Immobilier : les villes moyennes ont la cote au premier trimestre, Paris en légère baisse

Avec les confinements successifs, l'envie de sortir des grandes villes a poussé les Français à se tourner vers des biens en province. A Angers (+4%), Lorient (+6%), Nantes (+6,5%) ou Rennes (+9%), les croissances ont été particulièrement significatives, note le réseau Laforêt.
A Nantes, la croissance a été particulièrement significative (+6,5%), selon le réseau Laforêt.
A Nantes, la croissance a été particulièrement significative (+6,5%), selon le réseau Laforêt. (Crédits : DR)

Malgré la pandémie, l'immobilier ancien a toujours la cote au premier trimestre auprès  des Français, selon les premières données communiquées par les agences, mais la demande concerne surtout les maisons et les villes moyennes. A l'inverse, à Paris des signes de baisse des prix apparaissent.

La province, les villes moyennes ou la banlieue tirent le marché vers le haut dans un contexte de confinements successifs qui poussent les Français à sortir des grandes villes en privilégiant une maison avec jardin ou un appartement plus spacieux, estiment les professionnels.

Le prix des maisons a grimpé sur un an de 4,2% selon le réseau d'agences immobilières Laforêt et de 4,6% selon le réseau Century 21. Celui des appartements a augmenté entre 3,3% (Laforêt) et 3,8% (Century 21).

A Angers (+4%), Lorient (+6%), Nantes (+6,5%) ou Rennes (+9%), les croissances ont été particulièrement significatives, note Laforêt.

Paris à près de 10.300 du mètre carré

Signe de cet appétit d'air pur et d'espace, le volume de transactions des maisons sur toute la France a progressé sur un an de plus de 18% selon les deux agences, contre 12% environ pour les appartements.

Les biens situés à moins d'une heure trente des grandes métropoles sont les plus recherchés, selon Laforêt. A Paris, un réajustement s'opère et les prix "ont enfin arrêté de monter", note Century 21.

"Ils enregistrent même une légère baisse de 3,1% entre le premier trimestre 2020 et le premier trimestre 2021 pour s'établir à 10.292 euros en moyenne", ajoute-t-il.

Pour Laforêt, les prix entre le quatrième trimestre 2020 et le premier trimestre 2021 sont en recul de 0,5% dans la capitale où les acheteurs deviennent plus exigeants et "recherchent des logements sans défaut" avec un vis-à-vis réduit, des travaux de qualité, de la luminosité et bien placés.

"Une volonté de vert"

"Il y a une volonté de vert, de pièces en plus, de se recentrer sur son logement, mais Paris reste un centre décisionnel et un centre d'emplois", tempère Yann Jéhanno, président du réseau Laforêt.

"Il faut nuancer" les effets de cet "exode" car "on n'a pas assez d'informations pour savoir si c'est un phénomène pérenne", explique-t-il, notant en outre l'absence de la clientèle internationale depuis un an.

"Nous assistons à un renversement des rôles: de plus en plus, les points névralgiques comme Paris deviennent des +villes de transit+, où on recherche plus volontiers un pied-à-terre qu'une résidence principale fixe", commente de son côté Christine Fumagalli, présidente d'Orpi, constatant un phénomène "de 'bi-résidence' de plus en plus visible" sur fond de périodes de confinement qui se poursuivent et de la généralisation du télétravail.

Portée notamment par les perspectives du Grand Paris, l'Ile-de-France est la grande gagnante de ce début d'année, avec une demande en banlieue parisienne qui augmente de 12%, précise Laforêt.

Quant au profil des acquéreurs, l'investissement locatif à Paris "bat tous les records", selon Century 21. Sa part a progressé de 14,1% en un an pour représenter désormais 35,5% des transactions. Les cadres moyens et les retraités sont devenus plus nombreux à acheter pour louer que les cadres supérieurs et professions libérales.

"Les employés et ouvriers en revanche ne sont plus qu'un vague souvenir dans la capitale: ils ne représentent plus que 1,5% des acheteurs" contre 12,2% en 2010, note Century.

Au niveau de l'offre par rapport au dernier trimestre 2020, seule Paris voit son niveau progresser (+9%), selon Laforêt. Dans les régions, elle chute.

Parmi les villes qui ont le vent en poupe, Orpi cite Lyon, Lille, Bordeaux et Strasbourg pour les grandes métropoles et Limoges, La Rochelle, Le Havre et Cannes pour les villes moyennes.

Lire aussi : Immobilier : ces villes du littoral normand à qui la crise redonne du tonus

Commentaire 1
à écrit le 31/03/2021 à 19:42
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C'est surtout que les grandes villes sont pleines, maintenant. Il faut bien que les gens aillent quelque part

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