Inflation : les prix des produits de grande consommation ont flambé de 10,6% sur un an

En octobre, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution ont augmenté de 10,6 % sur un an, selon l'Insee. Cette tendance à la hausse, qui dure depuis onze mois, change les habitudes de consommation de nombreux Français qui cherchent à préserver leur pouvoir d'achat.
En octobre, les prix des produits vendus en grande surface (aliments, boissons et produits d'hygiène et d'entretien) ont augmenté de 10,6% sur un an, selon l'Insee.
En octobre, les prix des produits vendus en grande surface (aliments, boissons et produits d'hygiène et d'entretien) ont augmenté de 10,6% sur un an, selon l'Insee. (Crédits : STEPHANE MAHE)

La valse des étiquettes dans la grande distribution est loin d'être terminée. En octobre, les prix des produits vendus en grande surface (aliments, boissons et produits d'hygiène et d'entretien) ont augmenté de 10,6% sur un an, selon l'Insee, après +8,9 % en septembre. Le mois d'octobre a connu une accélération de cette hausse des prix dans la grande distribution : +1,6 %, après une hausse de 0,3 % en septembre. Une tendance haussière qui dure depuis déjà onze mois.

En grande surface, cette augmentation des prix concerne particulièrement les produits alimentaires (+1,4% le mois dernier et +11,2% sur un an), notamment le prix des viandes (+1,4% le mois dernier et +13% sur un an). Parmi les autres produits de consommation courante dont les prix ont fortement augmenté, on retrouve aussi les pâtes, l'huile ou encore la farine.

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Cette hausse des produits de grande consommation s'inscrit dans un contexte plus large de hausse générale des prix à la consommation, qui a accéléré à 6,2% sur un an au mois d'octobre, a confirmé l'Insee mardi. Et +7,1% sur un an en octobre selon l'indice utilisé pour les comparaisons au niveau européen. Ce niveau de hausse des prix en France reste toutefois inférieur à la moyenne de la zone euro, dans laquelle l'inflation a atteint le mois dernier le niveau record de 10,7%.

Après deux mois de ralentissement en août et septembre, cette nouvelle accélération de l'inflation, est liée à la flambée plus générale des prix de l'alimentation (+12% sur un an), ainsi qu'à ceux de l'énergie, qui galopent avec 19,1% de hausse, précise l'Institut national de la statistique. Les prix de l'ensemble des produits frais ont augmenté quant à eux de 17,3% sur un an et ceux des légumes frais ont explosé de 33,9%, les fruits prenant pour leur part 8%.

Les consommateurs s'adaptent

Cette hausse des produits de grande consommation amorcée depuis près d'un an pousse les consommateurs à adapter leurs habitudes pour préserver du mieux possible leur pouvoir d'achat. Dans ce contexte de forte inflation, dans les supermarchés, les chariots sont moins remplis, en particulier pour les ménages les plus modestes. Beaucoup de Français privilégient « un plat unique familial » où la viande est remplacée par des œufs ou des féculents, observe Lydia Rabine, analyste pour l'institut d'études Kantar, cité par l'AFP.

Au premier semestre 2022, les Français ont consommé en moyenne 1,5 kg de viande rouge et environ un kilo de volaille de moins qu'à la même période l'an dernier, selon Kantar. Son concurrent Nielsen observe aussi une baisse significative des ventes de produits frais en général, en particulier chez les familles. « Ce sont les produits qui coûtent le plus cher et ceux qui augmentent le plus », explique à l'AFP l'analyste Nicolas Léger. En revanche, les pâtes, considérées comme un aliment économique, sont de plus en plus présentes à table (+1,5% de volumes vendus selon Nielsen).

Dans ce contexte, les marques distributeurs, créées par les enseignes et généralement moins chères, et les enseignes "discount" grappillent des parts de marché. Par exemple, Lidl ou Aldi, ont gagné, selon Kantar, 0,5 point de part de marché entre début septembre et début octobre, par rapport à la même période l'an dernier. Poussées par l'inflation, les enseignes classiques entendent aussi miser sur les petits prix. C'est le cas par exemple de Carrefour qui veut développer de sa marque distributeur MDD, moins chère que les produits classiques. 

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Commentaires 7
à écrit le 15/11/2022 à 17:47
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En ce moment on trouve du carburant à 1.48 le SP95 et 1.629 le GO mais demain l'état reprend ses droits et le prix va automatiquement remonter de 30 cents je crois, soit 1.78 et 1.929. ...si l'état était VRAIMENT soucieux des finances de ses contribu...

à écrit le 15/11/2022 à 15:05
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Après Michel Edouard Leclerc, c'est au tour du PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, de dire que le gouvernement MENT! Inflation de certains produits alimentaires ayant atteint 40%! De toute façon, n'importe quel français qui passe à la caisse sait q...

le 15/11/2022 à 15:26
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Je n'ai pas remarqué de telles augmentations.

le 15/11/2022 à 17:54
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40%, hmmm il est vrai que quand une litière chat U passe de 2.95 à 4.29, cela fait 45% de plus , idem pour les boîtes chat de chez U erstaz de Gourmet qui sont passées de 3.69 à 4.89, soit + 27%, le lait frais de 86cents à 1.01, = + 18% le beurre , ...

à écrit le 15/11/2022 à 14:52
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Olivier Veran a dit au mois d'Août que le pic était passé.. quand à Nono Le Maire il a dit depuis le début que ce serait peanuts. Les médias n'étant pas en reste.. la France toujours mieux disante.. 5%.. Admirons le spectacle..

le 15/11/2022 à 15:19
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Pourquoi êtes vous étonné? Pour rappelle au début de la crise covid les masque était pas nécessaire voir même dangereux après obligatoire, le vaccin (qui n'en ai pas un) a été obligatoire et le reste pour certaines profession qui ne peuvent plus trav...

à écrit le 15/11/2022 à 14:24
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outre l'augmentation avérée de tas de produits je pense avoir vu des produits qui n'avaient pas augmenté unitairement ,ou peu, mais en revanche la quantité avait baissé. Exemple une tablette de chocolat de 100gr à 80gr... Normal?

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