
L'exécutif a retenu cinq thèmes, dont la transition écologique, la fiscalité mais aussi l'immigration, pour la grande concertation nationale annoncée par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des "Gilets jaunes". Ou plutôt cinq questions qui doivent cadrer le débat, qui sera ouvert au public et qui devra s'appuyer sur les maries, notamment.
Les modalités précises de l'organisation doivent être présentées dans les prochains jours, mais on sait que la concertation s'achèvera le 1er mars 2019.
- Comment mieux accompagner les Français dans leur vie quotidienne pour se déplacer, se chauffer, isoler leur logement ?
- Comment faire évoluer le lien entre impôts, dépenses et services publics pour mieux répondre aux besoins des Français ?
- Comment faire évoluer l'organisation de l'Etat et des autres collectivités publiques pour les rendre plus proches des Français et plus efficaces ?
- Que signifie être citoyen aujourd'hui ? Comment faire évoluer la pratique de la démocratie et de la citoyenneté ?
- Quelles sont les attentes et les inquiétudes des Français relatives à l'immigration, dans un contexte de mondialisation et de laïcité parfois bousculée ?
Ce matin du 13 décembre, l'Assemblée des communautés de France (AdCF), regroupant 985 intercommunalités qui représentent plus de 80% des Français, s'est dit prête à organiser ce grand débat.
Macron a souhaité "affronter" la question de l'immigration
Lors de son discours de réponse au mouvement des "Gilets jaunes" le 10 décembre, Emmanuel Macron avait annoncé de façon inattendue son intention d'élargir ce débat à « la question de l'immigration ». Or, cette question était plutôt reléguée au second plan par le mouvement des "Gilets jaunes".
Dans son rôle, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a estimé mercredi qu'il ne fallait pas avoir peur de mettre sur la table le débat sur la politique migratoire - justifié, selon lui, pour éviter les "fake news" qui ont entouré l'adoption le pacte mondial de l'ONU, dit de Marrakech, sur les migrations.
« Le chef de l'État a souhaité que le débat national parvienne également à mettre d'accord la Nation avec elle-même sur ce qu'est son identité profonde (...) Il nous faut l'affronter [la question de l'immigration] ».
Ces propos ont soulevé une vague de critiques dans les rangs de l'opposition de gauche et suscité l'inquiétude de certaines associations, dont SOS Racisme, et de syndicats comme la CFDT.
« Les propos avaient beau être les plus elliptiques possibles, chacun comprendra qu'ils n'augurent rien de bon. Que les choses soient claires : toute tentative consistant à jeter les immigrés en pâture des frustrations sociales sera combattue sans relâche par SOS Racisme ».
Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a pour sa part jugé mardi que c'était "incongru".
Édouard Philippe insiste sur les enjeux de "temps longs" et le dialogue
Quelques jours après l'annonce d'une série de mesures immédiates destinées à clore la crise des "Gilets jaunes" - qui a notamment contraint l'exécutif à renoncer, pour 2019, à son engagement européen en matière de déficit public -, le Premier ministre Édouard Philippe a appelé à ne pas oublier les enjeux de "temps long".
La question de la transition écologique, « on est toujours facilement porté à (la) mettre un peu sur le côté tellement elle est contraignante à court terme mais elle est implacable à long terme », a-t-il souligné. Et concernant la dette, « ce n'est pas une obsession de comptable - et j'ai beaucoup de respect pour les comptables - ce n'est pas une obsession magique de tel ou tel chiffre », a-t-il poursuivi. Il s'agit de notre « capacité à laisser une situation à nos enfants qui leur permette d'être maîtres des choix qu'ils auront à faire, y compris budgétairement. »
« Le président de la République a annoncé des mesures qui répondent aux questions de pouvoir d'achat, nous savons que derrière ces questions il y a d'autres sujets, d'identité, de considération, de perspectives. Ce sont toutes ces questions qui doivent être traitées par le dialogue », a-t-il ajouté.
(avec AFP et Reuters)
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a le à :
Citoyens français(es) aidez nous à rendre cette injustice on n"est pas entendu par la justice même avec les preuves à l'appui, ces escrocs étrangers(ères) nous détruisent psychologiquement , financièrement avant de quitter le domicile conjugal, en nous mettant de fausses accusations de violences conjugales pour être protéger par l'état, mais penser que certains ont des enfants comme moi qui sont victimes aussi (enfants papiers dit maternité grise et paternité grise) , Soyons solidaires pour arrêter ce fléau et de rajouter des amendements autour de cette loi déjà existante de l'ancien MINISTRE DE l'IMMIGRATION M.BESSON et la faire appliquer.
MERCI A VOUS TOUS DE NOUS SOUTENIR LES VICTIMES DE MARIAGE GRIS ET NOS ENFANTS QUI SOUFFRENT DE SES UNIONS.
Il a peut-être vu la vidéo ou l'on voit des GJ arrêter un camion-citerne immatriculé en Belgique avec un groupe de migrants qui se cachaient dans la cuve près de la ville de Flixecourt, dans la Somme.Il a du se dire tient, c'est le moment de mettre un thème la-dessus..
Dans le détail ça part un peu dans tous les sens et c'est parfois incompatible mais l'esprit général est clair et rejoint la liste des revendications déjà produite par les GJ au premier ministre. Au passage, on remarquera que des solutions sont proposées en même temps que les doléances.
Les GJ n'ont pas esquivé non plus (et sans attendre qu'on leur autorise d'en parler) la question de l'immigration. Macron n'a rien de révolutionnaire.
https://www.cnews.fr/france/2018-12-11/la-liste-des-revendications-des-gilets-jaunes-801586
Plutôt que d'organiser des espèces de café philo qui n’intéresseront personne et surement pas ceux qui sont sur les ronds points depuis un mois, il suffit d'encourager toutes les mairies à ouvrir un cahier de doléance et ensuite ce sera au gouvernement de travailler à partir de ces demandes et de proposer des solutions.
Tout le reste c'est de la poudre de perlimpinpin. Si le gouvernement continue de tenter de noyer le poisson, le mouvement reprendra et sera encore plus dur, il faudrait que Macron aie la lucidité de le prendre en compte et soit sincère.
- le système de démocratie représentative en vigueur est-il en phase avec les attentes et sensibilités politiques exprimées par les citoyens ? faut-il le modifier ?
- les administrations publiques sont-elles efficaces sur les missions qui leurs sont confiées ? leur coût est-il compatible avec les capacités contributives des français ?
- l'immigration - majoritairement islamique- présente t-elle des risques économiques et sociétaux pour notre pays ? faut-il en réguler les flux et les obligations légales d'adhésion aux lois républicaines ?
Débattre d'immigration en France ? Jamais !!!
Un minimum de courtoisie ne serait pas du luxe de la part des soldats néolibéraux, merci.
Dites vous bien qu'il est déjà totalement insupportable d'avoir à se coltiner vos messes alors si en plus vous les déposez sous mes commentaires ça ne va pas le faire.