Immobilier : légère baisse des prix en mai

Les prix des appartements, mais aussi des maisons, ont reculé en mai, selon l'indice PAP, fondé sur 8 grandes agglomérations. Paris fait toujours exception.
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L'accalmie annoncée est en train de se produire. En effet, les prix immobiliers commencent à baisser ! Au mois de mai, l'indice De particulier à particulier (PAP), qui recense les prix de vente (et non les prix des annonces) de 8 grandes agglomérations françaises, a enregistré un recul sur le mois de 0,14 % pour les appartements et de 0,34 % pour les maisons, une première depuis dix-huit mois.

Dans le détail, l'indice PAP montre que, parmi les 51 premières villes de France, 19 ont vu leurs prix reculer par rapport au mois précédent. Perpignan a subi le plus fort repli de 1,11 % à 1.865 euros le mètre carré, suivi de Nîmes (- 0,5 %) et du Havre (- 0,46 %). Même à Paris, qui semblait jusqu'ici ignorer la baisse, un arrondissement a enregistré un très symbolique repli. Le huitième arrondissement a, en effet, perdu 0,02 %. La capitale voit quand même ses prix progresser de 0,18 % en mai. Ils ont franchi la barre des 8.000 euros par mètre carré au deuxième trimestre, selon les notaires. On est loin de la moyenne en province (1.962 euros par mètre carré) et de la moyenne nationale (2.663 euros par mètre carré).

Clermont-Ferrand, de son côté, a enregistré la plus forte hausse (+ 0,62 %). Tandis qu'Amiens, Roubaix, Tourcoing, Calais et Tours sont restées stables le mois dernier.

Autre signe qui montre que le rapport de force commence à basculer en faveur de l'acheteur : le taux de négociation, qui mesure l'écart entre le prix de mise en vente et le prix effectif, progresse. Il est passé de 4,36 % en avril à 4,41 % pour les appartements, et de 6,29 % à 6,34 % pour les maisons.

Surprenant ? Pas vraiment. Les ménages français, qui ont subi « depuis le point le plus bas de septembre, une hausse des taux de près d'un point » sont particulièrement attentistes, selon Sandrine Allonier, responsable des études économiques et porte-parole de Meilleurtaux.

En effet, selon l'étude Ifop commandée par le réseau d'agences immobilières Guy Hoquet, en mai, seuls 20 % des sondés comptaient acheter un logement ancien au cours des 12 prochains mois, contre 23 % en juin 2008. Dans le neuf, les Français ne sont plus que 14 % contre 18 % trois ans plus tôt. Reste à savoir si ce phénomène d'érosion est durable.

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