après-Bourse mercredi. La faute aux prix de la publicité, que la firme doit facturer à la baisse. Le nombre de "clics payants" des consommateurs sur les publicités a moins augmenté que prévu. Les investisseurs avaient anticipés plus que les 26% de progression observés sur les trois premiers mois de l'année. 

Par ailleurs, le "coût moyen par clic" a baissé de 9%. Cela confirme une tendance à la baisse liée à l'essor de la publicité sur mobile. Moins chères que les publicités en ligne classiques, elle représente une part de plus en plus importante du marché.

Google garde espoir et veut convaincre

Lors d'une téléconférence avec des analystes, Nikesh Arora, un dirigeant du groupe en charge des activités opérationnelles, s'est dit persuadé qu'"à moyen ou long terme, les prix de la publicité sur mobiles seront plus élevés que sur les ordinateurs fixes". On peut selon lui avoir plus d'informations sur les internautes mobiles, leur localisation par exemple, ce qui devrait permettre la diffusion de publicités "plus efficaces".

Mais il a reconnu qu'il restait du travail à faire, par exemple pour faciliter les achats et leurs paiements lors d'une connexion à un site internet depuis un smartphone.

Le groupe "déçoit" les attentes à la Bourse de New York

Ces résultats du premier trimestre peuvent aussi s'expliquer par les dépenses en hausse de Google, qui se diversifie toujours plus. Le groupe se félicite certes d'une croissance "saine" de 19% pour son chiffre d'affaires, ressorti à 15,42 milliards de dollars, et de 32% pour son bénéfice net qui atteint 3,45 milliards de dollars.

Mais son bénéfice par action hors éléments exceptionnels, un indicateur clé pour Wall Street, est toutefois inférieur de 13 cents à la prévision moyenne des analystes. Des données qui déçoivent à la Bourse de New York. Dans les échanges électroniques suivant la clôture, Google perdait 2,99% à 539,88 dollars vers 23h00 (GMT)

Brian Wieser, analyste au cabinet Pivotal Research Group a expliqué à l'AFP :

"Le marché n'a pas fait attention en général à l'érosion des marges dans l'activité de Google. Le groupe a effectué une diversification croissante. Au départ simple moteur de recherche, au fil des années il a commencé à fournir des résultats de recherche plus ambitieux, à investir dans des régies publicitaires ou la vidéo en ligne... Des activités dont la conduite coûte plus cher".

Récemment, l'incursion de Google dans les téléphones portables avec le rachat du fabricant Motorola a tourné court en janvier, avec l'annonce de la revente de ce dernier au groupe chinois Lenovo. Google a toutefois réalisé de nombreuses acquisitions dans de nouvelles activités, comme dernièrement celle des fabricants de compteurs intelligents, de drones ou de robots.