Patrimoine : vos clients sont pessimistes

Leur moral n'a jamais été aussi bas depuis trois ans. Conséquence : ils modifient sensiblement leur comportement en matière d'investissement.
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La crise est passée par là. L'Observatoire UFF-Ifop note en effet qu'il y a actuellement un véritable sentiment de défiance des Français disposant d'un patrimoine envers leurs conseillers bancaires, spécialisés ou non. Ainsi, alors que 29 % des personnes interrogées recommandaient leur conseiller financier spécialisé en 2010, elles ne sont plus que 19 % à le faire aujourd'hui.

Le problème est sérieux : le moral des Français n'a jamais été aussi bas depuis trois ans ! 80 % des Français « patrimoniaux » sont pessimistes quant à l'évolution du marché, alors qu'ils n'étaient que 46 % en 2009.

Par ailleurs, deux tiers des personnes interrogées se disent concernées par l'endettement des pays européens. « La dette se place en 4e position des préoccupations des Français, derrière le chômage, la santé et l'éducation. C'est nouveau. En effet, il est rare que des faits économiques globaux s'imposent en tête de liste », s'étonne Nicolas Schimel, PDG de l'Union Financière de France.

L'assurance-vie rassure

Et la situation ne semble pas s'arranger. Près de 50 % des Français pensent à présent que leur épargne va diminuer. Ils ajustent donc leur comportement. Ainsi, une grosse majorité s'informe plus régulièrement sur l'actualité financière. Globalement, ils sont aussi plus attentifs au niveau de rendement (58 % en 2011 contre 45 % en 2009) et à la simplicité (37 % contre 23 %).

Dans ce contexte, les produits à capital garanti et l'assurance-vie en euros sont encore plébiscités. En revanche, alors que 71 % des Français « patrimoniaux » estimaient que le moment était opportun pour investir dans l'immobilier l'an dernier, ils ne sont plus que 53 % aujourd'hui.

Dans ce domaine, les résidences pour seniors ou encore les Ehpad, sont des investissements plus rassurants, largement préférés à l'immobilier d'outre-mer par exemple. L'attractivité de l'assurance-vie multisupport est, quant à elle, passée de 47 % à 36 %.

Au total, ils sont encore 41 % à accepter de prendre des risques contre 43 % l'an dernier. En moyenne, ils placent 21 % de leurs avoirs en produits risqués, un chiffre constant d'une année sur l'autre. « À ce sujet, il apparaît que ceux qui acceptent de prendre des risques aujourd'hui ne sont pas forcément les plus riches », souligne Nicolas Schimel.

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