Alors que les femmes sont dites moins utiliser leur réseau professionnel que les hommes, une étude éditée par le réseau professionnel européen de femmes cadres European Professional Women's Network livre quelques bonnes pratiques.

Premier conseil: penser à donner avant de s'attendre à recevoir - un conseil à connotation très féminine. Les femmes interrogées suggèrent d'aider dès qu'on le peut, toujours répondre aux sollicitations et ne pas hésiter à partager son expérience, voire son carnet d'adresses.

Deuxième piste: ne pas abuser de ses contacts. Les femmes interrogées déconseillent d'insister trop lourdement. Eviter également de se montrer impolie ou grossière, en omettant de répondre à une demande ou en oubliant de remercier. Mais attention à ne pas tomber dans l'excès inverse en craignant de se montrer trop opportuniste : ne pas hésiter à contacter des gens lorsqu'on en a besoin. Ce que les femmes ont souvent plus de mal à faire que les hommes. Bref, savoir doser subtilement entre l'offre et la demande.

Troisième suggestion: travailler sa visibilité. Participer à des événements, monter soi-même des manifestations, proposer des thèmes et des discussions intéressantes, échanger sur des forums... A savoir qu'en moyenne, les femmes interrogées sont membres actives dans 2,18 organisations et membres passives dans 1,98 organisations, principalement des réseaux en ligne, d'anciens élèves ou réservés aux femmes. Celles-ci déconseillent d'accumuler les contacts sans aucune sélection ou à l'inverse, de trop limiter son réseau.

Quatrième idée: maintenir les contacts. Enfin, elles recommandent de savoir maintenir le contact : si la messagerie électronique s'avère plébiscitée par les femmes interrogées, ne pas négliger non plus les coups de fils, moins impersonnels, ou les déjeuners réguliers en face à face. En résumé : même si l'enquête montre que la femme type se montre plus réactive que proactive, ne pas attendre passivement d'être sollicitée.

Pourquoi créer son propre réseau: Les femmes cadres créent principalement leur propre réseau pour des raisons sociales ou personnelles, et seulement dans un deuxième temps pour des raisons professionnelles. C'est ce que montre l'étude éditée par le réseau European Professional Women's Network. Basée sur une enquête réalisée de mars à mai 2008 à travers différents réseaux professionnels auprès de 304 femmes cadres supérieures en Europe, l'étude - qui ne fournit malheureusement aucune donnée comparative avec leurs homologues masculins - dessine une femme type comptant en moyenne 95 contacts dans son carnet d'adresses papier, 398 contacts (avec un maximum de 7000) dans son carnet d'adresses électroniques et 170 contacts via les réseaux sociaux en ligne. Ces derniers sont fréquentés par 89 % des personnes interrogées, LinkedIn étant le réseau en ligne le plus utilisé. A noter que la femme type de l'enquête a rencontré la plupart de ses contacts dans le cadre du travail (46%), puis via l'école ou l'université et les clubs (15%).