France : L'Igas prône une pause dans la réforme du transport médical

reuters.com  |   |  314  mots
France: l'igas prone une pause dans la reforme du transport medical[reuters.com]
(Crédits : Eric Gaillard)

PARIS (Reuters) - L'Inspection générale des affaires sociales (Igas) recommande de mettre "en pause" la réforme sur le financement du transport médical, qui avait suscité une vague de mécontentement chez les ambulanciers, le temps d'améliorer le dispositif, a annoncé vendredi le ministère des Solidarité et de la Santé.

Cette réforme, entrée en vigueur le 1er octobre 2018, a transféré aux établissements de santé l'organisation et le financement des dépenses de transport interhospitalier - charge qui revenait à l'assurance maladie - afin de permettre une meilleure adéquation des transports de patients.

Les ambulanciers indépendants, qui ont bloqué à plusieurs reprises le trafic parisien pour se faire entendre, estiment que cette mesure favorise injustement de grands groupes comme Keolis (filiale de la SNCF) au détriment des petites structures qui composent aujourd'hui la majorité du secteur.

"Compte tenu des difficultés de mise en oeuvre de la réforme, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a missionné en décembre l'Igas pour faire un état des lieux du déploiement et émettre des recommandations", peut-on lire dans un communiqué du ministère qui rapporte les conclusions de la mission sans joindre le rapport final.

"La mission rappelle que ce n'est pas la réforme en tant que telle qui pose des difficultés mais bien ses modalités et de mise en oeuvre", ajoute le document.

L'Igas "préconise une pause temporaire dans le déploiement de la réforme, pour laisser le temps nécessaire à la clarification de certains éléments du cadre réglementaire et à la mise en place d'un dispositif de pilotage et d'accompagnement".

"Après consultation des parties concernées, les décisions sur les suites données à la mission seront prises dans les prochains jours", ajoute le ministère.

(Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)