Décès de Francis Mer : la France perd un grand capitaine d'industrie

Ancien capitaine d'industrie et ministre de l'Economie, Francis Mer est décédé à l'âge de 84 ans.
(Crédits : Holubowicz Gerald/ABACA via Reuters Connect)

La France perd l'un de ses anciens capitaines d'industrie. Francis Mer est décédé ce mardi à l'âge de 84 ans, ont indiqué ce mercredi à l'AFP l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et Pierre Bourrier, ancien directeur de communication du groupe Usinor. Francis Mer a notamment dirigé Saint-Gobain qu'il avait rejoint au tout début des années 1970, Usinor-Sacilor (devenu ArcelorMittal) ou encore Safran. Il avait également été ministre de l'Economie de mai 2002 à mars 2004 du gouvernement Raffarin.

« Il est des industriels qui marquent leur pays, à Saint-Gobain comme au ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Francis Mer a servi la France avec exigence et passion », a réagi sur X (anciennement Twitter) le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Ses obsèques sont prévues le 8 novembre à Bourg-la-Reine, dans les Hauts-de-Seine, a précisé Jean-Raffarin à l'AFP. Ce dernier a rendu hommage sur X à l'ex-ministre qui avait selon lui « une éthique intransigeante, une loyauté intégrale, une volonté de servir. Il aimait la France ».

« C'était un patron très exigeant mais un vrai patron, que j'estimais beaucoup, (...) qui savait ce qu'il fallait faire et savait entraîner les gens », a témoigné auprès de l'AFP Pierre Bourrier, ancien directeur de communication du groupe Usinor.

Franc-parler

Ingénieur des mines passé aussi par l'Ecole Polytechnique, Francis Mer était connu pour son franc-parler,

Père de trois filles, Francis Mer était né le 25 mai 1939 à Pau. Fils d'ingénieur, il a lui-même commencé sa carrière comme ingénieur des mines au ministère de l'Industrie, en 1966, selon sa biographie publiée sur le site du gouvernement.  Il passe peu d'années dans l'administration (1966-1970), avant de rejoindre le groupe industriel Saint-Gobain. Il devient rapidement le directeur général de Saint-Gobain Industries, avant de poursuivre sa carrière dans la sidérurgie. En 1986, le gouvernement le choisit pour doter d'une direction unique les deux pôles ennemis de la sidérurgie française, Usinor et Sacilor. Il les réunit en un seul ensemble, Usinor-Sacilor, améliore leurs performances et privatise en 1995 le groupe, qui devient en 2002 Arcelor (racheté ensuite par Mittal).

Dirigeant de plusieurs entreprises, il a également cumulé les mandats d'administrateurs, notamment chez Rhodia, Alstom ou le géant canadien du nickel Inco.

En 2007, il devient président du conseil de surveillance du groupe Safran, nommé pour remettre de l'ordre après une « guerre des chefs «  puis vice-président du conseil d'administration de 2011 à 2013. Il a aussi présidé la Fondation pour l'innovation politique, proche de l'UMP.

(avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 10/01/2024 à 7:23
Signaler
Encore un qui s est gave. Connaissant Rafarin cette équipée reste une poignée de malfaisants. Arcelor Mital de mémoire, les pots de vin et magouilles à l epoque ont faits grands bruits

à écrit le 02/11/2023 à 15:04
Signaler
@Math: On demande Raymond pour plus ample informé à moins que ... J'ai perdu 900 balles dans un pari boursier stupide à l'époque.

à écrit le 02/11/2023 à 6:33
Signaler
Toujours le même sujet à propos des hommages. Les résultats comptent. Usinor est devenu Arcelor, pus Arcelor Mittal. La quantité d’acier fabriqué en France s’est effondrée. Qu’est-ce qui définit un grand capitaine d’industrie? Le fait qu’il ait conte...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.