Elections régionales : la CGPME interpelle les candidats

La CGPME a rédigé un Livre Blanc à destination des candidats aux élections régionales. L'organisation patronale demande à être associée aux principales décisions économiques prises par les conseils régionaux en matière de formation professionnelle, fiscalité, etc.
Jean-Christophe Chanut
Pour François Asselin, président de la CGPME: "Formation, emploi, innovation, internationalisation, export, recherche, commande publique, infrastructures, numérique, apprentissage ... sont autant de thèmes partagés entre les régions et les entreprises".

Selon un sondage OpinionWay pour CCI France, La Tribune et Europe1, 67% des chefs d'entreprise pensent que le renforcement du pouvoir économique des régions est une bonne chose pour leur entreprise, et 79% estiment donc logiquement que les régions doivent avoir plus de compétences économiques.
Aussi, et alors que se rapprochent les élections régionales, la CGPME a interpellé les principaux candidats en leur transmettant un « Livre Blanc » pour faire en sorte que les PME soient au cœur des politiques régionales. Pour François Asselin, président de la CGPME, en effet :

"Formation, emploi, innovation, internationalisation, export, recherche, commande publique, infrastructures, numérique, apprentissage ... sont autant de thèmes partagés entre les régions et les entreprises. Si elles incarnent la vitalité des territoires, les TPE-PME ont besoin d'un partenaire à leur écoute, connaissant leurs besoins et répondant à leurs attentes".

Pérenniser l'aide à l'apprentissage

Bien entendu, le Livre Blanc de la CGPME insiste beaucoup sur la formation professionnelle et l'apprentissage. Elle souhaite que la répartition des compétences en matière de formation professionnelle soit clarifiée : les organisations syndicales et patronales doivent être chefs de file en matière de formation professionnelle des salariés alors que les conseils régionaux doivent se concentrer sur la formation initiale et l'apprentissage.

Sur l'apprentissage, justement, la CGPME demande une pérennisation de l'aide financière versée par les régions à l'employeur d'un apprenti, ainsi qu'une réforme du bac professionnel. Elle veut aussi garantir l'utilisation de la part de la taxe d'apprentissage qui est affectée par les régions (51% du produit de la taxe d'apprentissage) au bénéfice des Centre de formation des apprentis (CFA).

Au chapitre économique, depuis le vote de la loi « Nouvelle organisation territoriale de la République » (NOTRe), la région a notamment la responsabilité de la définition des orientations en matière de développement économique et la responsabilité exclusive d'accorder les aides directes aux entreprises. Dans ce contexte, la CGPME demande que soient associés les représentants des PME à la préparation du « schéma régional de développement économique, d'innovation et d'internationalisation (SRDEII) ». Elle demande aussi que soit systématiquement créé au sein des conseils régionaux un « guichet unique » afin d'offrir aux chefs d'entreprises plus de visibilité sur les aides et les outils à leur disposition.

Pour des appels d'offre locaux

En matière de commande publique, la CGPME suggère de favoriser les entreprises locales en publiant des appels d'offres au niveau local ou régional. Il serait également souhaitable que les PME/PMI soient davantage associées aux pôles de compétitivité.
Bien entendu, la fiscalité n'est pas oubliée. Ainsi, la CGPME adhère à l'idée de l'Inspection générale des Finances qui préconise la suppression de 192 petites taxes, dont environ 20% sont affectées aux collectivités locales, car elles coûtent plus cher qu'elles ne rapportent. Par ailleurs, elle demande que des représentants des entreprises soient consultés pour la mise en place de nouvelles valeurs de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE, ex TIPP). Enfin, il conviendrait de ne pas remettre en cause la nécessaire progressivité de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

La CGPME fait aussi des propositions pour que les régions encouragent l'internationalisation des PME. Ainsi, elle milite pour que soit institué dans chaque région un plan structuré d'appui à l'export en concertation avec les organisations interprofessionnelles et professionnelles. L'idée est de repérer les PME avec un potentiel à l'export et de mieux insérer le tissu économique régional dans les marchés internationaux. La CGPME propose aussi de permettre la mise à disposition de l'expertise internationale d'un cadre senior expérimenté pour la définition d'une stratégie export dans une PME. Pour ce faire, la région pourrait prendre en charge les indemnités du cadre à hauteur de 50%.

Dans un autre ordre d'idée, la CGPME demande aux régions qu'elles facilitent l'accès des PME aux fonds structurels européens.

Jean-Christophe Chanut
Commentaires 2
à écrit le 30/11/2015 à 22:30
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Dans un mail qui date de la semaine dernière, le maire de Pierre-Bénite, dans le Rhône, Jérôme Moroge, a voulu mobiliser ses troupes pour le 1er tour. Sauf que le 14ème sur la liste métropolitaine des Républicains a écrit cette phrase : « Si pers...

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