Bourse : les gagnants et les perdants de 2020 sur la place parisienne

De +32% à -54%: particulièrement agitée sur les indices, l'année 2020 a eu des impacts très différents selon les secteurs. Tour d'horizon des valeurs à la Bourse de Paris, où la CAC 40 a perdu 7,14% sur l'année.
Photo d'illustration. Sans surprise, les valeurs technologiques sortent renforcées de l'année 2020 sur la place parisienne.
Photo d'illustration. Sans surprise, les valeurs technologiques sortent renforcées de l'année 2020 sur la place parisienne. (Crédits : Reuters)
  • Les gagnants

Sans surprise, les valeurs technologiques sortent renforcées de l'année 2020 sur la place parisienne, même si leur progression est bien moins spectaculaire que celle des géants américains, comme Amazon (+77% avant la dernière séance de l'année) ou Apple (+82%).

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STMicroelectronics a ainsi gagné 26,32%, suivi par Worldline (+25,26%) et de Téléperformance (+24,79%), tous deux promus dans l'indice phare en cours d'année.

Le luxe, poids lourd de la cote parisienne, a aussi puissamment soutenu les indices. Hermès termine en tête du CAC 40 avec un gain de 32,03%, tandis que LVMH s'est offert 23,35%. Seul Kering a stagné, ne prenant que 1,57% et perdant du terrain à partir de la fin d'année.

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"Les valorisations du luxe sont importantes et les investisseurs sont plus exigeants", explique Lara Nguyen, gérante privée chez Fastea Capital.

Sur la cosmétique, L'Oréal a aussi bien réussi en Bourse, avec une hausse de 17,73%.

Parmi les petites valeurs, les entreprises dans les énergies alternatives ont eu le vent en poupe.

Principal exemple: la société française de production et de stockage d'hydrogène décarboné McPhy, dont le cours a été multiplié par plus de 9 (+824,63%) et qui a intégré le SBF 120, la deuxième division de la Bourse de Paris, fin décembre.

Le producteur d'énergies renouvelables, solaire et éolien, Neoen, arrivé en milieu d'année sur le SBF 120, a doublé sa valorisation (+102,91%).

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Enfin, les valeurs biotechnologiques ont été portées par le contexte sanitaire, comme Sartorius (+97,16%) sur le SBF 120. À l'inverse, Sanofi, en retard sur la concurrence dans ses recherches pour trouver un vaccin contre le Covid-19 et dont la branche vaccination ne représente qu'une petite partie du chiffre d'affaires, a reculé de 12,18%.

Le spécialiste des équipements pour l'énergie électrique Schneider Electric a signé la deuxième progression du CAC, avec une hausse de 29,29%.

  • Les perdants

Malgré un rattrapage en fin d'année, Unibail-Rodamco-Westfield affiche de loin la pire chute du CAC 40, 54,08%. Le géant des centre commerciaux, qui a connu une révolte d'actionnaires, a été particulièrement affecté par les confinements et les fermetures de commerces.

Les conséquences des restrictions sanitaires ont aussi pesé sur les financières, au premier rang desquelles Société Générale qui a décroché de 45,12%.

Les autres banques Crédit Agricole (-20,15%) et BNP Paribas (-18,41%) ou l'assureur Axa (-21,85%) sont aussi dans le rouge vif, lestés par la peur d'une vague de faillites.

Le transport, avec Airbus (-31,19%) et Renault (-15,22%), la construction avec Vinci (-17,82%) et Bouygues (-11,17%), le pétrole avec Total (-28,25%) ont aussi été pénalisés.

Seul le groupe automobile PSA (titre Peugeot), qui va fusionner avec Fiat-Chrysler, a progressé de 5,02%.

9 novembre, une inflexion majeure

Les chutes des perdants de l'année étaient même bien pires avant le 9 novembre, date où les laboratoires Pfizer et BioNTech ont annoncé des résultats positifs après les essais cliniques de leur vaccin.

La rotation entre secteurs profitant du Covid-19 vers ceux qui ont été massacrés depuis mars a été "extrêmement violente", relève dans un entretien à l'AFP Alexandre Hezez, de Richelieu Gestion.

"On attendait que des nouvelles autour des vaccins arrivent, mais personne ne savait quand. Tout le monde a appuyé sur le bouton en même temps" pour acheter de nouveau des valeurs cycliques, plus sensibles à la conjoncture économique, explique-t-il.

Cette rupture de tendance a aussi été profitable aux petites et moyennes entreprises: l'indice CAC Mid&Small a réussi en 2020 une meilleure performance que le CAC 40, s'établissant proche de l'équilibre.

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