Au congrès de Régions de France, Carole Delga et Jean-Pierre Farandou plaident pour « révolution du ferroviaire »

A l'occasion du Congrès de Régions de France à Vichy, La Tribune a inauguré la tournée que le journal organisera fin 2022 et en 2023 intitulé « Transformons la France au coeur des régions » avec une première étape en Normandie le 13 octobre prochain. Ce jeudi, à Vichy, Carole Delga, présidente de la région Occitanie et de Régions de France, a réaffirmé la nécessité de lancer une une « révolution ferroviaire ». Un point de vue partagé par le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, qui appelle à plus d'investissements dans ce secteur. Egalement présent ce jeudi à Vichy, le ministre des Transports, Clément Beaune, a tenu à assurer du soutien de l'exécutif.
Carole Delga et Jean-Pierre Farandou
Carole Delga et Jean-Pierre Farandou (Crédits : DR)

Alors que la France est entrée dans une crise énergétique qui a mis en lumière la nécessité d'adopter de réelles mesures de sobriété, le train pourrait tirer profit de cette nouvelle donne pour gagner du terrain sur la route et l'aérien avec un consensus politique autour de son développement.

Le transport ferroviaire constitue une alternative à développer à travers une « révolution ferroviaire » que la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, également présidente de Régions de France, a appelé de ses vœux.

Dans une tribune publiée dans Le Monde mercredi, elle invite l'Etat à « réinvestir massivement tant au niveau du réseau que du matériel ». Un discours qu'elle a renouvelé ce jeudi à Vichy, à l'occasion du Congrès de Régions de France, au cours duquel La Tribune a inauguré la tournée  « Transformons la France ! Au cœur des régions » qui se déroulera jusqu'en 2023.

 « Le rail permet de répondre à l'urgence climatique, c'est le transport le moins polluant, le moins cher et le plus sûr », a justifié l'élue socialiste, évoquant également « un enjeu de souveraineté industrielle ».

Le train « mode de transport le plus écologique »

« Il y a une envie de train car le grand public a compris que c'est le mode de transport le plus écologique », a confirmé Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF. « Il y a les transports régionaux, le fret qui est une alternative aux camions et le TGV, alternative à l'avion », a-t-il détaillé. Au sujet du fret, le dirigeant s'est montré particulièrement optimiste, assurant que le fret ferroviaire « a repris trois points de part de marché sur la route, signe que de plus en plus d'entreprises font le choix du train pour leurs transports ».

Jean-Pierre Farandou a, également, cité en exemple le projet de ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur (LNPCA) qui doit relier les métropoles du littoral. « Il faut investir et la ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur est déjà une réponse », a-t-il insisté. Un appel partagé par Carole Delga selon qui « c'est le moment d'une révolution ferroviaire. Nous devons investir massivement dans le rail », plaidant également pour « la gratuité des transports en commun ». La présidente de région a, elle, cité en exemple l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne « où il va y avoir un grand plan d'investissement dans les infrastructures ferroviaires » et a, ainsi, invité l'Etat à s'en inspirer.

« L'évolution du rail est en marche » veut croire le ministre des Transports

De son côté, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, également présent ce jeudi à Vichy a tenu à assurer du soutien de l'exécutif quant au ferroviaire sur lequel « nous prendrons des engagements précis » avec les régions, a-t-il affirmé sans pour autant donner de chiffres. Confiant, le ministre a affirmé croire que « cette révolution du rail est en marche ». « Il faut que pour un sujet comme le réseau on le finance sur 10, 15, 20 ans de manière régulière. C'est une révolution qui s'inscrit sur des années d'efforts constants », a-t-il encore ajouté, parlant également de « priorité budgétaire » et d'investissements massifs.

Le ministre s'est montré volontaire au point d'être un peu emporté dans son élan au moment d'évoquer le contrat de performance signé entre l'Etat et SNCF Réseau. « Je pense qu'on devrait aller plus loin », a-t-il ainsi déclaré donnant de fait raison à tous ceux qui dénoncent un sous-investissement depuis plusieurs mois.

Ce contrat, qui définit les lignes directrices jusqu'en 2030, ne prévoit en effet que 2,8 milliards d'euros par an pour la régénération et la modernisation du réseau là où plusieurs milliards de plus seraient nécessaires selon nombre d'acteurs du secteur.

Commentaires 4
à écrit le 16/09/2022 à 12:41
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Réanimons tous les petites chemins de fer qui opéraient dans nos campagnes jusque dans les années 1940 : les rails sont souvent encore là, et avec notre belle technologie moderne, on doit pouvoir trouver des solutions de transport sur rail agiles, pe...

à écrit le 16/09/2022 à 10:46
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6 aout 2021 : Carole Delga la présidente de la Région Occitanie se dit favorable à une vaccination obligatoire pour tous dès cet automne.

à écrit le 16/09/2022 à 2:08
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Une raison de plus pour investir dans le nucléaire.

le 16/09/2022 à 9:25
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Il y a l’apparition des trains à hydrogène….. L’Allemagne a ouvert une première ligne avec ce type de technologie. Ça coûte moins cher que l’électrification d’une ligne. Il ne faut pas aussi oublier qu’en France, l’utilisateur paie deux fois pour voy...

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