France : recul marqué du climat des affaires en juin

L'indicateur du climat des affaires, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, s'est replié à 100 points, contre 102 en mai, retrouvant ainsi "son niveau moyen de long terme", selon l'Insee.
Dans les services, les chefs d'entreprises sont plus négatifs sur leur activité passée comme future.

Un plus bas depuis septembre 2015. Le climat des affaires s'est sensiblement dégradé en juin en France, en particulier dans les services et l'industrie, a annoncé jeudi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un communiqué. L'indicateur, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, s'est replié à 100 points, contre 102 en mai, revenant ainsi à son "niveau moyen de long terme".

Le recul est plus prononcé dans les services, où les perspectives se dégradent dans la quasi-totalité des secteurs, et plus particulièrement l'immobilier, les transports et l'hébergement-restauration dans un environnement social marqué par les protestations contre le projet de loi Travail. Les chefs d'entreprises sont plus négatifs sur leur activité passée comme future.

     | Lire Dans quel état se trouve la France ?

Conjoncture défavorable

L'indicateur de retournement pour l'ensemble de l'économie passe dans la zone indiquant une conjoncture défavorable, souligne l'Insee.

Par secteurs, l'indicateur de l'industrie manufacturière s'est inscrit à 102, soit un niveau inférieur aux attentes (103) des économistes sondés par Reuters et en baisse de deux points par rapport à la marque de mai. Celui des services a décroché de trois points à 98, revenant lui aussi à ses niveaux d'avant l'automne, et celui du commerce a perdu un point à 103. Les chefs d'entreprises interrogés sont nettement plus négatifs sur leur activité passée mais leurs perspectives personnelles de production progressent encore. Ils sont moins optimistes en revanche sur l'évolution globale de l'économie. Ils font état de carnets de commandes quasi stables, même si les commandes étrangères sont en baisse.

L'indicateur du bâtiment est quant à lui resté inchangé à 95 pour le troisième mois consécutif. "Les entrepreneurs continuent de juger leurs carnets de commandes très peu garnis", explique l'Insee.

(avec Reuters et AFP)

Commentaires 4
à écrit le 23/06/2016 à 15:14
Signaler
Un pays en quasi insurrection sociale depuis 4 mois et vous trouvez bizarre ce recul d'activité ? L'on aura aussi la conséquence de ce capharnaüm français sur le taux de croissance sans parler de l'addition cumulée des casses des différentes villes ...

à écrit le 23/06/2016 à 11:10
Signaler
cohérent avec les autres indicateurs ? hausse importante des investissements en vue (INSEE, mai 2016), embauches en hausse, hausse des offres de jobs (niveau élevé pour les cadres), perspectives nettement meilleures pour les ETI (Latribune.fr d'hier...

le 23/06/2016 à 18:30
Signaler
Le truc c'est qu'il s'agit d'un indicateur fondé sur la base d’enquêtes qualitative auprès des chefs d'entreprises. Donc les grèves, le climat social peuvent avoir un impact psychologique qui se répercute sur l'indicateur.

à écrit le 23/06/2016 à 9:35
Signaler
Est-ce que c'est étonnant avec la gestion désastreux des grèves à répétition par le gouvernement ou au moins de ce qui en reste...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.