Covid-19 : la trésorerie des PME mise à mal

Les PME prévoient une demande dégradée pour leurs produits en 2020 et ont drastiquement revu à la baisse leurs projets d'investissements, selon un baromètre publié mercredi par Bpifrance et l'institut Rexecode.
Avec la reprise de l'activité, la faiblesse de la demande est devenue le principal frein pour l'économie.
Avec la reprise de l'activité, la faiblesse de la demande est devenue le principal frein pour l'économie. (Crédits : Reuters/Stephane Mahe)

La pression monte pour les petites et moyennes entreprises.  Sur 615 dirigeants de TPE (moins de dix salariés) et de PME ayant répondu à leur enquête menée fin avril, 41% prévoient ainsi un recul marqué de plus de 30% de leur chiffre d'affaires annuel en 2020. Mais si la crise du coronavirus est un "choc violent", les entreprises ont d'une manière générale "des capacités de rebond réelles", a expliqué à l'AFP Philippe Mutricy, directeur des études et de la prospective de la banque publique d'investissement.

1% des entreprises vers une liquidation

Et "grâce à la forte mobilisation des dispositifs de soutien qui leur sont destinés", seules "7% des PME jugent leurs difficultés de trésorerie insurmontables" et elles ne sont que 1% à envisager une liquidation de leur entreprise, d'après le baromètre.

Avec la reprise de l'activité, la faiblesse de la demande est devenue le principal frein pour l'économie. Une situation inédite alors que depuis trois ans que ce baromètre trimestriel est réalisé par Bpifrance et l'institut Rexecode, "le premier frein à la croissance, c'était une contrainte d'offre, liée notamment aux difficultés de recrutement", explique M. Mutricy. A l'issue du confinement, 59% des PME "anticipent une reprise difficile" tandis que 40% "s'attendent à un retour rapide à la normale de leur activité".

Dans ce contexte, sur les 81% de PME qui avaient des projets d'investissement avant la crise, seules "31% comptent les maintenir tandis que près de la moitié envisagent de les reporter et 22% d'entre elles prévoient de les annuler".

Insuffisance de débouchés

Si les PME n'envisagent plus d'investir, c'est à 49% pour des contraintes de trésorerie et à 27% "en raison de l'insuffisance des débouchés". Leur trésorerie "s'est très fortement détériorée au cours des trois derniers mois", selon le baromètre, et 82 % des entreprises prévoient qu'elle va continuer à se dégrader au cours des trois prochains mois.

La situation de trésorerie est toutefois encore jugée "aisée" par 10% des chefs d'entreprises et "normale" par 43%, tandis que 47% la trouvent "difficile". Point positif, les bonnes conditions de crédit qui prévalaient avant la crise ont perduré grâce aux prêts garantis par l'Etat (PGE) depuis le début du confinement. Elles ont permis aux entreprises de "recharger leurs capacités de financement", relève M. Mutricy.

Commentaires 3
à écrit le 13/05/2020 à 19:08
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La note est à envoyer au gouvernement Chinois...responsable en amont de la situation de part le monde. En février toute l' Europe a fourni des masques à la Chine pour qu' elle fasse face au covid19....l' ue ne s' est pas vanté e à la différence des ...

à écrit le 13/05/2020 à 19:07
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La note est à envoyer au gouvernement Chinois...responsable en amont de la situation de part le monde. En février toute l' Europe a fourni des masques à la Chine pour qu' elle fasse face au covid19....l' ue ne s' est pas vanté e à la différence des ...

à écrit le 13/05/2020 à 17:28
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Il convient de rester prudent sur les risque de délitement économique ; a) les grosses faillites sont à venir, elles vont engendrer d'autres disparitions massives de TPE PME par effet domino bien connu b) avec l'étalement des travailleurs pauvr...

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