Franck Riester : "L'Europe a été trop naïve depuis des années"

ENTRETIEN. Commerce mondial, Brexit, plan de relance, souverainisme, perspectives 2021...Franck Riester, ministre délégué chargé du commerce extérieur et de l’attractivité, estime que "la France doit renforcer ses outils contre les pratiques extraterritoriales de nos partenaires, y compris les États-Unis, lorsqu'elles lèsent nos intérêts".
(Crédits : POOL)

LA TRIBUNE - Quel bilan tirez-vous du commerce extérieur en 2020 ? Et quelles sont les perspectives pour 2021 ?

FRANCK RIESTER - Le commerce international a évidemment été perturbé par la crise sanitaire mondiale. Pour la France, deux secteurs ont été particulièrement frappés : l'aéronautique et le tourisme. La France va vraisemblablement enregistrer un déficit de l'ordre de 80 milliards d'euros sur la balance commerciale des biens. Pour autant, il y a une reprise de l'activité à l'export depuis septembre. Ce n'est pas encore un retour à la normale mais les échanges ont dépassé 90% de leurs niveaux de 2019 depuis quelques mois, c'est la dynamique que nous recherchions avec nos mesures de soutien et de relance de l'export et nous devons maintenant aller plus loin.

Comment la France peut-elle surmonter ces difficultés à l'international ?

Face à la crise, notre stratégie consiste avant tout à améliorer la compétitivité de notre pays, comme nous le faisons depuis 2017 avec la suppression de l'impôt sur la fortune, la baisse de la fiscalité du capital, de l'impôt sur les sociétés, des impôts de production, et l'assouplissement du marché du travail. D'autres réformes comme la loi Pacte ou la loi Asap sont venues simplifier notre cadre réglementaire et renforcer notre compétitivité.

Cette compétitivité est essentielle pour notre attractivité et amplifier la capacité de nos entreprises à se déployer à l'international. Nous voulons également renforcer notre stratégie industrielle filière par filière, en renforçant les relocalisations avec le plan de relance autour des secteurs clés. Elle passe également par la réflexion que nous menons sur les chaînes de valeur au niveau de l'Union européenne. C'est l'un des axes de la révision de la politique commerciale de l'Union européenne. Il faut regarder comment l'Europe peut diversifier ses approvisionnements, mais aussi constituer des stocks stratégiques voire des capacités de production autonomes là où c'est nécessaire, en s'appuyant aussi sur ses proches partenaires.

Comment faire pour augmenter le nombre d'entreprises françaises exportatrices ?

Il y a environ 130.000 entreprises exportatrices en France contre 220.000 en Italie et 300.000 en Allemagne. Au-delà de la compétitivité, il y a un vrai besoin d'accompagnement des entreprises. Des progrès ont été faits depuis plusieurs années pour mettre la France au niveau de ses concurrents, et nous accélérons cette dynamique avec le plan France Relance. La Team France Export créée en 2018 dispose aujourd'hui de moyens d'accompagnement et de financement des entreprises qui sont démultipliés par le volet export de France Relance avec une enveloppe dédiée de 247 millions d'euros. Le but est de diminuer les coûts de prospection des entreprises avec le Chèque relance export, de développer le volontariat à l'international en entreprises avec les chèques VIE, de réduire les risques et d'apporter la trésorerie nécessaire à nos exportateurs avec l'assurance-prospection et l'assurance-crédit, et de promouvoir la marque France à l'international.

Concrètement, comment ce plan de relance export tour se met-il en place ?

J'ai tenu à rendre très visible l'action sur le terrain de la Team France Export, qui rassemble l'Etat, les Régions, les CCI, Business France, Bpifrance, mais aussi les conseillers du commerce extérieur et les entreprises privées d'accompagnement à l'international, en lien avec les organisations patronales. Dans chaque région, un webinaire a été organisé pour mieux expliquer notre stratégie à l'international, répondre aux questions et faire connaître le volet export de France Relance et les opportunités qu'il offre. Plus de 4.500 entreprises se sont connectées, et les premiers résultats sont là avec l'octroi de plus de 1400 chèques au 18 décembre 2020, pour un montant total de 2,5 millions d'euros. En parallèle, j'ai continué les déplacements à l'étranger malgré les difficultés liées au contexte sanitaire, pour aider les entreprises dans leur développement à l'international. Les entreprises françaises qui osent l'international ont des résultats et augmentent leurs parts de marché. Leur savoir-faire est partout reconnu. C'est au moment des crises qu'il y a des opportunités à saisir.

Comment l'Europe compte-t-elle se défendre face à la Chine et aux Etats-Unis ?

Dans un monde moins coopératif, l'Union européenne doit avoir une politique commerciale plus protectrice de nos intérêts, de nos entreprises et de nos emplois. C'est l'une des raisons pour lesquelles l'Europe révise actuellement sa politique commerciale. La France travaille au niveau européen pour obtenir plus de réciprocité dans l'ouverture des marchés publics, pour mieux lutter contre les pratiques déloyales. La France doit aussi renforcer ses outils contre les pratiques extraterritoriales de nos partenaires, y compris les Etats-Unis, lorsqu'elles lèsent nos intérêts.

L'Europe a été trop naïve depuis des années. Elle doit davantage faire valoir ses intérêts. C'est pourquoi elle a pris la décision début novembre d'appliquer des tarifs douaniers sur les avions Boeing et sur un certain nombre de produits américains. C'était une nécessité car l'administration américaine refusait de retirer les tarifs qu'elle appliquait sur les Airbus ou encore sur les vins français. L'Europe doit assumer sa souveraineté et mieux se défendre. Elle doit être crédible et respectée.

Cela ne nous empêche pas de discuter avec les Etats-Unis, avec la Chine et l'ensemble de nos partenaires. Nous travaillons par exemple avec la Chine à un accord sur les investissements pour garantir davantage de réciprocité et une concurrence plus loyale pour les entreprises européennes qui souhaitent s'y implanter pour s'y développer localement. L'objectif est d'avoir une ouverture des marchés pour que nos entreprises investissent avec moins de contraintes en Chine, et d'améliorer le "level playing field", c'est à dire l'équité des conditions de concurrence. Nous avons également fixé des conditions très claires sur les engagements que nous souhaitons que la Chine prenne dans cet accord en matière de droits sociaux comme par exemple la lutte contre le travail forcé.

L'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche peut-elle contribuer à apaiser les tensions commerciales ?

L'élection de Joe Biden peut contribuer à changer les choses mais je ne crois pas au grand soir ! Les relations devraient changer en particulier sur les questions de développement durable. Le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris est une très bonne nouvelle à cet égard. Cette décision va également remettre en cohérence notre partenariat commercial avec notre engagement environnemental. Je m'en réjouis d'autant plus que le gouvernement est déterminé à ce que la dimension de développement durable soit pleinement prise en compte dans les politiques commerciales tant sur le plan social qu'environnemental.

Par ailleurs Joe Biden souhaite agir dans un cadre multilatéral. L'administration Trump avait plutôt mené une politique de la chaise vide ou de blocage dans les institutions multilatérales comme l'OMC, l'OMS, l'OCDE. Nous avons l'espoir de retrouver les Etats-Unis autour de la table pour pouvoir répondre aux enjeux internationaux avec une approche globale. De ce point de vue, nous souhaitons renouveler les relations transatlantiques et retisser un lien particulier qui nous permettra de répondre aux enjeux de régulation commerciale à l'échelle internationale et de mieux encadrer les pratiques déloyales.

En revanche, on doit rester prudent et lucide. Un certain nombre de divergences commerciales avec les Etats-Unis ne datent pas de l'administration Trump. L'utilisation extraterritoriale du droit américain sur des dossiers comme Cuba, l'Iran, le projet Nord Stream 2 est une pratique néfaste et contraire à nos intérêts. Il faut rester mobilisé pour nous défendre et continuer d'affirmer la souveraineté européenne en nous dotant des outils nécessaires. Dans un monde où il y a de plus en plus l'affirmation de puissances multipolaires, d'Etats-continents, l'Europe est condamnée à la puissance. Je pense que c'est une erreur historique de la Grande- Bretagne de sortir d'un ensemble comme l'Union européenne. En la matière l'union fait la force ! L'Europe doit donc continuer d'affirmer sa puissance pour se faire respecter et traiter d'égal à égal avec la Chine, l'Inde, la Russie, les Etats-Unis, le Brésil.

Quelles sont les conséquences du Brexit sur les entreprises françaises exportatrices ?

Le Brexit ne signifie pas l'arrêt de notre relation commerciale avec le Royaume-Uni.  32.000 entreprises françaises ont exporté des biens au Royaume-Uni en 2019 pour plus de 34 milliards d'euros, et nous resterons des partenaires commerciaux majeurs, comme nous l'avons toujours été. Néanmoins, le Royaume-Uni ne fait plus partie du marché européen et des contrôles aux frontières ont été réintroduits sur les marchandises depuis le 1er janvier. De nouvelles règles s'appliquent en matière de certification des produits, de fiscalité, d'accès des professions réglementées à notre territoire, et dans d'autres domaines encore. Les entreprises peuvent retrouver toutes les informations détaillées sur le site brexit.gouv.fr

Grâce à l'accord trouvé il y a deux semaines, nous évitons qu'à ces perturbations inévitables, qui sont la conséquence du choix du Royaume-Uni de quitter le marché intérieur et l'union douanière, s'ajoutent des droits de douane et des quotas qui auraient pénalisé plus fortement nos échanges économiques et commerciaux. C'est en quelque sorte un moindre mal, qui a été obtenu grâce à l'unité de l'UE dans la défense de ses intérêts. Je tiens d'ailleurs à saluer le travail réalisé par Michel Barnier et la détermination avec laquelle il a conduit ces négociations.

Nous devons à présent veiller à accompagner les entreprises sur le marché britannique et à limiter les obstacles dans leur développement à l'export. C'est la mission que j'ai confiée à la Team France Export, qui est à pied d'œuvre, notamment pour accompagner les PME. Business France propose par exemple aux entreprises un ensemble de services « Easy Brexit » comme une cartographie personnalisée des risques, des services d'information continue, de la formation, etc. Ces mesures viennent s'ajouter à celles du Plan de relance export pour aider les entreprises affectées par le Brexit à sécuriser leurs courants d'affaires au Royaume-Uni.

Les grossistes et pêcheurs sont inquiets avec le Brexit. Quels gages pouvez-vous leur apporter ?

Nous  avons obtenu un accord qui protège les intérêts des citoyens, des entreprises et des pêcheurs européens. La France a toujours affirmé qu'elle ne sacrifierait pas la pêche pour obtenir un accord. Les pêcheurs européens pourront donc continuer à pêcher dans les eaux britanniques alors que le Royaume-Uni voulait les en exclure. Et, au-delà de 2026, nous nous sommes dotés dans l'accord des leviers de négociation pour préserver les droits de nos pêcheurs dans la durée.

Comment faire pour éviter les risques de dumping fiscal, social, réglementaire  ?

La position européenne depuis le début de la négociation a toujours été « zéro tarif, zéro quota, zéro dumping ». L'accès sans droit de douane et sans quota des produits britanniques à notre marché a un prix : le respect de conditions de concurrence équitables pour nos entreprises. Nous mettons en place avec le Royaume-Uni des règles sans précédent jusqu'ici dans les accords commerciaux de l'Union européenne, pour que la concurrence demeure loyale et que notre relation commerciale reste juste sur le long terme. L'accord nous dote des instruments pour éviter l'apparition de divergences réglementaires qui conduiraient à un dumping en matière de commerce ou d'investissement : nous pourrons adopter des mesures de rééquilibrage si ces risques se matérialisent, et cela vaut tant pour les subventions publiques que pour les normes sociales, environnementales et climatiques.

Nous avons aussi été vigilants à ce que l'Union européenne ne se retrouve pas avec à sa porte une plateforme d'assemblage et de réexportation de produits importés du reste du monde sans droits de douanes. C'est la raison pour laquelle, et malgré les demandes des Britanniques, nous sommes restés fermes sur les règles d'origine que doivent respecter les produits pour bénéficier de l'accord.

Le gouvernement a annoncé récemment un renforcement et un prolongement des aides à l'export. En quoi consistent-elles et comment ont-elles évolué depuis le printemps ?

Dans le contexte du plan de relance export le gouvernement met des moyens sur plusieurs axes. Le premier est l'information. Face à une crise d'ampleur inédite, aux impacts protéiformes et volatils, les entreprises ont besoin d'une information plus détaillée et en temps réel. Au mois de janvier, un nouvel outil va être lancé par Business France : chaque exportateur disposera d'un compte personnalisé lui donnant accès à une information très précise par secteur et par pays.

Nous allons également renforcer le soutien aux entreprises pour la prospection à l'international : réduire leurs risques et baisser leurs coûts de prospection et de développement à l'international. Elles seront accompagnées dans leur région, au plus près, avec les équipes de la Team France Export..

Cela passe notamment par le chèque relance export. Plus de 1.400 chèques relances export ont été octroyés aux entreprises depuis le premier octobre pour diminuer leur coût de prospection. Ces mesures passent aussi par les financements, notamment pour l'assurance-prospection et l'assurance-crédit. C'est le sens de la prolongation de Cap Relais et du renforcement de Cap Francexport en 2021 : à un moment où les assureurs privés ont plus de difficultés à soutenir le commerce international, ces dispositifs vont permettre aux exportateurs de disposer des couvertures nécessaires pour sécuriser leurs courants d'affaires.

Nous soutenons également massivement notre jeunesse à travers le développement du volontariat en entreprises (VIE), un véritable passeport pour l'emploi. Avec la pandémie, le volume global de VIE a diminué, mais nous avons pour objectif de susciter 3.000 VIE supplémentaires en prenant en charge 5.000 euros pour chaque VIE mis en place par une PME ou une ETI. Enfin, un plan de communication est prévu en 2021 pour promouvoir la marque France et ses déclinaisons sectorielles comme la French Tech ou la French Fab, afin de mettre en avant les savoir-faire français à l'international.

Comment faire pour assurer l'attractivité de la France dans ce contexte de pandémie?

La France était en 2019 le pays le plus attractif d'Europe en termes d'investissements étrangers sur son territoire devant l'Allemagne et la Grande-Bretagne. C'est le fruit de toutes les mesures prises depuis 2017 en faveur de la compétitivité de l'économie française. La qualité de vie joue également un rôle essentiel avec la protection sociale, des transports collectifs performants, la volonté de préserver l'environnement. Tous ces éléments incitent les talents à venir travailler en France.

Le plan de relance soutient cette stratégie en faveur de l'attractivité, en accélérant la transformation de notre économie. Pour le faire savoir, nous avons organisé des webinaires Choose France qui ont rassemblé, autour du Président de la République et de 7 ministres mobilisés, plus de 60 PDG internationaux de premier rang. Ces rencontres ont permis de montrer l'intérêt d'investir en France à un moment où le gouvernement veut faire de la France l'économie la plus décarbonée et la plus digitalisée d'Europe à la sortie de la crise.

Dans ce contexte, quelle stratégie nationale pour la place de Paris ?

Nous sommes prêts à accueillir plus d'entreprises et de salariés dans le secteur financier, au moment où les mouvements s'accélèrent - nous le constatons depuis quelques semaines. Paris est, au sein de l'Union Européenne, la seule place financière proposant une gamme complète d'acteurs, de services et de ressources de haut niveau. Elle est également à la pointe dans les secteurs d'avenir que sont la fintech et la finance verte.

La majorité des députés LREM d'Ile-de-France a déposé mi-décembre une proposition de loi visant à engager une réforme institutionnelle du Grand Paris. Est-ce que l'enchevêtrement institutionnel propre à la capitale peut être un frein ou pas?

Nous pourrons parler organisation et gouvernance territoriale dans les mois, voire les années qui viennent, mais ce n'est vraiment pas la priorité du moment. Aujourd'hui, tout le monde doit se rassembler au service de l'attractivité du territoire. Si chacune joue sa partition, ce sera la cacophonie.

Pour l'heure, nous nous consacrons à la relance. Pour moi, ce qui prime, c'est que tous les acteurs soient réunis au service de l'attractivité des territoires, et en l'occurrence aussi du territoire de l'Ile-de-France. C'est cela qui compte: qu'il n'y ait pas de territoire oublié en Ile-de-France.

Plus généralement, comme l'attractivité du Grand Paris peut continuer à irriguer les autres métropoles régionales ?

Notre politique n'est pas centrée sur l'Ile-de-France mais sur toutes les régions. C'est la raison pour laquelle ma collègue Agnès Pannier-Runacher, ministre de l'Industrie, a identifié 78 sites industriels clés en main.. Nous sommes donc très attentifs à ce que tous les territoires bénéficient de plans d'actions. N'oublions jamais que plus de 40% des projets reçus en 2019 concernaient des villes de moins de 20.000 habitants.

Parallèlement, pour faciliter encore l'arrivée d'investisseurs étrangers en France, nous sommes en train de réfléchir à l'amélioration du dispositif Team France Invest. Cela sera annoncé dans quelques jours par le Premier ministre Jean Castex.

L'objectif étant de donner, de façon équitable et juste, des outils à toutes les régions pour pouvoir accueillir les investisseurs étrangers. Cela passe tant par l'information que par l'amélioration de l'organisation des services de l'Etat en termes de rapidité de traitement des différentes démarches administratives quand une entreprise veut s'installer en France. Et ce notamment via une meilleure coordination des services déconcentrés de l'Etat, mais aussi par un meilleur pilotage de ces investissements par les agences régionales de développement qui restent au cœur de notre dispositif.

Est-ce à dire par exemple que l'agence d'attractivité de la région lyonnaise, l'Aderly, plus connue pour la marque "Only Lyon" qu'elle a co-fondée, pourrait devenir un interlocuteur aux échelles nationale et internationale ?

L'interlocuteur de l'Etat et de ses opérateurs reste, en matière de développement économique - pour l'export comme pour l'attractivité - les Régions et leurs agences régionales de développement et d'innovation. Nous sommes engagés dans une relation de confiance avec elles, et leur laissons le soin d'organiser leurs écosystèmes régionaux de la meilleure manière.

Commentaires 33
à écrit le 05/01/2021 à 9:29
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J'en repasse une petite couche. L'usine whirlpool qui est partie en pologne, ils ont touché des aides europeenes pour monter l'usine là bas (et donc fermer la française), aides en partie financées par la france et les français. Quand on passe ses jou...

à écrit le 05/01/2021 à 3:03
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La vision universaliste de la France l a poussée à construire une communauté européenne indépendante pour le bien être et la prospérité des peuples la composant. C’ est naïf, certes, mais c’était destiné à faire cesser les guerres incessantes qui l’o...

le 05/01/2021 à 7:59
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>> "Depuis 30 ans, le niveau de vie s est élevé dans la zone euro et les conflits ont peu à peu cessé." *Il faut vraiment être insensé pour dire ça*. En 1990 il n'y avait pas de job à 500 euros en Allemagne ni en France. C'était un écho du boom éc...

à écrit le 04/01/2021 à 16:15
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Etant en phase avec la pluspart des commentaires,je vois que l'incompétence,la naïveté ou pire des différents gouvernements depuis le début des années 2000 n'échappent à personne. Je me pose donc la question: pourquoi ce sont les mêmes qui sont élus...

le 04/01/2021 à 22:05
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Pourquoi ? Parce que le système anti démocratique ne sélectionne et ne médiatise que que des gens qui sont d' accord sur tout, -cf Noam Chomsky, la fabrication du consentement- et d' abord sur ce préalable essentiel pour lui, i...

le 04/01/2021 à 22:06
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Allez voter vous saurez que le choix n'existe pas !

le 04/01/2021 à 22:40
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Bien d’accord. Les gouvernants ont failli. Ayons l’honnêteté intellectuelle de le reconnaître et passons à autre chose. Ça ne doit plus durer. J’ai voté pour des partis que l’on disait sérieux et qui étaient présentés comme tel. J’ai perdu mon temps....

à écrit le 04/01/2021 à 16:02
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Vécu au sein de PSA : des VIE employés au Maroc pour bâtir une nouvelle usine d'assemblage. En résumé, l'Etat qui finance la délocalisation de son industrie et l'accroissement de son déficit commercial. Splendide !

à écrit le 04/01/2021 à 15:27
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Comment faire pour augmenter le nombre d'entreprises françaises exportatrices ? en virant ceux qui ponctionnent outrageusement* l'état pour des travaux ou inutiles ou qui ressortiraient du secteur libre, c'est à dire revenir dans une première étape ...

à écrit le 04/01/2021 à 15:26
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Vous devez sans doute parler de l'union européenne car l'Europe comme l'Asie sans parler de l'Amérique; ne sont que des continents et non des zones économiques!

à écrit le 04/01/2021 à 14:54
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Et moi, Franck Riester, j'ai rien foutu en tant que ministre de la culture. J'ai même aidé notre Guide suprême à préparer l'aliénation des biens culturels, notamment ceux des musées nationaux, pour son prochain quinquennat.

à écrit le 04/01/2021 à 14:11
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C'est BJ qui dit aux autres, "alors comme ça, on peut pas sortir de l' ue ?!

à écrit le 04/01/2021 à 13:28
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En regard de la navigation aussi erratique que contrainte de la France dans l' UE, le Ministre de l' Intérieur anglais Patel annonce des mesures, rendues enfin POSSIBLES GRÂCE AU BREXIT, pour «permettre à l' Angleterre de CONTRÔLER ENFIN QU...

à écrit le 04/01/2021 à 12:14
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Malgré les efforts étatiques et territoriaux qui tentent de renverser la tendance depuis qcqs années, le mal est très profond et remonte aux années 90-2000 avec des gouvernants et des décideurs anti col bleu, adeptes du Fab less et du low cost ou du ...

le 04/01/2021 à 12:41
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Parce que l' UE a seule permis après Maastricht via l' article 63 les délocalisations des usines et des emplois, deux, les entreprises du CA délocalisent les profits via l' exil fiscal autorisé par ce même article 63 du TFUE de sorte...

le 04/01/2021 à 16:22
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Les anglais bénéficient du poids de la puissance financière de la City ( 1ere place financière pour le marché des devises et des mat 1eres) et de la £, monnaie internationale. Nous, mis à part qcqs fleurons ds la hte technologie (multinationales trè...

à écrit le 04/01/2021 à 11:52
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Pour les citoyens existe le délit de non assistance ,. Pour les membres de la firme ce n est que naïveté , et ils voudraient que nous les respections , faut aller plus loin dans le mea culpa mes petits messieurs .

à écrit le 04/01/2021 à 11:41
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A un moment ou un autre il faut toujours une brèle pour assumer ce genre de débilité, on a choisi celui-là, dans le harem

à écrit le 04/01/2021 à 11:40
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autant il n'a pas tort sur l'extra territorialite, qui n'est pas vraiment legale, autant mettre sur l'europe les pbs de la france, c'est chercher le scape goat facile l'europe se defend effectivement pas mal du tout, avec des balances de memoir posi...

le 04/01/2021 à 12:22
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"'europe se defend effectivement pas mal du tout" un réel progrès vous n' osez pas écrire UE! L' UE donc se défendrait, vous riez ami ..? Lire , Croissance depuis 2009 : Chine +139%, Inde +96%, Etats-Unis +34%, Europe -2% ! Les seuls pay...

à écrit le 04/01/2021 à 11:34
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La France n' a aucune politique autonome dans l' UE, encore faut-il le rappeler et l' UE est sous le pilotage américain depuis Yalta, comment négliger ce préalable historique monsieur le journaliste et comprendre qqe chose à la paral...

à écrit le 04/01/2021 à 11:05
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Il nous faut comme les américains, pouvoir disposer de l'extraterritorialité du droit européen ce qui signifie de pouvoir payer nos échanges commerciaux en euro. Concernant le dumping social, il faut taxer les produits importés de la différence de ...

à écrit le 04/01/2021 à 10:56
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Pauvre riester, sait-il que le business a l'export du pays France est deficitaire depuis les annees 70 ? Un tonneau des Danaides parat-il. La team France, rien que l'appelation, on a envie de se marrer.

le 04/01/2021 à 22:05
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Soyons un peu rigoureux, la balance commerciale de la France est devenue déficitaire de manière structurelle lors de l’introduction de l’euro. C’est 100% vérifiable. Et 100% vrai. Qui a intérêt à maintenir cela? Pas 100% des français en tout les cas.

à écrit le 04/01/2021 à 10:16
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Quand on a un premier ministre "le meilleur d'entre nous" en son temps, qui déclare déjà en 1995 que Thomson ça vaut pas "un franc" alors que la société possède 50000 brevets et est à la base de l'innovation dans moults secteurs de l'audio visuel, qu...

le 04/01/2021 à 13:37
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Mais si pourquoi si on regarde LUMNI, il faut de la masse pour couvrir les charges fixes et les charges patronales. Deuxio dans les années 1980 on faisait encore du contingentement technique comme les Japonais avec les normes françaises. CQFD. Seu...

à écrit le 04/01/2021 à 9:25
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Prise de conscience tardive mais salutaire. De plus, l'Europe a certes été naïve, mais aussi la France en Europe! Vis-à-vis de l'Allemagne, et elle continue... On fait Airbus à partir de l'A320, invention française : après le hold-up réalisé sur les...

à écrit le 04/01/2021 à 9:10
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Enfoncer des portes ouvertes est la caractéristique de notre personnel politique. Riester n'y échappe pas. Depuis des années, tout est géré à la petite semaine. Aucun " visionnaire", des technocrates plus intéressés par leur carrière que par la Franc...

à écrit le 04/01/2021 à 9:03
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Un peu facile de parler de "naïveté", c'est se victimiser à peu de frais. Les dirigeants européens ne sont pourtant pas incultes. Je pencherai plutôt pour de l'hypocrisie, pour ne pas dire de la corruption

à écrit le 04/01/2021 à 8:35
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Il y avait eu un rapport du sénat on est déjà déficitaire sur l'agri agro hors pinard, et bientôt ce sera pinard compris. Même ça!

à écrit le 04/01/2021 à 8:29
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Amusant. Ce n'est pas l'europe qui est naïve, mais la france, autrement comment expliquer que l'allemagne, l italie, la belgique... aient des balances commerciales excédentaires? C'est la france qui ne défend même pas ses intérêts a l'intérieur de l'...

à écrit le 04/01/2021 à 8:19
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J'ai déjà entendu ça régulièrement dans les années 2000, donc c'est bel et bien un autre problème que la "naïveté" hein, recommencer sans arrêt les mêmes erreurs étant de la bêtise pure d'abord et avant tout. La vache que l'on part de loin, d'ail...

à écrit le 04/01/2021 à 8:09
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les méa-culpas c'est bien sauf qu'ils sont un peu longs a la détente et surtout aux réactions !

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