Départementales : le Vaucluse passe à droite, Baylet subit un camouflet

Les élections de présidents des départements on confirmé la large victoire de la droite dimanche. La gauche a perdu le Vaucluse et un candidat de droite a ravi la place de président du conseil général occupée par le radical de Gauche Jean-Michel Baylet depuis 30 ans. Seules une dizaine de femmes devraient être élues.
Dimanche, l'UMP et l'UDI, qui ont fait basculer à droite 25 départements détenus par la gauche, doivent normalement se retrouver jeudi soir aux commandes de 66 départements.

Des fausses notes à gauche, un quasi sans-faute à droite. C'est de cette façon que l'on pourrait résumer les premiers résultats des élections de présidents des départements, jeudi 2 avril au matin.

Lors du second tour des élections départementales, 28 départements ont basculé de la gauche à la droite. Cette dernière se retrouve jeudi soir aux commandes de 67 départements.

  • Fin de 14 ans de présidence socialiste dans le Vaucluse

À Avignon, l'UMP Maurice Chabert, 71 ans, a été élu au bénéfice de l'âge, droite et gauche ayant obtenu le même nombre de voix lors des trois tours, devant le candidat du FN Hervé de Lépinau, qui a reçu le soutien des quatre conseillers de la Ligue du sud, classée à l'extrême droite. Aucune majorité ne s'était dégagée dimanche au second tour du scrutin dans ce département sous la coupe du Parti socialiste. L'UMP et le PS ont été renvoyés dos-à-dos avec 12 élus chacun.

Le Front national, avec six conseillers élus, aurait pu y jouer un rôle d'arbitre entre la droite et la gauche mais l'UMP n'a pas voulu signer un accord avec le parti d'extrême droite. L'UMP va ainsi devoir gérer un département sans majorité même relative avec 12 élus de droite, 12 de gauche et 10 de l'extrême droite.

  •  Le Tarn-et-Garonne file entre les doigts du Parti radical de gauche

Le candidat à la présidence départementale du Tarn-et-Garonne soutenu par la droite, Christian Astruc, pourtant classé divers gauche, a été élu au premier tour face à Marie-Claude Nègre du Parti radical de gauche. Elle était soutenue par Jean-Michel Baylet, qui ne s'est pas représenté après 30 ans passés à la tête du département.

     | Lire Jean-Michel Baylet déchu de la présidence du Tarn-et-Garonne, Christian                        Astruc lui succède

  • L'Aisne désormais dirigé par l'UDI

Nicolas Fricoteaux, membre de l'UDI, est élu grâce à une majorité relative dans l'Aisne, département indécis.

  • Cafouillages entre socialistes dans le Lot

Dans le Lot, le président socialiste sortant du conseil général, Serge Rigal, a été réélu en battant nettement une autre socialiste, Geneviève Lagarde, pourtant désignée en décembre comme leader par les militants.

  • Le département de François Hollande passe officiellement à droite

En Corrèze, où il n'y avait pas de suspens, Pascal Coste, 48 ans, seul candidat en lice après la nette victoire de l'UMP dimanche, a été désigné dès le 1er tour (26 voix sur 38). Dans le département de François Hollande, il succède ainsi au socialiste Gérard Bonnet.

  • La gauche porte le socialiste Michel Dagbert à la présidence dans le Pas-de-Calais

Dans le Pas-de-Calais, où les socialistes ne pouvaient cette fois se prévaloir que d'une majorité relative en raison de la percée du FN, la gauche a fait bloc pour porter à la présidence Michel Dagbert (PS) dès le premier tour.

  • La Lozère passe finalement à gauche

En Lozère, la socialiste Sophie Pantel a remporté la présidence bien qu'un binôme divers-gauche qui s'est déclaré sans étiquette rendait incertain l'issu du scrutin, car ce dernier n'avait pas choisi pour quel candidat voter.

  • Fin de l'ère Guérini dans les Bouches-du-Rhône

Dans les Bouches-du-Rhône, Martine Vassal, chef de file de l'UMP aux élections départementales, a élue présidente de la collectivité territoriale, marquant la fin de l'ère Guérini. Le président sortant du conseil général des Bouches-du-Rhone, Jean-Noël Guérini avait annoncé la veille que son mouvement, "La Force du 13", ne présenterait pas de candidat.

  • Le plus jeune président de Conseil départemental élu dans l'Eure

Élu à la tête de l'Eure à 28 ans seulement, l'UMP Sébastien Lecornu sera le plus jeune président de Conseil départemental de France.

  • Un seul élu communiste

À noter encore la réélection du seul président communiste, Christian Favier, dans le Val-de-Marne. Dans l'Allier, confirmant le vote de dimanche dernier, le divers droite Gérard Dériod a battu de justesse le sortant communiste Jean-Paul Dufrègne.

  •  Des cumuls de mandats

Plusieurs parlementaires ont d'autre part été élus ou réélus président de Conseil général. En vertu de la loi sur le non-cumul des mandats, ils devront choisir entre ces deux mandats en 2017. Parmi eux Patrick Devedjian (UMP, Hauts-de-Seine), Henri Emmanuelli (PS, Landes), Damien Abad (UMP, Ain), Eric Ciotti (UMP, Alpes-maritimes) ou encore Philippe Martin (PS, Gers).

  • Peu de femmes élues

Alors que les élections départementales ont, pour la première fois, consacré la parité des conseils départementaux avec la candidature de binômes homme-femme, moins d'une dizaine de femmes paraissaient en position d'être élues présidentes ce jeudi.

"C'est la limite de la loi", a commenté Réjane Sénac, présidente de la commission parité au Haut Conseil à l'égalité hommes-femmes au Parisien."La pente naturelle n'est pas au partage du pouvoir. La loi est nécessaire pour agir sur la proportion de candidates, elle érode les inégalités, mais sans remettre en cause l'exclusion des femmes du pouvoir", a-t-elle ajouté.

Commentaires 2
à écrit le 04/04/2015 à 22:11
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ca lui fera les pieds ça lui apprendra d'être à la botte de vallse er hollande.

à écrit le 02/04/2015 à 22:43
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Les élections ON(T) confirmé... merci de rajouter le "t" !! bonne journée

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