Ce qui change au 1er avril, ce qui est gelé en pleine crise du Covid-19

Allocations, prime d'activité, RSA, APL... les changements annuels sur les aides sociales interviennent cette année dans un contexte de pandémie qui place les finances publiques dans une situation particulièrement délicate.

Habituellement le 1er avril est synonyme de changement pour des prestations sociales, et hausses ou baisses de tarifs. Cette année, en raison du coronavirus, certaines réformes sont gelées, certaines revalorisations maintenues. Etat des lieux.

D'abord, les allocations-AAH (allocation adulte handicapé), prime d'activité, et l'ensemble des allocations familiales seront revalorisées de 0,3%.

Le RSA (revenu de solidarité active) doit lui aussi être revalorisé à hauteur de +0,9% pour s'établir à 564,78 euros maximum, au lieu de 559,74 euros actuellement.

Du fait de la crise, les chômeurs en fin de droits en mars voient leur indemnisation se poursuivre en avril.

Des reports pour des finances publiques déjà sous tension

Premier impact de cette crise sans précédent, celui sur la réforme de l'assurance chômage : le deuxième volet est reporté au 1er septembre 2020. Il devait modifier le calcul de l'allocation chômage pour les personnes dont la fin de contrat de travail interviendra après le 1er avril.

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De même, la réforme de l'allocation logement dite «APL» prévoyait la "contemporanéité" des APL, c'est-à-dire leur calcul à partir des revenus actuels du bénéficiaire et non plus ceux remontant à deux ans, comme c'est le cas actuellement. Elle est de nouveau repoussée.

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Toujours sur le volet logements, la fin de la trêve hivernale prendra exceptionnellement fin deux mois plus tard, le 31 mai. Les expulsions seront donc interdites avant cette date.

Côté factures, les tarifs réglementés de vente du gaz appliqués par Engie à des millions de foyers français baissent de 4,4% à partir du 1er avril.

En pleine crise du coronavirus, l'Etat s'est déjà engagé à soutenir les entreprises pénalisées par l'arrêt de l'activité. Tenant un engagement résumé par le « quoi qu'il en coûte » d'Emmanuel Macron, le gouvernement avait déjà chiffré à 45 milliards d'euros le plan d'aides pendant et après la période de confinement imposée à l'ensemble de la population.

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