Nouvelles élections anticipées le 10 novembre en Espagne

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Nouvelles elections anticipees le 10 novembre en espagne[reuters.com]
(Crédits : Javier Barbancho)

MADRID (Reuters) - Des nouvelles élections législatives anticipées seront organisées le 10 novembre en Espagne, les quatrièmes en quatre ans, après que les partis politiques ont échoué à se mettre d'accord pour former un gouvernement, malgré des initiatives visant à sortir de l'impasse ces derniers jours.

L'Espagne est dans l'impasse depuis que le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) est arrivé en tête des élections législatives en avril dernier, sans parvenir à dégager une majorité de gouvernement dans une assemblée morcelée qui a vu l'arrivée de députés du parti d'extrême droite Vox.

Pedro Sanchez, le dirigeant socialiste, a déjà échoué à deux reprises dans ses tentatives pour obtenir la confiance du parlement.

"Il n'y a aucune majorité (au parlement) pouvant garantir la formation d'un gouvernement, ce qui nous conduit à de nouvelles élections le 10 novembre", a déclaré à la presse Pedro Sanchez.

Sanchez a succédé en juin 2018 au conservateur Mariano Rajoy, dont le gouvernement était tombé à la suite d'une motion de censure après un scandale de corruption.

Les derniers sondages montrent qu'un nouveau scrutin ne permettrait pas de sortir de l'impasse puisque les socialistes, qui obtiendraient davantage de sièges, serait dans l'incapacité de pouvoir gouverner seuls.

Les dirigeants des principales formations se sont rejeté la faute après l'annonce des nouvelles élections. Pedro Sanchez a clairement imputé la responsabilité de l'échec à l'opposition.

"Pedro Sanchez a un mandat pour former un gouvernement. Or, il ne veut pas le faire. L'arrogance et le dédain pour les règles de base de la démocratie parlementaire sont passés avant le bon sens", écrit pour sa part sur Twitter le dirigeant de Podemos (gauche radicale), Pedro Iglesias.

Podemos et les socialistes ont tenté, en vain, pendant cinq mois de s'entendre sur une coalition gouvernementale.

Les dirigeants du Parti populaire (PP, conservateur) et de Ciudadanos (centristes) ont également critiqué Sanchez.

"Il voulait des élections dès le départ et c'est pourquoi il n'a pas essayé de former un gouvernement", a déclaré le chef de file du PP, Pablo Casado, faisant écho à des propos similaires du dirigeant centriste Albert Rivera.

(Ingrid Melander et Elena Rodriguez; Arthur Connan pour le service français)