Malgré la crise, Airbus parvient à dégager de la trésorerie au troisième trimestre

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Malgre la crise, airbus parvient a degager de la tresorerie au troisieme trimestre[reuters.com]
(Crédits : Benoit Tessier)

PARIS (Reuters) - Frappé de plein fouet par la crise du coronavirus, Airbus est parvenu à stopper l'hémorragie de sa trésorerie au troisième trimestre et dit viser un "free cash-flow" au moins stable pour les trois derniers mois de l'année.

Le groupe d'aéronautique et de défense a fait état jeudi d'un flux de trésorerie avant fusions-acquisitions (M&A) et financement clients positif de 600 millions d'euros sur juillet-septembre, grâce un nombre de livraisons plus élevé qu'au trimestre précédent et un strict contrôle des coûts.

Pour le quatrième trimestre, le groupe dit viser l'équilibre sur cet indicateur de "free cash-flow", dans l'hypothèse de l'absence d'une nouvelle dégradation de l'économie mondiale et du trafic aérien.

Cette annonce intervient alors que la France et l'Allemagne, où se situent les principales usines d'Airbus, ont annoncé jeudi de nouvelles mesures de confinement pour tenter d'endiguer une deuxième vague épidémique.

La crise du coronavirus a encore lourdement pesé sur les résultats d'Airbus au troisième trimestre, avec une perte opérationnelle consolidée de 626 millions d'euros, liée notamment à une provision de 1,2 milliard d'euros relative à son plan de restructuration.

Fin juin, le géant européen de l'aéronautique a annoncé son intention de supprimer 15.000 postes d'ici l'été 2021, dont un tiers en France, sans fermeture de site. Le président exécutif d'Airbus, Guillaume Faury, a averti que le groupe pourrait devoir recourir à des départs contraints.

Le chiffre d'affaires au troisième trimestre a reculé de 27%, à 11,2 milliards d'euros, grevé par une chute de 33% dans la division principale d'aviation commerciale.

La perte nette atteint 767 millions d'euros sur la période à comparer à un bénéfice de 989 millions d'euros un an plus tôt.

Sur les neuf mois de l'exercice, la perte opérationnelle consolidée ressort à 2,1 milliards, avec un flux de trésorerie avant M&A et financement clients négatif à hauteur de 11,8 milliards d'euros.

(Blandine Hénault)