EN DIRECT - Elisabeth Borne présente sa déclaration de politique générale devant les députés

La Premier ministre Elisabeth Borne présente, ce mercredi à 15 heures, sa déclaration de politique générale. L'occasion pour la cheffe de gouvernement de présenter le cap de ce nouveau quinquennat qui sera marqué, notamment, par le projet de pouvoir d'achat que le gouvernement espère faire passer rapidement. En ligne de mire aussi, la réforme des retraites qui devrait, elle, prendre plus de temps que ce qu'escompte l'exécutif. Car faute de majorité absolue, il lui faudra composer avec les forces d'opposition à l'Assemblée nationale. Voici les points principaux de son discours.
Elisabeth Borne présente sa déclaration générale devant les députés, ce mercredi à 15 heures.
Elisabeth Borne présente sa déclaration générale devant les députés, ce mercredi à 15 heures. (Crédits : Reuters)

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16h28 : «Une nouvelle page de notre histoire politique s'ouvre nous allons l'écrire ensemble», conclut Elisabeth Borne. Et d'ajouter : «Les Français ont sonné l'heure de la responsabilité, nous serons au rendez-vous. Bâtir ensemble nous y parviendrons».

16h25 : Face aux parlementaires, Elisabeth Borne tient à rendre hommage aux femmes politiques qui l'ont précédée comme Edith Cresson, ancienne Première ministre. Elle en profite pour souligner que, pour la première fois, l'Assemblée nationale est présidée par une femme, Yaël Braun-Pivet, élue il y a peu. «Je crois à la force de l'exemple et le combat continuera jusqu'à ce que l'égalité ne pose plus de question», clame-t-elle.

16h20 : Sous les cris de certains parlementaires appelant la Première ministre à engager la confiance du Parlement par un vote, Elisabeth Borne semble leur répondre : «La confiance ne se décrète pas à priori, elle se forgera texte après texte, projet après projet car nous travaillerons en bonne foi et en bonne intelligence comme nous le demandent les Français». «Devant chaque défi, il faudra se demander: voulons-nous bloquer ou voulons-nous construire ?», lance-t-elle à destination de l'opposition.

16h15 : Elisabeth Borne s'exprime également sur la question de la défense : «Nous devons pouvoir nous défendre et faire entendre notre voix au levant au sahel sur le flanc est de l'Europe. Partout nos armées se battent pour notre liberté», leur rappelant le plein soutien du gouvernement. La Première ministre a également une pensée pour «tous ceux tombés au combat». « Nous devons disposer d'un modèle d'armée complet et modernisé», rappelant les actions menées durant le précédent quinquennat. «Nous devons poursuivre et amplifier cet investissement. Le président de la République prononcera les contours d'une nouvelle loi de programmation militaire», promet-elle. «Nous tiendrons notre rôle», assure-t-elle.

16h10 : Au sujet de la souveraineté, Elisabeth Borne la définit comme «notre capacité à peser et traverser les crises». «Elle est à la fois profondément française et européenne», regrettant les trop fortes dépendances du pays dans certains domaines. Elle insiste sur la souveraineté énergétique : «Nous ne pouvons plus dépendre du gaz et du pétrole russe».

16h05 : La Première ministre aborde maintenant le sujet de l'insécurité : «L'insécurité, c'est une inégalité. Ce combat, mon gouvernement le mènera avec fermeté». «J'ai confiance dans nos forces de l'ordre et envers elles le plus grand respect. Honte à ceux qui s'en prennent systématiquement à nos policiers et nos gendarmes, honte à ceux qui essayent de dresser les Français contre ceux qui les protègent». «Mon gouvernement vous proposera une loi d'orientation de programmation du ministère de l'Intérieur», ainsi qu'une loi d'orientation de la justice annonce-t-elle. «Nous renforcerons encore les moyens de notre sécurité», conclut-elle.

16h00 : Concernant, les outre-mer, elles «sont une chance inestimable pour notre pays, des terres de jeunesse et d'espoir. Plus que jamais nous avons besoin de nos outre-mer ». «Pourtant ces derniers mois vous avez dit vos doutes, craintes et colères, admet-elle. Nous leur répondrons mon gouvernement les accompagnera ».

15h55 : «Le handicap c'est 12 millions de Français. Toutes nos familles sont concernées offrons leur une société qui accepte qui inclue et qui respecte», veut Elisabeth Borne, annonçant qu'une conférence nationale du handicap se tiendra début 2023. « Mon gouvernement réformera l'allocation handicapée», ajoute-t-elle. C'était une promesse du candidat Emmanuel Macron. Très demandée, il s'agit de permettre la déconjugalisation du versement de cette allocation. «C'est une question de dignité et une avancée très attendue», commente-t-elle.

15h50 : La Première ministre passe maintenant au sujet de la santé. «Les Français le savent nous faisons face à un manque criant de professionnels de santé», admet la Première ministre. Une «réalité que nous ne pouvons ni nier ni occulter». «Cette situation durera encore plusieurs années», prédit-elle.

Elle insiste sur la prévention : «trop souvent à tort on résume la santé aux soins», regrette-t-elle. «Ce doit être une vision de toutes les politiques publiques» en travaillant par exemple sur la qualité de l'air ou des conditions de vie. «Nous avons souhaité que le gouvernement comprenne un ministre de la Santé et de la Prévention», indique-t-elle. «Nous devons soutenir les soignants», poursuit-elle, voulant «leur rendre hommage». Des cris et protestations des députés se font entendre dans l'hémicycle et Elisabeth Borne peine à continuer de s'exprimer. La Première ministre alerte également sur l'augmentation des contaminations ces dernières semaines, appelant à rester vigilants.

15h40 : «Bâtir la République de l'égalité des chances», c'est là une autre priorité du gouvernement afin de «briser les inégalités de destin, de n'accepter aucune assignation sociale ou culturelle, de tracer les chemins de l'émancipation». L'enfance sera une donc priorité de ce quinquennat avec une attention particulière pour «bâtir un service public de la petite enfance» afin d'offrir aux parents des solutions pour la garde de leurs enfants avant trois ans. Autre attention particulière apportée à l'école pour qu'elle «garantisse l'égalité et ne renonce jamais à l'excellence». «Les enseignants sont le coeur battant de la République», clame la Première ministre en les remerciant pour leur implication pendant la crise sanitaire et rappelant la revalorisation du point d'indice prévu par le projet de loi sur le pouvoir d'achat.

15H37 : « Nous devons assurer notre souveraineté face aux conséquences de la guerre», indique Elisabeth Borne, annonçant l'intention de l'Etat de détenir 100% du capital d'EDF. La Première ministre alerte, notamment, sur les conséquences d'un arrêt total des livraisons de gaz par la Russie.

15h35 : Abordant le sujet de l'urgence écologique, la Première ministre lance : «Ce mot de radicalité je le prends à mon compte. Nous engagerons des réformes radicales». Et d'ajouter : «Mais, je ne crois pas un instant que cette révolution climatique passe par la décroissance, au contraire». L'urgence climatique impose des décisions fortes, radicale, insiste-t-elle encore.

15h30 : «La transparence est une exigence, les faux-semblants sont un manque de respect pour nos concitoyens», commence la Première ministre abordant le sujet du système de retraites «une exception» française. «Pour la prospérité de notre pays, pour bâtir de nouveaux progrès sociaux, pour qu'aucun retraité avec une pension complète ait une retraite à moins de 1100 euros par mois, oui nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps», assène-t-elle. La réforme des retraites, que le gouvernement veut mettre en place durant ce nouveau quinquennat, «mon gouvernement la mènera dans la concertation avec les partenaires sociaux et les parlementaires», assure-t-elle. « Elle n'est pas ficelée, elle ne sera pas à prendre ou à laisser, mais elle est indispensable» , martèle-t-elle, insistant sur l'attention qui sera accordée à la pénibilité de certaines fonctions.

15h25 : Autre priorité de ce gouvernement : le plein emploi. Un objectif atteignable, selon la Première ministre qui se félicite que « la moitié du chemin» ait été faite durant le premier quinquennat. « Avec le plein emploi, les travailleurs retrouvent le pouvoir de négocier», assure-t-elle.

15h20 : «J'attends des employeurs qui le peuvent qu'ils prennent leurs responsabilités», demande Elisabeth Borne, faisant référence à des hausses de salaire pour répondre à la baisse du pouvoir d'achat lié à l'inflation.

15h18 : « Nous devons prendre en compte la responsabilité environnementale de toutes nos mesures», indique Elisabeth Borne. Mais aussi la responsabilité budgétaire, ajoute-t-elle. «Aujourd'hui nous devons retrouver des perspectives claires pour l'amélioration de nos comptes publics», rappelle-t-elle. «Notre croissance économique sera plus faible que prévu, l'inflation plus forte. En 2026, nous devons commencer à baisser la dette et ramener le déficit sous les 3% en 2027». Mais il n'y aura pas de hausses d'impôt, rappelle-t-elle. C'est en effet un engagement du président de la République.

15H15 : «Notre premier défi c'est de répondre à l'urgence du pouvoir d'achat», annonce-t-elle, évoquant les mesures déjà prises par le gouvernement pour limiter et bloquer la hausse des prix de l'énergie, électricité et gaz mais aussi le carburant. Elle détaille ensuite les mesures que contiendra le projet de loi sur le pouvoir d'achat qui sera présenté demain en conseil des ministres et le 18 juillet examiné par l'Assemblée nationale. « Ces mesures sont notre bases de travail. Nous serons à votre écoute et nous les amenderons» quand des consensus seront trouvés, rassure la cheffe du gouvernement à destination des forces politiques de l'Assemblée nationale avec lequel le gouvernement va devoir composer pour espérer faire passer ses lois.

15h10 : « Je serai une infatigable bâtisseuse », assure la Première ministre.

15h00 : Elisabeth Borne prend la parole : «Ils nous demandent d'agir et d'agir autrement. par leur message ils nous demandent de prendre collectivement nos responsabilités, nous le ferons», débute la Première ministre au sujet des Français qui n'ont pas accordé la majorité absolue au parti présidentielle aux élections législatives. «Les Français ont élu une Assemblée sans majorité absolue et nous invite à la recherche active de compromis», assure-t-elle. «Nous ne sommes peut-être pas d'accord sur toutes les solutions mais nous avons toutes et tous conscience de la nécessité d'agir», insiste-t-elle. « Elle n'est pas et ne sera pas le signe de l'impuissance», assure-t-elle rappelant qu'« en 1950 les gaullistes n'étaient pas majoritaires à l'Assemblée nationale ».

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C'est un passage obligé pour la Première ministre. Ce jeudi, Elisabeth Borne prononce devant les députés sa déclaration de politique générale qui, si elle n'est pas obligatoire, n'en demeure pas moins une tradition républicaine. Elle s'exprimera, à 21 heures, devant le Sénat. Autre coutume qu'Elisabeth Borne ne suivra toutefois pas, elle ne sollicitera pas la confiance des parlementaires. « Nous ne sommes pas certains que les conditions de cette confiance auraient été réunies », a expliqué le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, lundi dernier.

La déclaration de politique générale ce mercredi est néanmoins l'occasion pour la cheffe du nouveau gouvernement, nommé il y a quelques jours après un premier remaniement, de détailler le cap de ce quinquennat avec, en premier lieu, le projet de loi sur le pouvoir d'achat qui sera présenté, jeudi, en conseil des ministres. Destiné à soutenir le pouvoir d'achat des ménages, sérieusement impacté par l'inflation record - 5,8% sur un an en juin - ce paquet de mesure comprend notamment un chèque alimentaire de 100 euros et 50 euros supplémentaires par enfant, le prolongement de la remise carburant de 18 centimes et du bouclier tarifaire sur l'énergie, mais aussi la revalorisation des retraites, des minima sociaux et de la rémunération des fonctionnaires ou encore le doublement de la « prime Macron »... Le projet de loi sera ensuite examiné par l'Assemblée nationale le 18 juillet.

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Ce paquet pouvoir d'achat symbolise à lui seul toutes les difficultés que rencontrera Emmanuel Macron ces cinq prochaines années face à une Assemblée au sein de laquelle il a échoué à recueillir la majorité absolue. À charge donc pour lui et son gouvernement de négocier des majorités avec les autres forces politiques en présence en fonction des projets de loi qu'il entend faire passer.

Autre mesure phare qui devrait voir le jour durant ce nouveau mandat d'Emmanuel Macron : la réforme des retraites. S'il n'a pu la mener à bien les cinq années précédentes, le président entend bien la mettre en oeuvre même si cela devrait prendre plus de temps que prévu. Initialement, le gouvernement projetait de la faire passer dès cet automne. Mais comme pour le projet de loi sur le pouvoir d'achat, il devra désormais composer avec les autres groupes politiques de l'hémicycle en particulier les Républicains qui pourraient bien, paradoxalement, mais par calcul politique, lui mettre des bâtons dans les roues.

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Commentaires 16
à écrit le 07/07/2022 à 10:39
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Vue la médiocrité de la réaction de nos "députés", je ne regrette pas de n'être plus qu'un "électeur potentiel". Ce que je regrette, c'est d'engraisser pendant cinq ans de telles nullités; au moins pourraient-ils se tenir avec décence dans les réunio...

à écrit le 06/07/2022 à 18:44
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Plus que jamais nous avons besoin de nos outre-mer ». «Pourtant ces derniers mois vous avez dit vos doutes, craintes et colères, admet-elle. Nous leur répondrons mon gouvernement les accompagnera ». Il y a deux jours : Au micro de la 1ère, Gérald...

à écrit le 06/07/2022 à 18:26
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«Bâtir la République de l'égalité des chances» Bref,comme dit le bouquin de Brighelli , La fabriques des crétins Pour percer le secret des notes du bac, il faut aller sur Santorin. Pas l’île grecque, mais un logiciel de l’Education nationale. S...

à écrit le 06/07/2022 à 18:20
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«trop souvent à tort on résume la santé aux soins», regrette-t-elle. «Ce doit être une vision de toutes les politiques publiques» en travaillant par exemple sur la qualité de l'air ou des conditions de vie. En rouvrant les centrales à charbon ?

à écrit le 06/07/2022 à 18:16
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"C'était une promesse du candidat Emmanuel Macron. Très demandée, il s'agit de permettre la déconjugalisation du versement de cette allocation. On peut noter ,que quand il avait la majorité ils n'ont rien fait sur ce sujet ( Proposition de loi nº ...

à écrit le 06/07/2022 à 18:02
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"nous travaillerons en bonne foi et en bonne intelligence comme nous le demandent les Français" Je me disais bien que c'était pas le cas depuis cinq ans .

à écrit le 06/07/2022 à 17:58
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"Bâtir ensemble nous y parviendrons" Oui, mais qui va soulever les parpaings ?

à écrit le 06/07/2022 à 17:18
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" le projet de loi sur le pouvoir d'achat " A écouter sur youtube : Charles-Henri Gallois - Prêts, inflation : "Un scandale d'État à 15 milliards" Affolant

à écrit le 06/07/2022 à 17:08
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«Nous ne pouvons plus dépendre du gaz et du pétrole russe». Par contre le gaz de schiste américain, pas de problème .Ça doit être cela son " urgence écologique" . Sinon ,en identifiant quels ports ont reçu des cargaisons de combustibles fossile...

à écrit le 06/07/2022 à 16:54
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"Abordant le sujet de l'urgence écologique, la Première ministre lance : «Ce mot de radicalité je le prends à mon compte. Nous engagerons des réformes radicales». " Pendant ce temps : Le gouvernement des Pays-Bas applique des mesures de réducti...

à écrit le 06/07/2022 à 16:48
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«Nous devons soutenir les soignants», poursuit-elle, voulant «leur rendre hommage». Plus de 2500 démissions et 15.000 soignants suspendues sans parler de milliers de lits en moins en cinq ans ,je comprends qu"elle veuille que cela dure finir d'ach...

à écrit le 06/07/2022 à 16:46
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Une chose de nouveau est a retenir, c'est la nationalisation d'EDF, mais il faut quand même s'en méfier car ce sera pour la mettre au service de l'UE de Bruxelles par et pour la construction de centrales! Un revirement mais pas pour nous rassurer!

à écrit le 06/07/2022 à 16:31
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Elizabeth veut survivre dans un parlement hostile. Elizabeth born to be alive.

à écrit le 06/07/2022 à 16:31
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Pauvre Madame Borne qui se retrouve dans une chambre ingouvernable. On va passer son temps à blablater , bref faire des compromis . Mais qu'est-ce qu'un compromis sinon l'addition de mauvaises solutions. Notre pays n'est pas loin de la banqueroute , ...

à écrit le 06/07/2022 à 16:12
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Très bien, tout le monde est dans son rôle. La démocratie fonctionne.

à écrit le 06/07/2022 à 15:40
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C'est la voix des caprices de son maître, encore 5 ans d'illusion!

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