Covid-19 : vers une troisième dose de vaccin pour les 40 ans et plus, avant le rappel pour tous ?

Alors que la France est confrontée à une cinquième vague de contaminations, la question de l'élargissement d’une troisième dose pour les personnes de 40 ans et plus sera sur la table de l'exécutif demain. De plus, la perspective d'un rappel vaccinal pour tous, recommandé par le conseil scientifique, pourrait se concrétiser.
Le gouvernement va examiner le 24 novembre l'extension du rappel vaccinal aux plus de 40 ans.
Le gouvernement va examiner le 24 novembre l'extension du rappel vaccinal aux plus de 40 ans. (Crédits : EMILY ELCONIN)

Face à la cinquième vague de Covid-19 qui frappe l'Hexagone, le gouvernement compte accélérer dans l'élargissement du rappel vaccinal. Il se penchera demain sur l'extension de la troisième dose (ou deuxième dose pour ceux ayant déjà été affectés par la maladie) pour les 40 ans et plus, a indiqué ce mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran.

"Il y aura un conseil de défense et de sécurité nationale demain matin qui permettra d'aborder la situation épidémique (...) et la question de l'extension de la troisième dose du vaccin, considérant les recommandations que nous avons obtenues de la part des différentes autorités scientifiques et sanitaires", a-t-il déclaré à la presse en marge d'un déplacement dans un centre parisien des Restos du cœur, à l'occasion du lancement de la campagne annuelle de l'association.

Vers un rappel pour tous ?

La campagne de rappel a déjà été lancée en septembre pour les 65 ans et plus et les personnes à risques, et doit être élargie début décembre aux 50 ans et plus. Le 19 novembre, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé de proposer une dose de rappel aux personnes de 40 ans et plus, six mois après la primo-vaccination. De plus, dans un avis daté de samedi, le conseil scientifique Covid-19 souligne que la cinquième vague épidémique, alimentée par le variant Delta, "a commencé début octobre en métropole", "s'est nettement accélérée au cours des derniers jours" et exercera à nouveau un impact "marqué" sur le système de soins à partir de décembre. Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch rejoint les propos du conseil scientifique en indiquant hier que les conséquences sur l'hôpital de cette nouvelle vague de contaminations, "si elle doit se produire", ne sont pas attendues avant "fin décembre ou en janvier".

Le conseil scientifique se prononce ainsi également en faveur d'un abaissement de l'âge d'éligibilité du rappel vaccinal à 50 ans et envisage même "un rappel vaccinal pour l'ensemble de la population adulte", en conservant l'intervalle de six mois après la primo-vaccination, et en "anticipant les aspects organisationnels de cette nouvelle vaccination de masse", qui devrait s'étaler de mi-décembre 2021 à mars 2022.

D'un point de vue logistique, le ministre de la Santé a jugé mardi qu'un éventuel élargissement de la vaccination de rappel aux quadragénaires ne poserait pas de problèmes.

"Il y a très peu de quadragénaires dans notre pays qui sont déjà à six mois, ça arrivera au cours du mois de décembre, progressivement, donc ça nous donne la possibilité de nous organiser si la décision était entérinée demain", a-t-il souligné.

En effet, l'efficacité des vaccins baisse avec le temps, ce qui explique en partie le rebond épidémique que vivent la France et l'Europe. L'Allemagne, entre autres, est particulièrement touchée, et voit son nombre de cas exploser de manière fulgurante par rapport à la moyenne de l'Union européenne. Face à cela, le ministre allemand de la Santé Jens Spahn tente le tout pour le tout afin d'inciter les réticents à la vaccination en employant une formule choc : d'ici à la fin de l'hiver, "chaque Allemand ou presque sera vacciné, guéri ou mort", a-t-il alerté. Pour rappel, outre-Rhin, le taux de vaccination est inférieur à 70%, soit un niveau moins élevé que dans d'autres pays européens comme la France, où il atteint 75%.

Un vaccin dès 5 ans dans l'UE ?

D'autre part, l'Agence européenne des médicaments (AEM) a annoncé mardi qu'elle allait étudier jeudi un éventuel élargissement aux enfants de cinq à 11 ans de l'utilisation du Comirnaty, le vaccin contre le Covid-19 de Pfizer et BioNTech.

"Une réunion extraordinaire du comité des médicaments à usage humain (CMUH) se tiendra le 25 novembre pour évaluer une demande d'extension d'indication du Comirnaty pour inclure les enfants âgés de cinq à 11 ans", a déclaré l'Agence sur son site, indiquant qu'elle communiquera les conclusions de cette réunion.

Commentaires 3
à écrit le 25/11/2021 à 3:22
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Sans moi. Depuis 18 mois, masque et gestes barriere. Efficacite integrale. En parfaite sante.

à écrit le 23/11/2021 à 14:28
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"Alors que la France est confrontée à une cinquième vague de contaminations" : La cinquième vague n'a même pas commencé, pour l'instant c'est 0,03 % de la population qui est positive, dont la plupart sans état maladif

à écrit le 23/11/2021 à 13:43
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Ben oui puisque le "vaccin" ne tient pas plus de 6 mois. "comité des médicaments à usage humain" largement chapeauté par les actionnaires milliardaires du secteur, quelle imposture. Tandis que les vaccins ont été une réelle avancée humaine, la cupidi...

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