Cinéma : poésie loufoque et rafraîchissante

Le Syndrome des amours passées, film d’Ann Sirot et Raphaël Balboni, avec Lucie Debay, Lazare Rousseau, Nora Hamzawi, Florence Loiret Caille. 1h29.
(Crédits : Alice Khol)

Le mot "amour" a cette particularité de changer de genre au pluriel, singularité qu'il partage seulement avec "délice" et "orgue". Un trio isolé qui semble avoir été pensé pour décrire Le Syndrome des amours passées, et la savoureuse petite mélodie qu'il nous donne à découvrir.

Après la maladie d'Alzheimer dans le poétique et multi-récompensé Une Vie démente, le tandem belge Ann Sirot et Raphaël Balboni se concentre ici sur les rouages du couple. Malgré toute leur bonne volonté, Rémy (Lazare Rousseau, touchant de flegme et de maladresse) et Lucie Debay (simplement excellente) n'arrivent pas à avoir d'enfant. Leur seule solution pour enfin y arriver : recoucher avec tous leurs ex-partenaires sexuels. De quoi donner lieu à des situations rocambolesques entre aveux honteux, retrouvailles gênantes, mais aussi exploration de désirs tus ou inavoués.

Au-delà de son postulat de départ loufoque, cette fable drôle, servie par une galerie de personnages au diapason, interroge et brise deux injonctions qui pèsent sur les couples hétérosexuels : la procréation et la fidélité.

Si l'on peut être déconcertés par certaines fantaisies du film, celles-ci donnent tout de même naissance à une comédie furieusement moderne, qui se maintient jusque dans ses derniers instants plutôt inattendus. Un souffle de fraîcheur grisant et unique en son genre.

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