Pécresse en appelle à la BCE face à la pression des marchés

Le niveau élevé du "spread" franco-allemand n'est pas justifié, a déclaré ce mercredi la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, assurant que les mesures prises par le gouvernement étaient de nature à crédibiliser sa stratégie économique.
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Valérie Pécresse, qui est également ministre du Budget, a une nouvelle fois assuré que la France tiendrait ses engagements de réduction du déficit public (à 4,5% du PIB en 2012 et 3% en 2013).

"Nous pensons aujourd'hui que le différentiel de taux d'intérêt entre l'Allemagne et la France n'est pas justifié parce que nous pensons que la réactivité de la France, le plan du 7 novembre, les engagements intangibles de réduction des déficits et de la dette que nous avons pris sont de nature à crédibiliser notre stratégie économique", a-t-elle dit lors du compte-rendu du conseil des ministres.

Elle a d'autre part déclaré : "La BCE est indépendante mais nous lui faisons toute confiance pour prendre les mesures appropriées pour assurer la stabilité financière de la zone euro".

"Elle l'a fait en 2008 quand la situation l'exigeait", a-t-elle ajouté.

Les membres du gouvernement français multiplient les déclarations pour défendre leur action visant à conforter la note "triple A" de la France face aux doutes des marchés financiers et aux critiques de l'opposition sur leur gestion depuis 2007.

La pression sur la France se poursuivait mercredi, l'écart de rendement entre les dettes française et allemande se maintenant à des niveaux record, tout comme les assurances contre le risque de défaut, les Credit default swaps (CDS).

Le spread franco-allemand baissait à environ 180 points de base, restant à des niveaux inconnus depuis le début des années 1990, et le niveau des CDS dépassait 220 points, en nette hausse depuis début novembre.

Les dirigeants européens sont divisés sur la meilleure façon pour la banque centrale européenne de contribuer au desserrement de la crise des dettes souveraines dans la zone euro.

L'Allemagne freine en particulier tout éventuel accroissement des mesures non conventionnelles telles que l'achat de dettes souveraines de pays européens.

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